Dimanche 30 septembre : Dernières plongées...

Normalement, le dimanche matin, c'est la Pointe au Sel que nous n'avions pas envie de refaire. Comme il n'y a pas beaucoup de participants, Sophie nous avait proposé que Séb nous lâche sur le Jardin des Pirates pendant que les autres plongeurs iraient sur la Pointe au Sel. Nous avons donc accepté avec joie. Quand Séb annonce aux autres plongeurs qu'il va nous larguer sur le Jardin des Pirates, ils émettent un avis qui, finalement, ne nous surprend pas : "le tombant de la Pointe au Sel ? Euh, finalement, si on peut faire autre chose ? On pourra faire une plongée plus longue !".

En sortant du port, nous croisons à nouveau les dauphins. Nous passons pratiquement sur eux. Séb les suit et nous retentons une série de photos au jugé.

Comme personne ne veux faire la Pointe au Sel, Séb amarre le zodiac au mouillage du Jardin des Pirates (28 m. / 45 min.) et il descend avec nous (tous les plongeurs ensemble). Nous prenons la direction de la Pointe au Sel, nous descendons sur un fond de 30 mètres, jusqu'à des grottes sous-marines. Deux plongeurs entrent dans le boyau assez étroit, ce qui nous ne donne pas envie. Mais Séb vient nous chercher, pour nous amener sur un petit sec juste en face des grottes : il a vu une tortue (qu'il a dû voir de plus près). Anne-Marie repère une murène dans une faille de ce petit sec, avec des crevettes nettoyeuses, juste avant de voir passer une belle raie aigle qui nage majestueusement à une trentaine de mètres devant nous, en remontant doucement du fond. Nous pouvons l'observer pendant un bon moment.

Comme il y a un peu de courant, nous commençons à ne plus avoir trop d'air. Nous quittons le groupe pour remonter en direction du zodiac, afin de faire le palier sur le récif de corail, à 3 mètres de fond. Récif où une multitude de poissons nous attendent, comme un beau poisson perroquet et un diodon. Quand l'un des autres plongeurs remonte sur le zodiac, il est ravi par la plongée : il est resté une heure sous l'eau, ce qui n'aurait pas pu être possible sur la Pointe au Sel, où nous n'aurions peut-être pas vu cette belle raie aigle.

A midi, nous allons chercher des barquettes de rougail saucisse au snack "Les Baobabs" (bien meilleur que celui de chez Stéphanie) avec du sauté de mine (pour les sucres lents) et nous allons le manger à côté du port. Christophe scrute l'horizon pour essayer de retrouver les dauphins mais c'est peine perdue : les sagouins sont de sortie avec leurs bruyants jet skis (ennemis mortel du plongeur, respectant rarement le pavillon Alpha) ! Les propulseurs de ces engins idiots font un tel vacarme sous-marin que les dauphins sont partis. A l'heure où l'écologie prend une part de plus en plus importante, il serait peut-être temps de s'occuper du cas de ces engins qui gaspillent 40 litres d'essence en moins de 30 minutes (engins dont le moteur est extrêmement polluant car le régime du moteur ainsi que sa charge n'arrête pas de varier brusquement, il est impossible d'optimiser la combustion ; c'est d'ailleurs en stabilisant le régime du moteur thermique que les véhicules hybrides optimisent leur consommation).

A scruter l'océan en plein midi, sans lunette de soleil, Christophe ne gagne qu'une bonne migraine qui lui gâche un peu cette dernière plongée (il avait espéré qu'avec l'eau, ça lui passerait). Séb a 3 baptêmes à faire, ce qui nous donne l'occasion de retourner au Jardin des Kiosques (20 m. / 75 min.) et de croiser à nouveau une serpentine qui fouille le récif. Nous savons bien que la serpentine est totalement inoffensive mais Christophe a peur quand brusquement, elle fait demi-tour et qu'elle fonce droit sur lui (ça a, quand-même, la forme d'un serpent). Christophe repère deux limaces, de belle taille, qui s'accouplent, devant nous... (pour stimuler les moteurs de recherche, si nous marquons que c'est classé X, nous allons avoir plein de visites sur le site ). Pour cette dernière plongée, nous martyrisons un peu un diodon qui se réfugie sous une table d'acropora : d'un côté, Christophe éclaire avec le phare, ce qui le fait aller vers Anne-Marie qui l'attend avec le flash. Nous ne l'avons quand-même pas trop stressé car il ne s'est pas gonflé et il a fini par trouver une porte de sortie pour s'échapper.