Tortue radiée à Croc-Farm

Mecredi 8 août : (suite & fin)

De retour à l'aéroport, nous commençons à avoir peur car Air Madagascar semble familier du surbooking et des gens qui devaient partir la veille ne sont toujours pas sûrs de partir. Nous arrivons quand même à nous enregistrer et à monter dans l'avion. A l'aéroport à Nosy Be, une personne vient vers Christophe et demande "Nouvelles Frontière ?". Christophe répond positivement et la personne lui met un collier de fleurs autour du cou et lui souhaite la bienvenue à Nosy Be. Cependant, il y a erreur sur le groupe car nous, c'est le circuit "aventure" (aventures gastronomiques) et nous n'avons pas le droit au collier (la personne est bien embêtée pour reprendre son collier mais cela ne pose aucun problème, de toute façon nous n'apprécions pas ces "méthodes" - les colliers - pour touristes à "plage"). Les chauffeurs de taxis nous mettent une pression d'enfer pour qu'on vienne avec eux mais le transport est déjà organisé par Nouvelles Frontières (ce qui ne les empêche pas d'essayer de nous décourager d'attendre Nouvelles Frontières).

L'hôtel à la sortie de Hell Ville est assez typique : petits bungalows individuels avec un toit en feuilles de palmiers, un coin douche tout en maçonnerie de pierres et une petite terrasse devant chaque bungalow. Le restaurant est à la hauteur et sa collection de rhums arrangés est impressionnante (y compris le rhum arrangé aux sardines). On nous fait une présentation de ce qui est possible de faire sur l'île, avec des chauffeurs de taxi ou des pêcheurs du coin avec qui le proprio de l'hôtel a l'habitude de travailler.

Jeudi 9 août :

Nous avons prévu une excursion avec un pêcheur : Nosy Komba & Nosy Tanikely en palmes-masque-tuba (PMT). Au port, nous embarquons dans une barque de pêche jusqu'à Nosy Komba où nous débarquons sur une plage pour une visite du village un peu attrape-touriste (rien à voir avec ceux des Hautes-Terres). C'est le village "centre commercial" (juste des petites échoppes dans des cases ! Rien à voir, quand mêmen avec le Pas de la Case - jeu de mots ). De superbes nappes brodées sont exposées. Nous payons 2.500 francs Malgaches pour l'entrée du soi-disant parc aux lémuriens : trois arbres au milieu du village où vivent une dizaine d'eulémurs macao. Disons que ces 3 francs ont permis de payer les bananes que nous donnons aux lémuriens (il faut quand même relativiser : nous n'avons pas perdu une fortune), mais à ce prix, les lémuriens auraient dû avoir un kilo de bananes (mais, ils auraient été gras, puis ce n'est pas bien de nourrir des animaux sauvages, ça nous apprendra !) Mais, nous nous faisons quand même plaisir en caressant les lémuriens qui viennent nous voir.

A Nosy Tanikely (3 km²), nous partons explorer en palmes-masque-tuba la barrière de corail (NE PAS MARCHER SUR LA BARRIERE ! se contenter de flotter au dessus). C'est un vrai régal : poissons perroquets, poissons anges, diodons, poulpe, langoustes énormes dans un mètre d'eau (50 cm à marée basse) et une tortue que nous suivons pendant un quart d'heure. Après une heure de baignade, la femme du pêcheur nous a préparé un festin au feu de bois sur la plage : salade de mangues vertes, deux brochettes de poissons et deux brochettes de zébus par personne, gros poisson au curry, crabe au court bouillon, riz au lait de coco safrané, oranges et bananes au dessert. Après un tel repas, nous retournons quand même à l'eau mais le ventre d'Anne-Marie racle le corail (c'est marée basse ). De ce fait, nous nous rabattons sur un tour de l'île à pied : nous tombons sur une magnifique plage sans personne, rien que nous deux ! Nosy Tanikely abrite aussi une colonie de roussettes et un phare.

Lors du repas du soir, chacun raconte ses exploits de la journée (tout le monde n'a pas voulu entamer sur une journée chargée, certains voulaient faire un peu de farniente avant de visiter l'île). Nous discutons tard autour de la table où nous avons une fois de plus très bien mangé (poisson fumé excellent en entrée). Jean-Michel, le proprio de l'hôtel, nous offre le digestif pour arriver à nous éloigner de la table afin qu'ils puissent desservir.