Mardi 31 octobre :
A 9 heures, nous descendons en shorty et combinaison de plongée au club avec nos stabs : nous serons seuls sur le bateau (avec Lionel) pour cette plongée à la Pointe Lamare.
Lionel mouille l'ancre de l'Athéna (nous n'avions pas noté que ce n'était plus l'Hermes, croyant que c'était le même fier vaisseau qu'en mars 2005, avec quelques améliorations comme le système pour accrocher les blocs de plongée) sur la langue de sable entre le rivage, tout près, et le tombant. Nous enfilons prestement nos stabs car le bateau de l'UCPA arrive avec plusieurs plongeurs à bord et nous voulons profiter du site sans croiser d'autres palanquées (nous n'en croiserons aucune malgré les 50 minutes passées sous l'eau). L'ancre est posée sur un fond de 10 mètres, juste derrière une dune sous-marine peuplée d'anguilles qui rentrent sous le sable à notre approche. En suivant l'arête de la dune en direction du large, nous arrivons au tombant qui est peuplé d'éponges multicolores. En descendant jusqu'à 30 m, nous rencontrons un poisson scorpion sous le tombant. Des branches de corail noir poussent en spirale en direction du large. En cherchant dans les trous, nous observons une multitude de crabes flèches (ou tour Eiffel) et de crevettes nettoyeuses. N'oublions pas les comatules, elles sont pourtant incontournables ! Nous rentrons au bateau en explorant l'arête supérieure du tombant. Une nasse à pris au piège un poisson ange et une murène. Christophe a envie de libérer la murène mais (il ne le ferra pas et) nous apprendrons plus tard qu'un drame s'est joué autour de ces nasses. Des plongeurs (du sud, forcément) sont venus détruire les nasses et cela a tourné au pugilat entre les pêcheurs artisanaux dont les nasses représentent parfois leur seul moyen d'existence et les clubs de plongées qui vivent aussi de la mer.
Après un bain à la piscine, le déjeuner et une petite sieste, nous retournons au club à 14 heures. Lionel a trouvé d'autres clients, il va faire trois baptêmes et pour cela, il nous amène au Trou Bleu. Sous le bateau, un fond de 6 mètres constellé d'éboulis habités par les murènes, chevaliers ponctués, poissons coffres, poissons porc-épic, etc... Mais, on peut aussi descendre plus profond. Nous nous sommes contentés de 20 m pour nous permettre de faire 62 minutes de plongée. Il y a un peu de courant, surtout lorsque nous essayons de dépasser un cap sous-marin. Mais cela valait le coup car deux grosses (voire énormes, carapaces de plus d'un mètre de long) tortues déboulent devant nous. La rencontre est rapide mais inoubliable !
L'une des tortues repart dans le bleu mais nous pouvons observer un peu plus longtemps la seconde qui a des parasites sur le dos de sa carapace (ça fait comme des concrétions). Cependant, celle-ci remonte ensuite rapidement vers la surface et nous ne pouvons pas la suivre. Nous nous arrêtons de palmer et le courant nous pousse sur le chemin du retour. En remontant sous le bateau, le courant s'est bien calmé et ça nous permet de flâner longuement sous les rochers pour dénicher les poissons. Vraiment une très belle plongée !
Météo de la journée :
Lorsqu'on se baignait dans la piscine après la plongée, quelques gouttes de pluie tombent d'un nuage non identifié. Toujours du grand ciel bleu avec quelques nuages blancs pour la décoration.
Mercredi 1er novembre :
9 heures au club, nous vérifions la pression de nos blocs 12 litres : 195 bars, ça ira pour descendre à 50 m sur le Roraïma ! Il nous restera plus de 10 bars à la fin des 16 minutes de paliers (commencés dès 9 mètres). De toute façon, un bloc nous attend en cas de problème dès ce palier de 9 mètres. Pour cette seconde plongée sur le Roraïma (après celle de mars 2005), nous en avons plus profité que la première fois. Déjà, en arrivant sur la proue au bout d'une descente de 36 mètres, nous profitons du spectacle de celle-ci qui se dresse majestueusement devant nous ! Ensuite, nous n'hésitons pas à rentrer dans les coursives de cette épave de 120 m de long. L'eau n'est peut-être pas aussi transparente que la fois précédente, mais cela donne une ambiance encore plus particulière. Avant de remonter, nous nous posons sur le sable au pied de la proue du navire. Seulement 49,9 m au profondimètre de Christophe, les 50 mètres ne seront pas encore dépassés pour cette fois !
Après avoir trouvé un ananas, un poulet boucané et des accras sur le marché, nous nous offrons le restaurant pour le déjeuner : le Central ! Ti'punch, assiette antillaise, requin, fricassée de chatrou, blanc manger coco, digestif : toujours très bien !