La Silla : Télescope au coucher du soleil
Lundi 12 mars : (suite & fin)
Après 7 heures de bus, nous arrivons enfin à la Serena où Alexandra nous attend (la future belle sœur d'Anne-Marie). Elle nous aide pour réserver le trajet en "Salon Cama" de "Flota Barrios" pour rejoindre Calama au nord du Chili. Ensuite, elle nous emmène jusqu'à l'hôtel où habite habituellement, Alain, le frère d'Anne-Marie, lorsqu'il ne travaille pas à la Silla. Nous sommes à une centaine de mètres de la plage mais à quelques kilomètres du centre-ville contrairement aux dires d'Alain (c'est vrai que lorsque l'on travaille avec des "années-lumière", on a quelque mal pour évaluer les distances en kilomètres ). Pour cette soirée, ça ne posera pas de réels problèmes car Alexandra nous dépose au "mercado la Recova" (le grand point d'intérêt de la Serena) et nous rentrerons en taxi à l'hôtel (pour un tarif bien plus cher que celui estimé par Alain, mais vu la distance qu'il y a à parcourir, ça ne nous étonne pas !).
Nous essayons de réserver un "tour" pour le mercredi afin d'aller voir les dauphins à la réserve "Pinguino de Humboldt" mais nous sommes en dehors de la saison touristique et le tour ne part qu'avec un minimum de 4 personnes. L'agence de tourisme doit nous rappeler, nous verrons bien.
Pour trouver à manger près de l'hôtel, ce n'est pas évident car en dehors de la saison touristique, beaucoup de restaurants en bord de plage sont fermés. Nous avons donc le choix entre un restaurant avec la musique à "fond à fond" ou un restaurant un peu chique, qui est celui sur lequel se porte finalement notre choix.
Nous sommes un peu court pour le budget et nous avons peur de nous en tirer pour cher. Alors, nous prenons un plateau de fruits de mer dans la catégorie du menu "pour ouvrir l'appétit" (que nous partageons à deux, mais c'est largement suffisant pour en faire un repas entier, le serveur est très sympa en nous aidant à choisir) avec un "pisco sour" (chacun) en apéro et des crêpes à la confiture de lait. Nous faisons une seule erreur (de traduction) : nous n'aimons pas les huîtres et nous demandons un plateau sans "ostiones" alors que ce sont des coquilles Saint Jacques (ou noix de pétoncle, nous n'avons toujours pas la traduction exacte) et pourtant nous les aimons beaucoup. Pour 8.000 pesos, le plateau de fruit de mer contient : des pinces de crabe, de la chair de crabe, des "lomos" (gros mollusques, sous la mayonnaise, ça passe), des petits coquillages dans une vinaigrette avec des échalotes, des grosses crevettes et des petites crevettes, du saumon mariné, etc... Finalement, nous nous en tirons pour le même prix que le steak-frites ou le congre-frites à Santiago.
Mardi 13 mars :
Le beau-frère a réservé pour nous, une voiture chez Hertz avec les tarifs préférentiels de l'ESO. Seul problème, c'est que d'après lui, le loueur est à 5 min à pied de l'hôtel. Mais, il nous faut plus de 60 min pour rejoindre l'agence. Nous repassons à l'agence de tourisme du centre ville pour savoir où en est la réservation pour le tour à "Pinguino de Humboldt" : toujours personne. Puis, nous prenons la direction du nord en achetant au préalable une carte dans une station "Copec" (station essence ; la carte "papier" est vendue avec un CD-ROM qui contient les cartes numérisées et des tas d'autres informations touristiques, un logiciel de calcul de distance, c'est très bien fait). Tant que nous sommes restés sur le bord de mer (l'océan pacifique), nous étions sous les nuages mais dès que la route oblique à l'intérieur des terres et donc, prend de l'altitude, c'est un grand ciel bleu qui nous attend.
Lorsque nous arrivons à la Silla, Alain est encore au lit et n'a pas encore mangé. Nous faisons le tour de tous les télescopes. D'abord, le "sien", ses exploits sur le balatum avec l'azote liquide, sa boite aux lettres où une information capitale pour le monde astronomique l'attend : Élisabeth Tessier va passer une thèse en sociologie ! Nous montons au dessus de la coupole du télescope (joli panorama sur les Andes et les nuages au dessus l'océan et coincé par la montagne). Nous continuons sur un plus grand télescope couplé avec un petit pour des mesures par interférométrie.