Mardi 25 septembre : (suite & fin)
En se rendant sur le site de plongée, Séb avait fait subitement demi-tour : avait-il vu un souffle de baleine ou autre cétacé ? Non ! Il s'agissait seulement d'un oiseau mal en point, flottant à la surface de l'océan. Les ailes complètement trempées, il ne pouvait plus prendre son envol. Après une longue délibération sur le zodiac (laisser faire la nature ou aider l'oiseau), George (un très sympathique et jovial apprenti moniteur - N4 initiateur - qui plonge souvent avec Abyss) a saisi l'oiseau dans l'eau et l'a posé sur le plancher du zodiac. Nous pensions qu'il pourrait sécher ses ailes au soleil, le temps de la plongée. Au palier, nous apercevons une forme flottant à la surface : Séb et George ont décidé de laisser faire la nature, l'oiseau étant dans un très sale état, un thon de passage en ferra sûrement son menu... Nous avons pu ensuite identifier l'oiseau : il s'agissait certainement d'un paille en queue, un juvénile qui n'aura pas eu beaucoup de chance lors de son premier vol !
Météo de la journée :
Beau soleil...
Encore...
Mercredi 26 septembre : Seulement 48 minutes sous l'eau...
Nous avions demandé à Sophie pour une plongée sur l'Antonio Lorenzo. Ce matin, seuls deux autres plongeurs N3 sont présents au club, ils voudraient faire la Pointe au Sel, mais ils ne savent pas trop (nous, la Pointe au Sel, ça nous dit pas trop, mais vraiment pas...). Finalement, Séb propose le Nez du Pharaon, ce qui plait à tout le monde, car nous n'avons jamais fait cette plongée.
Après avoir amarré le zodiac au mouillage, Séb se met à l'eau pour vérifier le courant : rien à signaler, c'est parfait. Christophe descend le long du mouillage avec un peu d'appréhension car il a peur que ses oreilles ne passent pas, comme la veille. Mais aucun souci à signaler, nous continuons la descente le long de la falaise sous-marine jusqu'à 39 mètres. C'est le même style de falaise que sur la Pointe au Sel : une roche noire, sans vie. Sauf que dans une faille, un membre de la palanquée aperçoit une murène : Christophe allume le phare, remonte doucement, elle est longue ... puis, il aperçoit la tête, énorme, la peau est toute plissée derrière sa tête.
La taille de cette murène est encore discutée aujourd'hui : Christophe prétend qu'elle faisait 1,50 m (mesure pifométrique confirmée par le découvreur de la murène) mais derrière le viseur de l'appareil photo, Anne-Marie soutient mordicus qu'elle faisait presque deux mètres de long !
Mise à part cette murène, la vie est plus foisonnante sur le platier : poisson lion, poissons cochers, poissons chirurgiens bleus, crevettes nettoyeuses, une autre murène, etc... De quoi faire oublier que le temps tourne et que nous sommes allés jusqu'à presque 40 mètres, le temps que nous passerons au palier augmente à chaque minute passée sur le platier à 30 mètres. Heureusement, nous pouvons nous accrocher au mouillage et regarder les pouces-pieds (mollusques) qui ont colonisé le mouillage, pour attendre que passent les 13 minutes de palier (39 m. / 48 min.). Anne-Marie ressort presque narcosée de la plongée. Elle est emballée par cette plongée, elle a un sourire qui part de chaque oreille et si elle n'était pas encore dans l'eau, elle sauterait plus haut que n'importe quel Masaï pour montrer sa joie. Sauf, qu'au moment de dessangler son gilet stabilisateur pour le monter à bord du zodiac, elle ouvre aussi la boucle de sa ceinture de plomb qui entame une nouvelle et éternelle plongée par 60 / 70 mètres de fond. Petit don à l'océan ! Au moins, Christophe n'aura pas trop à se creuser les méninges pour le cadeau de Noël .
Pour le midi, nous prenons des plats à emporter au snack "Les Baobabs", plats que nous mangeons en bord de mer. Avec le vent qui s'est levé, les véliplanchistes et autres kitesurfeurs sont de sortie. Certains sont impressionnants par leur maîtrise (d'autres moins), le kitesurf a l'air sympa (sauf que déjà tenir en équilibre sur une planche, c'est mission impossible pour nous ! Et puis, c'est plus beau dessous).