Poisson Feuille (St Leu)

Lundi 24 septembre : Enfin, une randonnée !

Le club de plongée n'est pas ouvert le lundi. Nous en profitons donc pour monter au volcan et randonner le long du rempart car on ne peut plus monter au sommet : suite à la dernière éruption, le cratère du Dolomieu s'est effondré et continue à s'effondrer, en laissant un vide de 300 mètres où la tour Eiffel y tiendrait en entier ! Ca veut donc dire lever à 5 heures du matin pour un départ en voiture avec les premières lueurs de la journée.

Après avoir été en voiture jusqu'au Pas de Bellecombe (nous avons eu du mal pour trouver le parking, point de départ de la randonnée), il est 8 heures du matin pile-poil quand nous arpentons les premiers mètres du sentier de randonnée : direction le Nez Coupé du Tremblet. Comme la coulée de lave de la dernière éruption a longé le rempart du Tremblet, nous espèrerons bien voir les cônes éruptifs ! Point de vue photographique, la randonnée n'est pas exceptionnelle car nous avons le volcan plein est, en plein contre jour ! Mis à part ce petit désagrément, la vue sur l'enclos et le volcan est exceptionnelle : ces paysages sont vraiment extraordinaires, insolites, etc...

En plus, ça descend tout doucement, il n'y a pratiquement pas de dénivelé, nous progressons assez rapidement. Nous nous arrêtons néanmoins à 10 heures du matin vers le Piton de Bois Vert, là où une petite cahute pour les instruments de surveillance sismologique du volcan a été installée, au bord du rempart. Nous découvrons un flanc du volcan que nous n'avions pas encore vu, flanc parsemé de cônes éruptifs aux couleurs variées (du noir, gris, en rouge vif). Nous en profitons pour manger un peu avant de continuer.

Après le Piton de Bois Vert, nous découvrons des cônes éruptifs sur la droite du sentier, c'est-à-dire au sommet du rempart, en dehors de l'enclos. Ceux-ci ne sont pas encore recouverts par la végétation et nous avons l'impression qu'une éruption pourrait partir de ces cônes à tout moment, ça nous fait un peu frissonner. Passé ces cônes éruptifs, la végétation change rapidement. Elle devient plus haute, plus dense, beaucoup plus dense, si bien qu'elle finit par cacher la vue sur le volcan. Nous avons aussi de grande mares, un peu marécageuses, à franchir et désormais, les nuages nous enveloppent (la présence régulière des nuages sur cette zone, explique la végétation plus dense et le terrain plus boueux).

Anne-Marie décide de ne pas continuer plus loin. Pourtant, il semble à Christophe que le Nez Coupé du Tremblet n'est plus très loin. Il abandonne donc Anne-Marie sur le bord du chemin pour continuer seul, en se laissant un quart d'heure (vingt minutes) avant de faire demi-tour. Il suit alors une allure beaucoup plus soutenue, pour essayer de rejoindre le but prévu de la randonnée. Mais le dénivelé s'accentue considérablement et les nuages ne permettent plus du tout de voir le sommet du volcan. Il décide donc de faire demi-tour, à regret. Seul problème, au retour, ça monte, ça monte même beaucoup ! Et il lui faudra plus de 30 minutes pour rejoindre Anne-Marie qui, las d'attendre, est venue à sa rencontre.