Pluto...
Lundi 1er octobre : Le volcan...
Initialement, nous avions prévu de rester le lundi sur St Leu, car Abyss organisait (en 2004) les sorties baleine le lundi, nous nous étions donc donnés deux lundis au cas où la première sortie serait infructueuse. Sauf qu'aujourd'hui (2007), Abyss est complètement fermé le lundi...
Cela ne pose pas de réel problème, car les activités "nature" ne manquent pas à la Réunion, et en particulier, la randonnée. Nous avons donc décidé de remonter au volcan pour faire le Nez Coupé de Ste Rose : sur cette randonnée, le volcan sera vers l'ouest (par rapport au Nez Coupé du Tremblet).
5h00 du matin, le réveil sonne. 7h00 du matin, nous arrivons au Pas de Bellecombe. Les nuages sont déjà présents. Nous entamons quand-même la randonnée en direction du Nez Coupé de Ste Rose. Au Piton Partage, nous nous arrêtons pour une petite pause "barre de céréale" et nous attendons pour voir l'évolution de la couverture nuageuse. Ceux-ci arrivent de l'est, par le bas de l'enclos, mais aussi du nord, par la Rivière de l'Est. La décision pour savoir si nous continuons la randonnée, est difficile à prendre. Il semble que les nuages qui viennent de la Rivière de l'Est sont moins présents. A 9 heures, nous reprenons la randonnée, mais très rapidement, nous arrivons dans les nuages, nous ne voyons plus le volcan et le dénivelé s'accentue fortement. La décision s'impose : il faut faire demi-tour. Quand nous sommes de retour au Piton Partage, les nuages le recouvrent aussi, il n'y a pas de regret à avoir.
A l'aller, nous avions prévu que, si le Nez Coupé de Ste Rose était sous les nuages, éventuellement, on descendrait au Formica Léo. Nous découvrons sur la carte au départ du sentier qui descend dans l'enclos, que l'ONF a ouvert deux itinéraires pour randonner au fond de l'enclos (un vers le Piton Kapor et l'autre vers le Piton mi-pente), mais vu la quantité de nuages présents aujourd'hui, ce n'est pas la peine d'essayer ! Anne-Marie ne peut s'empêcher de reprendre les commentaires d'un guide à ses clients. Celui-ci explique que la randonnée sur le volcan doit commencer à 7 heures du matin, après il est trop tard car les nuages arrivent (il n'a pas tord mais nous nous demandons pourquoi il est à 10 heures du matin avec ses clients au départ de sentier de randonnée), Anne-Marie lui précise qu'aujourd'hui, même à 7 heures du matin, les nuages étaient déjà présents !
Comme nous ne pouvons pas randonner sur le volcan, nous décidons finalement d'aller voir la coulée de 2004 (ce que nous avions prévu de faire le mercredi précédent). Cette fois-ci, la normale est respectée en passant la Plaine des Palmistes : il pleut (un léger crachin). Quand nous arrivons sur la coulée de 2004, nous sommes surpris par la végétation qui a bien repris. Sur les parties de lave en graton, aucune végétation n'a repris (l'eau ne fait que passer, elle n'est pas retenue, ce qui ne permet pas aux plantes de pousser) et sur le lave "peau d'éléphant" (lave toute lisse), le moindre plissement de lave, la moindre fissure est colonisée par des plantes qui atteignent déjà une quarantaine de centimètres de haut (l'eau est piégée dans ces plissements, permettant à la végétation de pousser).
Nous continuons ensuite la route vers la coulée de 2007 (sachant bien que la route est coupée et qu'il faudra faire demi-tour). De ce côté de la coulée, un sentier a été aménagé pour aller observer la coulée : le point d'observation est bien plus impressionnant que de l'autre côté, au Tremblet. On y voit la large coulée jusqu'à l'océan, les vagues viennent s'y fracasser en de grandes gerbes blanches contrastant avec la couleur noire de la lave. De ce point d'observation, nous apercevons assez distinctement les cônes éruptifs de la coulée. Comme il vient de pleuvoir, beaucoup de vapeur d'eau s'en échappe. 5 mois après la fin de l'éruption, la chaleur dégagée par la lave est encore bien haute, avec les volutes d'air chaud qui déforment la vision, c'est vraiment impressionnant. La végétation, qui s'accrochait au flanc du rempart du Tremblet, est complètement roussie.