Le château de Duntulm
Vue depuis le port d'Ullapool
Lundi 26 juin : Le "Wester Ross" & Ullapool
A 9h20, nous attendons devant la distillerie Talisker depuis déjà quelques minutes en attendant son ouverture. Un bateau de guerre a mis un zodiac à l'eau et une dizaine de marins débarquent pour visiter la distillerie. A l'accueil, on nous propose de goûter le whisky avant le départ de la visite. A 9h30 du matin ? Nous venons de finir le petit-déjeuner, nous attendrons après la visite ! Mais, cela ne pose pas de problèmes pour les marins.
La visite commence par la préparation du malt, sa germination sur de la tourbe (qui intervient donc, directement pour la fabrication du whisky ; outre le goût qu'elle transfère à l'eau utilisée par la distillerie). La visite continue par le grand chaudron en cuivre où l'on fait le mélange entre l'eau chaude et le malt broyé, puis par les fûts de macération (20 m de haut) de cette mixture permettant la transformation de l'amidon en alcool. L'odeur se dégageant de ces fûts, est assez prenante : ça sent assez fort la bière !
Puis nous découvrons les alambiques en cuivre : la forme des alambiques donne aussi ses qualités gustatives au whisky. La distillerie Talisker a brûlé, il y a quelques dizaines d'années : les alambiques ont été reconstruits à l'identique pour éviter une altération du goût du Talisker. En face des alambiques, une sorte d'aquarium en cuivre, verrouillé, sert à mesurer le degré d'alcool et permet de sélectionner ce qui sera renvoyé dans les alambiques pour raffinage et ce qui sera conservé pour la mise en fût. Mélange étonnant de classicisme, entre cet aquarium en cuivre étincelant, tout droit sorti des derniers siècles, et les écrans plats d'ordinateur pour le contrôle des différentes vannes et capteurs de température ou de pression de la distillerie.
Nous visitons ensuite les caves avec des tonneaux de whiskys de 10, 18 ans ou 30 ans d'âge (la bouteille de "30 ans" d'âge est à plus de 40 livres). Chose étonnante : pour l'anniversaire de la distillerie, ils ont fait une cuvée spéciale avec un mélange de différents âges. Nous apprenons aussi qu'une grande partie du whisky produit par la distillerie n'est pas vendu sous le nom de Talisker, mais est utilisé, entre autre, dans la composition du Johnny Walker. Sans oublier la part des anges qui disparaît par évaporation !
A 10h30 du matin, nous dégustons nos 25 ml de whisky (autant qu'au pub). Cette fois, nous mettons un glaçon, c'est quand même bien meilleur ! Nous décidons d'acheter deux bouteilles : une de Cragganmore et une de Talisker (10 ans d'âge) que nous venons de trouver buvable (désolé, mais nous sommes plus amateurs de bon rhum agricole que nous sirotons en ti'punch, mais surtout pas en planteur ou encore pire, sommet de l'hérésie, en "cuba libre" ; nous lui préférons aussi le pisco Mistral qui est aussi sec qu'un whisky mais ayant un goût bien plus fruité). C'est assez étrange, car nous n'apprécions pas vraiment le goût du whisky en tant que boisson, mais nous aimons beaucoup son goût dans des sauces (à la crème fraîche, avec des aiguillettes de canard, c'est excellent). Mais vu le prix de ces whiskys, il ne finira certainement pas dans une sauce au whisky (depuis, nous avons à nouveau goûté ces deux whiskys, nous préférons toujours le rhum Neisson, mais nous commençons à trouver leur un goût plaisant).
Pour info : ces whiskys "single malt" se trouvent facilement en supermarché en France, à des prix bien moins cher qu'en Ecosse (pour le même prix, on a une bouteille d'un litre en France, contre une bouteille 70 cl achetée en Ecosse à la distillerie où c'est moins cher qu'en magasin).