Samedi 29 septembre : Les dauphins !

Sophie nous a organisé l'Antonio Lorenzo : nous sommes quatre plongeurs, nous aurons de la place pour la mise à l'eau. En sortant du port, Christophe aperçoit un aileron. De requin ? Non, il s'agit de dauphins, un petit groupe de dauphins ! Nous apercevons même un couple avec un petit. Séb arrive à se rapprocher facilement d'eux avec le zodiac et nous nous mettons à l'eau. Christophe se met à l'eau du bon côté du zodiac et arrive à suivre les dauphins pendant une vingtaine de secondes mais Anne-Marie qui s'est mise à l'eau de l'autre côté, n'a eu qu'une vision subliminale. Nous remontons sur le zodiac et Séb les suit : nous tentons quelques photos au jugé, en tenant le caisson sous l'eau, à bout de bras depuis le zodiac. De toute façon, les dauphins ne se laissent pas approcher à la nage.

Nous finissons par abandonner les dauphins (à regret, mais on est venu pour faire une plongée) et Séb nous lâche sur l'Antonio Lorenzo (38 m. / 39 min.). Arrivé au fond, nous sommes un peu décalés par rapport à l'épave que nous avons confondue, au début, avec un long rocher. Nous rejoignons l'épave par son milieu et nous tombons de suite sur un énorme diodon (poisson porc-épic) qui nage devant nous, se laissant approcher à moins d'une cinquantaine de centimètres sans prendre la fuite (ni se gonfler, ce qui est très mauvais pour eux, ça les stresse !). Nous partons ensuite vers la proue, en croisant une murène. Nous remontons sur le flanc du navire (qui est couché sur son bâbord), pour suivre le bastingage jusqu'à la poupe. Le flanc tribord est fortement concrétionné par des petites pousses de corail. Depuis la poupe, nous apercevons, plus bas, l'hélice qui s'est détachée. Au retour, nous croisons de nouveau un diodon qui joue les stars en essayant de se cacher du flash d'Anne-Marie dans la mature du navire (faible refuge pour se protéger de la paparazzi subaquatique qui finit par lui tirer le portrait). Après 20 minutes au fond, nous remontons pour faire le palier de 9 minutes que nous majorons de 3 minutes. Cette fois-ci, le lâcher de parachute est exemplaire !

De retour vers le port, les dauphins sont toujours là. Séb les suit à nouveau et nous tentons de nouvelles photos au jugé (finalement, on arrive à les distinguer sur les photos). Les dauphins auraient pu nous rendre visite au palier quand-même ! Après avoir mangé chez Stéphanie (un mauvais rougail saucisse), nous retournons en front de mer. Les dauphins sont toujours là, ils se sont déplacés vers le Sud. Comme nous nous doutons que nous irons plonger au Jardin des Kiosques, nous leur donnons rendez-vous à cet endroit.

L'après-midi, quand nous arrivons au Jardin des kiosques avec les nombreux baptêmes (il y a du monde à bord), les dauphins nous attendent. Comme c'est Christophe qui a fait les photos de dauphins ce matin, Anne-Marie veut les faire cet après-midi : "vite, vite ! Passe-moi l'appareil !". Christophe ne fait pas attention en sortant le caisson : l'ordinateur de plongée d'Anne-Marie s'est accroché à la poignée du caisson. Et quand Anne-Marie prend l'appareil en main, elle voit une chose jaune tomber à l'eau : son ordinateur ! Malheureusement, c'est un nouveau don à l'océan car il est impossible d'aller le récupérer (il est sur un fond de 10 mètres mais c'est chercher une aiguille dans une botte de foin !). Après cette mésaventure, Séb se rapproche des dauphins et tout le monde se met à l'eau : trop de bruit, trop de monde, les dauphins détalent ! Delphine, la dentiste voisine du club de plongée qui s'est mise à l'eau avant tout le monde, a eu plus de chance (elle avait pris son après-midi rien que pour venir voir les dauphins, Séb lui avait donc permis de se mettre à l'eau bien avant le reste du groupe).

Anne-Marie plonge quand-même (17 m. / 71 min.), sans moyen de mesurer sa décompression (mais comme nous sommes restés ensemble, nous avons les mêmes paramètres de plongée, puis sur le Jardin des Kiosques, on fait toujours un énorme palier à 6 mètres). Anne-Marie regarde son poignet toutes les minutes, mais il n'y a rien ! Cela dit, c'est un bon moyen pour éviter qu'elle descende profond ! Pour notre 5ème exploration du Jardin des Kiosques, Christophe repère un poulpe, c'est la première fois que nous en croisons un à la Réunion (hors d'un civet zourite) !

Météo de la journée :
La houle et le vent ont complètement disparu comme par enchantement, il a fait beau (quelques passages nuageux vers le début d'après-midi) !