Dimanche 29 mai : (suite & fin)

Après cette plongée (un gâteau nous attendait à la sortie), nous rejoignons "SHAAB ELERG" à la tombée de la nuit pour notre première plongée de nuit du séjour, dans la passe du récif. Bien sûr, les poissons perroquets se laissent plus facilement approcher. Nous apercevons une petite seiche et quelques ptérois avant de lutter, un peu, contre le courant pour revenir au bateau. Entre les deux récifs, un filet de pêcheurs a pris au piège des poissons perroquets, des cochers, etc... Cela énerve beaucoup Amr (nous sommes dans une réserve). Le lendemain matin, avant le départ, l'équipage retirera le filet pour limiter les dégâts.

Lundi 30 mai :

Départ matinal (5h30) du bateau pour rejoindre le récif de "SHAAB ABU NUHAS" où se sont échoués le "GHIANNIS D" (échoué le 19 avril 1983) et le CARNATIC (naufrage, le 14 septembre 1869). Le vent s'est mis à souffler durant la nuit et une bonne houle éprouve les estomacs des moins résistants. Le Khaled mouille dans un endroit abrité du récif. Il nous faut prendre le zodiac pour plonger sur le "GHIANNIS D" (avec 7 plongeurs équipés à bord, la houle de plus d'un mètre, nous avions plus de 30 centimètres d'eau au fond du zodiac). L'hélice toute tordue du "GHIANNIS D" repose à 20 m environ (sur le sable au fond, nos profondimètres n'indiquaient pas plus que 22 m). Un beau platax tourne autour du château arrière. Sur le pont du navire incliné à 45 degrés, nous repérons assez facilement des syngnathes à réseau (ADSL ou modem 56 k ? ).

Après le petit-déjeuner (crêpes), la houle est moins forte et nous plongeons sur le CARNATIC après un largage de la plateforme. Ce cargo à voile et à vapeur était construit en fer et avait des ponts en bois qui se sont désagrégés. Il ne reste plus que les traverses en métal qui laissent voir le squelette du navire. Nous pouvons donc facilement visiter ses soutes où l'on peut encore trouver des bouteilles.

Pour la troisième plongée de la journée, nous rejoignons l'épave de la "SARA H" qui gît par 15 m de fond sur un magnifique jardin de corail. L'hélice de cette épave est surprenante : un si grosse hélice pour un bateau qui ne semble pas très grand ?

Mardi 31 mai :

Le THISTLEGORM sera l'objet des deux plongées de la matinée. La première plongée est consacrée à l'arrière de l'épave (plus profonde), la soute à munitions que les Allemands ont touchée le 6 octobre 1941, la chenillette et la locomotive qui repose sur ses roues sur le coté bâbord du navire, sur le fond de sable à 30 m. Et puis, on peut y voir aussi beaucoup de nudibranches !!!

Radiateur d'un camion sur le Thistlegorm

Pour la seconde plongée, nous passons dans les autres soutes du navire où gisent des camions et des motos rangées à l'arrière des camions. Nous découvrons aussi des bottes en caoutchouc. Des bancs de barracudas tournent autour de la proue du navire où l'on peut voir des wagons citernes écrasés par la pression.

Le Khaled rejoint ensuite "SHAAY ROCK" (exactement de l'autre coté du récif de l'épave de la "SARA H") pour le déjeuner et la troisième plongée du jour avec un courant à décoiffer Bernadette Chirac ! A part ce fort courant à la mise à l'eau, nous sommes vite protégés par le récif et nous découvrons une multitude de raies pastenagues à points bleus et un gros poisson crocodile (mais, nous n'avons pas pris l'appareil photo à cause du courant). Le premier groupe mis à l'eau a même observé une grosse tortue.