Jeudi 1er septembre : (suite & fin)
La pause déjeuner s'effectue dans la toundra, dans les ummoks : nous avons droit à une boîte de sardines par canoë avant les nouilles chinoises (note à l'attention de Jean-Marc : abandonnes le saumon en boîte, l'huile des sardines est bien plus pratique pour allumer le feu lorsque l'on a du bois humide
).
Une heure ou deux après la pause déjeuner, nous effectuons une nouvelle pause "photo - barre de céréales" avant d'attaquer les rapides ! Les rapides : en fait, il s'agit de passages où les rochers affleurent juste sous la surface, ne laissant pas assez d'eau pour passer en pagayant. Il faut donc descendre dans l'eau jusqu'au-dessus des bottes, voire même jusque sous les fesses pour certains (ou carrément largement au-dessus de la ceinture lorsque la sortie du canoë s'effectue de manière approximative) pour tirer le canoë allégé du poids de ses occupants. Sigrid finira la journée quasiment en hypothermie (ce qui fera appuyer Jean-Marc sur la pagaie pour rejoindre au plus vite le campement qui ne peut s'effectuer que lorsque nous aurons rejoint la Bell, la "Little Bell" n'étant bordée que de toundra, il est impossible d'y planter la tente et d'y faire un feu de camp).
Lors de ces nombreuses montées - descentes du canoë, nous avons embarqué beaucoup d'eau. Un de nos sacs étanches perso s'est révélé malheureusement pas bien étanche : il y a plus d'un litre d'eau dans le sac et notre appareil photo reflex se retrouve sous 5 cm d'eau , sniff ! Heureusement, nous avions emballé le flash de l'appareil dans un zip congélation (indispensable les zip congélation pour emballer le matériel sensible ; deux précautions valent mieux qu'une).
Enfin, nous avons quand même eu de la chance : il a fait un grand soleil ! S'il avait fallu faire ces rapides sous la pluie, cela aurait vite ressemblé à l'enfer. Nous en profitons pour tenter de faire sécher l'appareil photo et nos habits pour les remettre le lendemain (nous n'avons qu'un jeu de rechange).
Depuis la tente (montée sur un promontoire au-dessus d'une plage de sable noir sur la Bell), nous avons entendu avant de nous coucher et toute la nuit des bruits bizarres comme si on jetait des pierres dans l'eau ! C'étaient des castors qui n'ont pas arrêté de la nuit (bruit d'alerte en cas de danger : un grand coup de queue dans l'eau).
Le début de la "Little Bell"