Le bus "Salon Cama"

Mercredi 14 mars : (suite & fin)

Nous déposons nos sacs à dos à la consigne du terminal de bus ("custodia" - 900 pesos) et nous faisons un dernier tour au centre-ville et au "Mall" de la Serena. A 22h15, précisément, nous embarquons dans le bus "Salon Cama" à destination de Calama. Nous avons "presque" bien dormi, seulement, parfois un peu réveillé par les quelques travaux sur la route ou les nombreux arrêts aux postes de police entre les régions du Chili. C'est vraiment, un bon moyen de voyager pour pas cher au Chili (en décomptant le prix de l'hôtel) sans gâcher ses journées dans le bus !

Jeudi 15 mars :

Nous nous réveillons dans le bus alors que nous arrivons à Antofagasta. Après, une heure d'attente, le bus repart pour Calama. Là, nous nous faisons harceler par les chauffeurs de taxi qui veulent nous emmener à San Pedro de Atacama (à une centaine de kilomètres, quand même, ça doit taxer). Nous attendons patiemment le départ du bus de la compagnie Frontera (8 liaisons par jours). Anne-Marie enlève ses chaussures pour poser ses pieds sur la vitre qui nous sépare de la cabine du chauffeur et se fait engueuler comme pas possible (plutôt rare pour le Chili). Quand nous passons la cordillère qui sépare Calama de San Pedro, un énorme orage nous tombe dessus (impressionnant). Nous sommes au milieu du désert le plus sec au monde (quelque chose comme moins de 10 cm d'eau par an avec souvent plusieurs années sans la moindre pluie) et il pleut à verse .

Forcément, à San Pedro, avec ses rues non pavées, nous marchons dans un grand bourbier. Nous sommes en plein cœur de l'hiver Bolivien, particulièrement abondant cette année. Nous passons chez "Colque" qui est la seule agence passant en Bolivie. Nous voulions aller jusqu'au "salar de Uyuni" mais nous apprenons que celui-ci est sous 60 cm d'eau. Il faut attendre deux mois pour qu'il n'y ait plus rien ! Et en plus, ils attendent encore de nouvelles pluies. Nous nous décidons pour faire un tour d'un jour et demi (60 $ US par personne) qui nous amènera autour de la "Laguna Colorada", tour où nous ne devrions pas avoir de pluie.

Nous faisons un rapide tour de San Pedro (sous la pluie et dans la boue) : l'église, le marché artisanal où Anne-Marie repère un poncho en laine de lama qui lui plait beaucoup (nous l'avons acheté au retour de Bolivie - finalement, nous aurions du l'acheter avant, pour avoir chaud durant la nuit mais il est tellement chaud qu'il est pratiquement inutilisable en France ! Anne-Marie ne l'a jamais mis ). Nous cherchons ensuite un restaurant "sans musique bruyante" mais nous aurions pu nous en passer (de la recherche) car dès que nous commençons à manger, une coupure de courant fait taire toutes ces sonos.