Départ matinal du village (4.134 m = nuit blanche !)

Samedi 17 mars :

Nous pensons avoir passé la nuit dans la classe de l'école (il y a de grandes cartes géographiques sur les murs) mais nous n'avons fait que passer la nuit sans dormir, dès que nous commencions à nous endormir, on se réveillait, tout essoufflé, avec la désagréable sensation d'étouffer.

Lorsque nous nous "réveillons" au lever du soleil, nous ne sommes vraiment pas en état de fonctionner. Nous repartons en direction du Chili en traversant plusieurs villages, au gré de quelques éclaircies entre des nuages bien noirs. Nous repassons auprès de la "Laguna Colorada" et nous apercevons, au loin, un groupe de vigognes, bien craintives !

Lorsque nous redescendons vers San Pedro, Anne-Marie sort de son état "zombiesque" dès que nous repassons sous la barre des 3.500 m. Au poste de douane Chilien, nous avons le droit au contrôle minutieux des bagages : ils ne cherchent pas de la drogue mais des fruits : ils protègent à fond leur agriculture et un fruit venant de l'étranger représentent pour eux un grand danger !

A San Pedro, il fait beau et nous descendons à l'hôtel Florida (recommandé par le Guide du Routard mais nous ne le recommandons pas ; pour 4.000 pesos par personne, c'est très sommaire, la porte de la chambre ferme avec un bout de fil de fer). Nous réservons un tour pour aller voir la "vallée de la lune" malgré un gros orage qui pointe son nez (nous rappelons que nous sommes dans le désert le plus sec au monde et qu'il peut se passer plusieurs années sans pluie).

Au début du tour, nous faisons un premier arrêt à la "Cordiellera Del Sal", un morceau du Salar qui s'est retrouvé soulevé suite à un mouvement géologique. Nous passons ensuite à la vallée de la mort et devant les "Tres Marias" (où nous pouvons faire quelques photos car une éclaircie providentielle a permis d'avoir un peu de lumière au milieu des gros nuages noirs). Et enfin, nous arrivons à la vallée de la lune pour l'ascension, à pied, de la dune de sable qui surplombe toute la vallée. Le soir, nous mangeons typiquement Chilien : une bonne plâtrée de "spaghetti d'Alfredo" (spaghetti. carbonara) ou napolitain. 3.200 pesos avec un verre de vin (Chilien).

Dimanche 18 mars :

Tour pour la "Laguna Chaxa" : si nous avions apprécié les tours précédents avec Colque, ce n'est pas vraiment le cas de celui-là. Nous sommes restés très, trop, longtemps près de boutiques de souvenirs (un peu avant d'arriver à Toconao, puis à nouveau dans Toconao) pour permettre aux gens de visiter (en long, en large, centimètre carré par centimètre carré) ces boutiques ! Alors que nous sommes seulement restés une petite demi-heure à la "Laguna Chaxa" pour admirer les flamants que l'on pouvait photographier car le soleil était enfin de retour (trop d'ailleurs, car il était déjà trop haut ).

Premier arrêt avant Toconao, dans une plantation de Tamarin (qui n'est pas l'intérêt principal de cet arrêt, puisqu'il y a une boutique de souvenir). Deuxième arrêt : Toconao qui offre un joli clocher d'église avec sa porte en bois de cactus et un cimetière tout en couleur. Ce n'était pas spécialement au programme mais comme les touristes ne ressortent pas de leurs boutiques à souvenirs, il a bien fallu nous trouver un autre centre d'intérêt que le petit lama séquestré dans l'arrière-cour d'une des boutiques). Le pire, c'est qu'à l'entrée de Toconao, nous passons sur un pont surplombant un canyon de 6 km qui aurait mérité plus de temps : au fond du canyon, un oasis abrite des cultures toutes vertes ! A San Pedro, toutes les maisons sont en Adobe, à Toconao, toutes les maisons sont en pierre de lave blanche, bizarre !

"Laguna Chaxa" et le "salar de Atacama" (4.000 pesos l'entrée au parc national) : un grand champ de terre labouré, tout sale ! Nous ne nous attendions absolument pas à ça (nous nous attendions à une grande surface, toute lisse et toute blanche).