Mardi 27 juin : (suite)
Nous débarquons directement sur une plage de l'île. Un groupe reste ensemble au bord de la plage, en attendant on ne sait quoi et les volontaires se sont regroupés sur un autre coin de la plage. Et on ne nous a même pas demandé le ticket que l'on avait payé au port d'embarquement. Que faire ? Nous finissons par aller demander aux volontaires qui se décident enfin à faire quelque chose : nous emmener sur un petit refuge pour nous briefer sur les consignes de sécurité (une espèce d'oiseau est en pleine nidification et elle attaque si on reste sans bouger le long du chemin pour faire des photos), les espèces d'oiseaux que l'on peut voire et où. Ils nous remettent une photocopie (en français) avec un plan de l'île et des dessins des espèces les plus représentatives. Nous demandons où l'on peut voir des puffins (macareux moines) : sur le "Great Stack" !
Sur le chemin qui traverse l'île, nous voyons enfin des grands labbes, ces oiseaux qui attaquent les photographes. Nous faisons quelques photos rapides et nous tombons sur un lapin. En nous voyant, celui-ci détale vers un nid et se fait attaquer par les oiseaux. Il reçoit de sérieux coups de becs ! Au bout du chemin, nous découvrons de hautes falaises toutes droites. En bas, l'eau est d'une clarté exceptionnelle. Les oiseaux (goélands de tous attributs, mouettes rieuses, etc...) nichent sur les anfractuosités (failles longitudinales) le long des falaises. Mais pas de macareux moines, le "Great Stack" est un peu plus loin. Nous avons mis un certain temps avant de découvrir où nichent les macareux : tout en haut de la falaise ! Il faut dire qu'avec leur vol quelque peu surprenant, nous les imaginons mal atterrir sur une corniche de 10 cm de large au milieu de la falaise.
Nous installons le pied photo et nous tentons quelques photos : même avec l'équivalent d'un 600 mm, nous sommes encore trop loin pour faire des photos convenables de ces puffins (ou des autres oiseaux). Nous attendons que les nuages disparaissent (avec la marée) et nous changeons de poste d'observation. La falaise fait un angle droit autour du "Great Stack" et la partie sur notre gauche semble être plus près du "Great Stack". Elle est, en effet, plus près. Cependant, nous ne pourrons pas faire le fond de l'œil aux macareux mais, les photos sont déjà bien meilleures. Nous restons plus de deux heures à observer les oiseaux sur cette partie de l'île.
Nous prenons le chemin de randonnée qui contourne l'île pour retourner au refuge. Nous passons au dessus de falaises encore bien plus impressionnantes ! Sur 100 m de haut (au pif), la roche est toute plate, pratiquement lisse. C'est vraiment, très impressionnant ! Il faut encore marcher un certain temps avant de revenir au refuge. En reprenant le ferry, un "fatiguant" en scooter des mers profite de la vague faite par le ferry pour essayer de sauter avec son engin pétaradant. Et bien sûr en retombant, il éclabousse largement les passagers du ferry ! Ca ne serait rien si nous n'avions pas le matos photo : l'eau de mer, c'est terrible pour tout bousiller (nous sommes plongeurs, nous savons ce que ça fait). Nous rincerons abondamment à l'eau minérale les éclaboussures d'eau de mer. Une petite contrariété qui aurait pu gâcher une si belle journée.
Nous reprenons ensuite la route vers Durness. Les montagnes deviennent moins hautes, les vallées sont plus larges mais le spectacle reste toujours à la hauteur. Les plages de sable au bord d'un océan tout bleu (et calme) donnent envie à la baignade (mais la température de l'eau nous fait passer cette envie, bien avant toute tentative ). Le B&B est assez éloigné du centre de Durness (qui ne se compose que de quelques maisons), le long du "Loch Eribol". Le papi qui tient ce B&B (pas de décoration rose) tient aussi un "Tea Room" (snack). Nous passons juste pour déposer nos sacs avant de retourner à "Smoo Cave". Nous y arrivons après 17 heures, nous ne pouvons pas visiter la partie en canot pneumatique mais seulement la grande grotte sous la falaise.
Le soir, nous mangeons dans un petit restaurant de Balnakiel (au prix d'un pub, de toute façon, il n'y a pas trop le choix à Durness). Nous occupons à deux une table de quatre et quand arrive un couple de personnes de Thurso, on nous demande si nous voulons partager notre table : aucun souci. Nous passons un agréable moment en leur compagnie. Ils étaient descendus jusqu'à Ullapool pour chercher une maison et se sont arrêtés pour manger dans ce restaurant (nous y avons bien mangé). Aujourd'hui, avec le beau temps, ils ont pu faire la route sans problème mais la dame nous raconte qu'ils ont déjà fait cette route en plus de 12 heures, en roulant au pas car il y avait un brouillard très dense et que l'on ne voyait qu'au dernier moment les daims sur la route.