Samedi 6 octobre : La Chapelle !
6 heures du matin, le "Palm Pilot" d'Anne-Marie nous joue du clairon ! Nous achetons deux sandwichs à la boulangerie (pas la peine de s'ennuyer à préparer des sandwichs, ceux de la boulangerie sont très bons). La randonnée commence au quartier dit de la Chapelle, par une bonne descente sur un escalier en béton (qu'il faudra gravir au retour : le moral d'Anne-Marie en prend un coup). Ca continue à descendre, d'abord sur de la route goudronnée et ensuite par le sentier de l'Ilet à Cordes, au fond de la ravine Henri Dijoux. Nous passons 5 ou 6 guets (peuplés de grenouilles) et enfin, nous arrivons, à 824 mètres d'altitude (déjà 400 m de dénivelé en descente depuis Cilaos), à la bifurcation avec le sentier qui part vers la Chapelle. Mauvaise nouvelle : ça remonte ! Ca remonte même sec, de manière très raide, encore plus que sur le GR pour monter au Col du Taïbit. Et le sentier est très glissant. Heureusement, la montée est de courte durée et, rapidement, nous arrivons sur un plat (altitude : 1.068 m) d'où nous découvrons la Chapelle. On devrait plutôt l'appeler la Cathédrale car c'est un étroit canyon, bordé par deux falaises d'une centaine de mètres de haut, falaises qui se rejoignent pratiquement en haut, comme la nef qu'une cathédrale.
Il ne reste plus qu'à redescendre dans le lit de la rivière (Bras Rouge de la Rivière Ste Etienne - celui de la cascade faite l'avant-veille), c'est-à-dire redescendre jusqu'à 956 mètres. Une fois arrivé à la rivière, il faut remonter son cours sur trois cents mètres environ. C'est la partie la plus galère de la randonnée, car il faut la traverser trois fois à guet, passer auprès de flaques d'eau envahies par des algues vert fluo, escalader des gros "galets" de 5 à 6 mètres de diamètre (certains de ces galets semblent en équilibre instable, nous n'avons pas envie qu'ils nous roulent dessus), avant, d'enfin, arriver au début du canyon. Nous n'avons pas pu entrer dans le canyon car les eaux de la rivière bordent les deux côtés du canyon, impossible de passer à sec. Mais c'est vraiment impressionnant, de voir cette toute petite fissure, quelques dizaines de mètres au dessus, ça fait vraiment frissonner !
Il ne reste plus qu'à remonter jusqu'à 1.068 mètres, en plein cagnard cette fois, redescendre par le sentier très glissant jusqu'à 824 mètres et remonter jusqu'au village à 1.210 mètres (heureusement dans la forêt, à l'ombre des mimosas). Anne-Marie avait préparé un plan de bataille : remonter jusqu'à la route, et là, attendre avec les sacs à dos que Christophe aille rechercher la voiture ! Mais, hors de question de l'abandonner sur le bord de la route. En plus, Christophe n'a même pas de laisse pour l'accrocher à un arbre. Elle entame donc ses dernières forces pour revenir, par elle-même, au studio : bel exploit !
Après une bonne sieste, Anne-Marie retrouve toutes ses forces pour faire un tour au village et aller manger une glace (elle a le droit : les calories brûlées le matin dépassent largement celles reprises avec la glace). Le soir, pour fêter cette dernière journée, nous mangeons au restaurant "Les Trois Muses" : vin blanc de Cilaos doux en apéro (pas mauvais), gratin de chouchoux en entrée, carri de porc aux chouchous pour Anne-Marie, z-andouille aux lentilles de Cilaos pour Christophe et gâteau aux patates douces en dessert (la serveuse semble surprise que des touristes prennent du gâteau aux patates). Rhum arrangé à l'orange en digestif. Nous regardons les première minutes du match de Rugby France - Nouvelle Zélande, mais il est déjà 11 heures du soir, nous tombons de fatigue. La première pénalité marquée par les "All Blacks" signe l'arrêt de la télé, l'équipe de France semble mal partie.
Météo de la journée :
Beau et chaud soleil ! Les nuages sont revenus en fin d'après-midi, tard...