Mercredi 3 octobre : (suite & fin)
Quand nous arrivons dans la Plaine des Fraises, nous sommes sur du plat pendant un bon bout de temps. Ca descend même légèrement. Nous avons du mal à imaginer qu'il existe une étendue, relativement plate à cet endroit. Quand on regarde le Col du Taïbit depuis Cilaos, on n'a l'impression que ce n'est qu'une grande falaise à gravir. Après la Plaine des Fraises, une bonne montée nous attend à nouveau, mais la pente est beaucoup moins pénible qu'au départ de la randonnée. Par contre, le sentier serpente à flanc de falaise, si nous ratons la marche, gare à la chute car la "marche" est très haute ! Après un passage un peu vertigineux sur du gravier, glissant, c'est le dernier virage avant le col. Nous sommes enfin arrivés : 828 mètres de dénivelé ! Mais de la haut, quel spectacle : au sud, Cilaos, au nord, Mafate, Marla, au dessus de nous le Grand Bénare que nous avons fait en 2004.
A une dizaine de mètres du col, un avancement rocheux offre un beau point d'observation sur Mafate. Seul souci : certains ont choisi ce lieu comme "caca room" et avec le soleil qui tape, à 11 heures du matin, l'odeur n'est pas très agréable (même problème au niveau le col, dès que l'on s'éloigne de 2 mètres du sentier). Nous discutons un peu avec des Réunionnais qui préparent le grand raid : ils ne feront que le semi-marathon de "seulement" 60 km ! L'exploit est déjà remarquable.
Nous discutons aussi avec une dame à la retraite : avec son mari, ils ont pris 5 semaines pour faire le GR1 ET le GR2. Elle a pris le bus depuis Cilaos pour réduire la distance à parcourir dans la journée mais son mari fait tout le GR à pied. Elle laisse donc, à des points stratégiques, des petits papiers pour informer son mari qu'elle est bien passée par là. Elle peste contre les touristes qui ne viennent qu'une semaine à la Réunion (voire 15 jours ; ouf ! nous sommes venus pour 3 semaines et après ce second séjour à la Réunion, nous aurons quand-même passé 6 semaines sur l'île) : ces "touristes" ne peuvent pas découvrir l'île ! Elle a bien raison, l'île se découvre sur ses sentiers de randonnée, pas sur la plage d'un hôtel de St Gilles ou de L'Ermitage. La veille, le patron de l'Auberge du Relais nous avait fait bien rire en parlant de ces touristes qui ne descendent même pas au sud de l'île, se contentant de rester sur St Gilles, zone "non réunionnaise" de l'île ! Personnellement, on rajouterait que l'île se découvrent aussi sous l'eau ou accroché aux suspentes d'un parapente. En tout cas, pas dans un hélico, bruyant et ennuyeux pour les randonneurs qui aimeraient profiter du calme de la nature !
La descente est beaucoup plus rapide que la montée. A 13 heures, nous sommes de retour à la voiture. Le reste de la journée est consacré à la sieste au studio, jusque 3 heures de l'après-midi. La dame que nous avons croisée au Col du Taïbit nous a dit qu'un sentier de randonnée, à la sortie de Cilaos, est fermé (nous comptions justement l'emprunter). Nous passons donc à la maison de la montagne pour avoir des renseignements : pas de souci pour les randonnées que nous avons prévues ! Au passage, nous achetons une bouteille de vin de Cilaos, du blanc, pour accompagner nos bouchons porc-combava.
Météo de la journée :
Beau soleil, les nuages ne recouvraient pas encore entièrement le Grand Bénare à 11 heures du matin (mais ils sont arrivés, lentement et sûrement en direct de Salazie).
Cirque de Mafate