Parque Nacional Nevado Tres Cruces : Laguna Verde
Mardi 20 mars : (suite & fin)
Le chauffeur arrive enfin : il est Péruvien, son copilote est Chilien et nous voilà partis pour plus de 10 heures de piste jusqu'à la "Laguna Verde" à la frontière entre le Chili et l'Argentine, soit une boucle de 500 kms ! Premier arrêt au "salar de Maricunga" après avoir passé le poste de douane Chilien : les douaniers ne voient pas grand monde passer et ils sont contents de discuter un peu. Le long du "salar", les poteaux électriques sont haubanés avec six points d'accroches : il peut y avoir 10 cm de neige l'hiver et fréquemment des vents de 100 km/h l'hiver. Dans un virage, nous nous retrouvons très près de deux guanacos. Le chauffeur stoppe la voiture et nous essayons de nous en rapprocher à pied (suffisamment pour les mitrailler au 300 mm, pas au canon de 300 mm, bande de sauvages militaristes, mais avec un objectif photographique d'une distance focale de 300 mm). Les guanacos sont de la famille du lama, plus gros que la vigogne.
Lorsque nous arrivons à la "Laguna Verde", le spectacle est saisissant : la couleur bleue turquoise de la lagune, le ciel bleu, et en fond, l' "Ojos Del Salado" avec son sommet enneigé (6.893 m). Nous allons jusqu'au refuge sur les berges de la lagune : il y a des sources d'eau chaude a proximité et celles-ci ont été détournées dans le refuge qui abrite un bassin en pierre (grosse baignoire carrée). Nous y croisons des andinistes qui préparent l'ascension de l' "Ojos Del Salado".
Sur la route, nous trouvons les "momies" d'un cheval et d'une vache : ce sont des animaux morts, sur lesquels il reste encore la peau toute tannée par le soleil et le gel, préservée par l'absence d'humidité dans l'air.
Pour le repas du midi, nous mangeons chez les "carabiñeros". Notre chauffeur leur a amené le journal et ils nous préparent un café. En discutant pendant le repas, les "carabiñeros" nous expliquent qu'ils sont en poste 30 jours dans leur baraque avant de redescendre. Ils sont là pour noter les expéditions qui partent à l'assaut de l' "Ojos del Salado" et déclencher les secours si nécessaire.
Nous passons ensuite à la "Laguna Santa Rosa", toute blanche avec quelques flamants et des guanacos. Dans le refuge de la Conaf, nous écrivons un petit mot dans le livre prévu à cet effet. Puis, nous redescendons vers Copiapo en longeant une rivière, dans un désert minéral. Nous n'avons croisé pratiquement personne pendant ces 100 kms.
La veille, nous avions changé nos travellers dans un bureau de change : nous avions failli avoir un excellent cours car la dame n'était pas très débrouillarde et a manqué de nous donner deux fois la somme d'argent : une fois à Christophe et une fois à Anne-Marie ! Nous attendions dans le parc de la "Plaza Prat" à Copiapo lorsqu'une jeune dame vient à notre rencontre. Elle travaille au bureau de change et ils sont bien ennuyés avec nos travellers, car, en plus de la contre-signature, il fallait de nouveau signer au dos de ceux-ci. Ils ne peuvent pas se les faire rembourser. Problème : nos travellers sont à Santiago et ils ne peuvent revenir que le lendemain alors que nous reprenons le bus dans la nuit pour rejoindre Santiago. Nous donnons les coordonnées du vol retour mais finalement ce n'est pas notre problème (de toute façon, nous n'avons pas compris pourquoi il fallait une signature complémentaire en plus de la contre-signature usuelle)
Nous avons pu avoir un bus "Salon Cama" et nous attendons le bus : il n'y a plus personne dans le terminal et nous nous inquiétons un peu. Heureusement, ce n'est qu'un simple retard et à 22h15, nous pouvons enfin embarquer.