Vendredi 2 septembre : Séchage...
Le vent souffle fort. Pendant la nuit, il a emporté un des canoës qui était posé sur la berge. Heureusement, celui-ci est sur la rive opposée et n'a pas sombré ! Par la suite, Pierre-Laurent attachera toujours très solidement son canoë . Le temps est nuageux (fin nuage blanc laissant largement passer le soleil).
Nous nous arrêtons à 16 heures à l'embouchure d'un affluent de la Bell pour permettre à Pierre-Laurent de pêcher (les poissons prédateurs attendent à l'embouchure, prêts à gober ce qui sera amené par l'affluent). Sur la rive boueuse, c'est un festival d'empreintes : loup, ours, caribous mais ceux-ci ne viendront pas nous saluer. Que d'ingratitude, ces animaux ! Nous faisons des milliers de kilomètres pour les voir et ils se cachent ! Heureusement que dans la journée, un petit canard était venu nous saluer .
Un petit promontoire permet de planter les tentes et la présence de bois flotté assure du combustible pour le feu de camp. Jean-Marc abrège l'épreuve du jour : ça permettra de faire sécher le matériel trempé la veille. Pierre-Laurent pêche 4 ombres arctiques qui sont cuits en papillote dans les cendres du feu (pas trop cuit - Jean-Marc maîtrise la cuisson à la perfection - excellent, sans arête contrairement au brochet).
En apéritif (après les bretzels), Jean-Marc cuit au réchaud les morceaux de mouflon de Dall que nous avait donnés le chasseur au lac Summit : la viande est excellente, absolument pas grasse, tendre, un régal ! Et pour finir, gâteaux au bleuet (un par canoë, nous en garderons la moitié pour le petit-déjeuner du lendemain).
Samedi 3 septembre : Un orignal, un seul...
Le ciel était bien plombé ce matin (avec un léger crachat lorsque nous démontions les tentes) mais les éclaircies font timidement leur réapparition durant la journée, jusqu'au soir où nous pouvons faire belles photos des couleurs de l'été indien. Nous pagayons une petite heure jusqu'à l'embouchure d'un affluent assez important de la Bell. Nous grimpons sur un premier promontoire (dizaine de mètres de haut) pour essayer de voir des animaux : RAS. Nous reprenons les canoës pour passer un fer à cheval que forme la Bell, et nous entreprenons une randonnée d'une vingtaine de minutes sur un sommet de 50/60 mètres au-dessus de la rivière, donnant sur un magnifique paysage de l'embouchure de l'affluent. Dommage, le ciel est trop plombé par les nuages mais le ciel bleu menace ! Nous attendons un peu mais l'éclaircie tant attendue n'arrive toujours pas. Pendant cette attente, une orignal femelle traverse la Bell pour s'enfoncer dans la forêt (mais nous sommes loin).