Antananarivo

Lundi 30 juillet : (suite & fin)

Enfin sorti l'aéroport (à plus de 10 heures du matin), nous faisons une première halte au marché artisanal à l'entrée d'Antananarivo. Nous achetons deux chapeaux en vannerie car nous avons laissé les nôtres en France. Les artisans proposent beaucoup de belles choses mais celles-ci sont souvent très encombrantes. Bolly nous a préalablement briefé : il faut marchander à deux tiers du prix annoncé (mais nous avons eu du mal). Cependant, à 40.000 francs Malgaches les deux chapeaux, nous ne nous sommes pas ruinés, nous sommes toujours millionnaires !

Bolly nous conduit ensuite au gîte pour déposer nos bagages et nous rafraichir un peu. C'est un très beau gîte dans un village en dehors de Tana. Les chambres sont petites mais très propres, la nôtre donne sur un magnifique jardin. Nous faisons connaissance avec les autres participants du séjour, autour d'un verre de bienvenue offert par le gîte : ce ne sont heureusement pas les cathos qui priaient à Orly mais des personnes qui ont déjà beaucoup voyagé dans ce type de séjour aventure/découverte de Nouvelles Frontières. Ca s'annonce très bien.

Bolly qui ne voulait pas attaquer de suite dans un menu Malgache (pour préserver nos estomacs) nous amène dans un restaurant Français : zébus, poulet à la vanille, "romozava" (pot-au-feu Malgache), bananes flambées, etc... La tranche de foie gras est à 10 francs Français !

Après le repas, le chauffeur du minibus nous dépose en bas de l'avenue de l'indépendance (les champs Elysées de l'Afrique), dans la partie basse de la ville. Celle-ci dégage beaucoup de charme et ne ressemble en rien aux métropoles d'Afrique que nous avons connues (donc, seulement au Kenya). Pas de gros building en béton, seulement des maisons en briques sur deux étages, la ville est entourée de rizières. Pendant cette randonnée urbaine bien plaisante, nous passons par le marché (insolite : les sculpteurs de tampons encreur sur le grand escalier en face du marché, ceux-ci réalisent votre tampon selon votre dessin en quelques minutes) et nous allons jusqu'au pied de la "Rova" sur la ville haute, où nous récupérons le minibus.

Après un arrêt rapide au marché aux fleurs, nous retournons de nuit au gîte où nous mangeons un repas pantagruélique, après une partie de billard acrobatique et un rhum arrangé en apéro. Pour 40 francs Français : potage aux légumes, pain aux oignons, pain au maïs et pain normal, éclair à la mousse de foie gras (très bon), poulet au gingembre avec du riz blanc et aux brèdes (goût d'épinard), rougail (tomates en dès avec des épices), servi dans les tomates évidées. En dessert : barque de fruits de 2 mètres de long avec ti' bananes, mandarines, oranges, maracujas et jujube (expérience à tenter - certains ont trouvé à ce fruit un goût de roquefort, les autres lui ont trouvé un goût moins poétique). Le tout arrosé (pour 13 personnes) de deux bouteilles de vins gris de Madagascar et de deux bouteilles de vins rouges (de Madagascar). Digestif : Mangoustan et rhum vanille. A 11 heures du soir, il ne fait pas très chaud (nous enfilons T-shirt, pull et polaire pour dormir).

Mardi 31 juillet :

Après un super petit déjeuner, nous partons à 10h30 du gîte pour rejoindre Antogona à 30 kms de Tana. Nous nous arrêtons pour acheter de l'eau dans une petite boutique et de quoi animer notre première soirée de camping (Mangoustan et Whisky Malgache). Antogona, un énorme piton rocheux, est l'une des collines sacrées d'Antananarivo : son sommet est occupé par un tombeau royal et une "Rova" munie de trois niveaux de fortification. La porte d'entrée d'une des enceintes est un énorme disque en pierre qu'il suffisait de faire rouler pour refermer les fortifications.