Fish River Canyon
Vendredi 6 septembre : (suite & fin)
Après, 20 minutes et 3 kms de marche, nous atteignons déjà le "View Point" du Nord. Duane a garé le camion à un kilomètre au sud du "View Point" où il nous a déposés. Nous avons donc le temps de descendre un peu plus au sud avec Didier, pour admirer les bords du canyon, éclairés par la magnifique lumière du soleil couchant. Le plateau surplombant le canyon est recouvert de pierres. De temps en temps, un arbre solitaire arrive à émerger de cet océan de cailloux : ce sont des "Kokerboom tree". Il y a aussi quelques cactus... rien de plus ! Le coucher de soleil n'a rien d'exceptionnel (pas de relief). Mais à peine le soleil couché, nous pouvons nettement voir l'ombre de la Terre se dessiner dans le ciel (à l'opposé du soleil couchant).
Samedi 7 septembre :
Après un lever matinal et de longues heures de route à travers des plaines recouvertes de grandes herbes toutes jaunes (heureusement égayées de quelques springboks et de quelques autruches), nous arrivons à Sesriem à 15 heures. Le camping est organisé en parcelles délimitées par un petit mur, avec un arbre au milieu, pour apporter un peu d'ombre. Nous pouvons à nouveau profiter d'une piscine (celle du camping), l'eau est un peu fraîche mais c'est très agréable, surtout après avoir bien eu chaud lors du montage de tentes avec 34 °C à l'ombre (de l'arbre).
A 17 heures, nous rejoignons le "Sesriem" Canyon. Après le "Fish river Canyon" (le plus grand d'Afrique, le deuxième au monde), celui-ci est très étroit. Du plateau, nous distinguons à peine une fissure dans le sol. La profondeur du canyon est de 6 "queues" de vaches : c'est ce qu'il faut pour permettre aux éleveurs de puiser de l'eau à l'intérieur de canyon ! C'est d'ailleurs ce qui a donné le nom au canyon. L'intérieur du canyon, formé dans de la roche sédimentaire (gros galets pris dans du sable durci) est très joli, avec des jeux de lumière et d'ombre... Lorsque nous quittons le "Sesriem Canyon", le soleil est déjà bien bas et illumine d'une jolie lumière le paysage : au fond, des montagnes, puis la plaine recouverte de cette herbe jaune et de l'autre côté, vers l'océan, les dunes de sable rouge orangé.
Pour le dîner, Duane s'est surpassé : côtes de porc, saucisses, polenta (farine de maïs, compactée lors de la cuisson) et des petites courges dont il a mélangé la chair avec du maïs sucré et de la crème. Ensuite, nous discutons un bon moment autour du feu de bois pour nous tenir au chaud (car la température est largement descendue depuis la journée).
Dimanche 8 septembre :
Lever 5h00, pas de petit déjeuner, nous rejoignons de nuit la dune n° 45 (car située à 45 kms de Sesriem) pour en entreprendre l'ascension, le long de sa crête sommitale. Nous sommes loin d'être les seuls et l'ascension est plutôt épuisante (150 m de haut, dans le sable). Il est difficile de doubler les personnes qui n'arrivent pas à monter, sans se mettre dans une mauvaise posture (la ligne de crête est étroite et si on s'en éloigne, on s'enfonce assez profondément dans le sable). Le soleil finit par se lever mais un épaisse brume recouvre le haut des dunes et nous gâche (et cache) le spectacle. Cette brume, amenée par le vent depuis l'océan, par dessus 80 kms de dunes, est formée lors de la rencontre des eaux froides de l'océan avec le désert de Namibie. C'est d'ailleurs la seule source d'eau du désert ! Lorsque nous redescendons de la dune, il y a plus d'une dizaine de camions comme le nôtre, qui ont donc amené plus d'une centaine de touristes de toutes nationalités. Il ne fait que 11 °C et c'est avec plaisir que nous prenons une boisson chaude à côté du camion.