Mercredi 26 septembre : (suite & fin)

Quand nous sortons du port avec le zodiac l'après-midi, la houle est bien présente, ça cogne bien ! Séb essaie de slalomer entre les vagues mais avec le vent de face, nous nous prenons des paquets d'écumes plein le visage, sans arriver à vraiment avancer. Entre plongeurs expérimentés, la sortie aurait pu être possible mais avec un baptême à bord, il a peur que les conditions deviennent trop difficiles à la sortie de la plongée. Il choisit la voie de la sagesse : faire demi-tour ! Nous ne sommes pas déçus, de toute façon, la plongée n'aurait pas été confortable pour nous et dangereuse pour notre matériel photo. De retour au club, il a quand-même fallu rincer tout le matériel car nous sommes autant trempés que si nous avions plongé.

Météo de la journée :
Beau soleil, encore une fois (à 8 heures du matin, tombe une très légère bruine qui se fait vite oublier) ! Sauf que le vent a souffleé de plus en plus fort et que la houle s'est formée rapidement en début de journée (un avis de forte houle a été émis par Météo France pour les deux prochains jours).

Jeudi 27 septembre : Le vent d'ouest !

Avec l'avis de forte houle, nous ne pouvons pas sortir plonger. Normalement, la météo annonce du vent et des creux de 3 ou 4 mètres en mer mais, à priori, quand-même du soleil ! Nous nous sommes décidés pour monter aux Makes, pour aller à la fenêtre sur le cirque de Cilaos : donc lever à 5 heures du matin (dur, dur, les vacances ; en plus, c'est pour se perdre dans St Louis, ville avare en panneau de signalisation). Sur St Pierre, le soleil est encore présent mais plus nous montons dans les hauts, plus les nuages sont gros et gris. C'est sous la pluie et complètement dans les nuages, que nous arrivons à la fenêtre. Inutile d'attendre une éclaircie, les nuages sont vraiment compacts. Nous n'avons plus qu'à redescendre ! A la radio, nous entendons qu'un habitant de Cilaos a appelé pour signaler qu'il a neigé sur le Piton des Neiges (ce qui arrive très rarement ; le Piton des Neiges a reçu ce nom car les premiers explorateurs ont pris les reflets du soleil sur la roche volcanique du piton pour de la neige) !

Dès que nous sommes de retour vers St Pierre, les nuages nous abandonnent. Sur la carte routière, nous repérons une curiosité naturelle : une arche que l'on peut aller voir par un sentier partant de l'Entre-Deux.

Après quelques détours (prendre la D26 et non pas la D27 qui semble plus près de l'arche, mais comme la voiture ne vole pas, il y aura comme un souci), nous arrivons enfin au départ du sentier. Aye ! Un arrêté stipule qu'une passerelle est désormais interdite aux piétons. Nous n'avons pas de carte détaillée, nous ne savons pas s'il faut franchir cette passerelle pour aller jusqu'à l'arche. Nous tentons quand-même la randonnée. Le sentier descend tout droit dans une vallée encaissée, vallée d'un bras de la rivière Ste Etienne (celui qui vient de Grand Bassin que nous avions visité 3 ans auparavant). Nous pensons, qu'éventuellement, nous pourrions le traverser à guet (puisque finalement à Grand Bassin qui n'est pas si loin, c'est faisable). Nous croisons plusieurs fois les même personnes qui montent, descendent, montent, descendent le sentier. Ils s'entraînent pour la "Diagonale des Fous". Avec notre allure ralentie, nous les faisons rire à chaque passage. Malheureusement, nous arrivons rapidement à la passerelle : l'arche est de l'autre côté et la passerelle est bien, symboliquement, bloquée (la trace de passages est bien visible et nos fous de la Diagonale viennent forcément de passer dessus). Impossible de passer à guet. Anne-Marie tente quand-même la traversée de la passerelle, en laissant son sac avec son caméscope (qu'il reste quelque chose à Christophe si la passerelle vient à lâcher sous son poids). Certes, il ne semble pas y avoir de gros risques mais bientôt un chien se met à aboyer furieusement de l'autre côté, sans doute un chien de marginaux (au look rasta et qui n'utilisent que très peu d'eau) qui se sont retirés de la société. Ca n'inspire pas confiance à Christophe. Finalement, nous faisons demi-tour.

En revenant à la voiture, il n'est que 10 heures du matin. Nous ne savons pas quoi faire. Christophe suggère de passer à l'est de l'île (pensant que ce côté sera sous les nuages), pour faire un pèlerinage sur la coulée de lave de 2004, pour voir comment la végétation a repris le dessus. Dès que nous passons le col de Bellevue (nous étions dans les nuages jusqu'alors), c'est la surprise : aucun nuage ! Nous distinguons nettement St Benoît. C'est la première fois que nous voyons cette partie de l'île sans nuage. Nous descendons alors jusqu'à la Plaine des Palmistes où nous achetons deux sandwichs bouchons gratinés et nous remontons prendre la route qui traverse la forêt de Bébour, jusqu'au gîte de Bélouve. Nous traversons la forêt de cryptomérias, puis la Plaine des Marsouins dominée par le Piton des Neiges sans nuages. Il est 14 heures quand nous arrivons au gîte de Bélouve, nous avons le temps de faire la randonnée du Trou de Fer (les nuages arriveront-ils avant ?)