Dimanche 5 avril : (suite)
Sur la gauche de la place ovale, nous suivons le sentier qui mène au théâtre dont l'acoustique est exceptionnelle, sans électronique et autre magie de nos temps modernes (c'est sûr : Stéphanie n'aurait pas pu faire d'ouragan à l'époque...). C'est à se demander comment les architectes romains à l'époque, ont pu faire sans moyen de simulation informatique pour calculer le point précis, dans l'orchestre, où le son est renvoyé comme amplifié, par les gradins du théâtre. C'est assez pratique : comme ça, on peut aussi monter dans les gradins pour faire des photos tout en entendant le guide parfaitement, sans qu'il ait à parler plus fort (d'ailleurs depuis le haut des gradins, on a une très belle vue sur la place ovale). Un groupe de militaires (à la retraite) préparent une petite représentation de cornemuses. "Scotland The Brave" et autres marches écossaises dans l'enceinte du théâtre romain de Jérash, Jordanie : ça rend bien ! Ah, les Britanniques, ils ont un peu mis le bordel dans la région !
Après le théâtre, nous remontons vers les églises (byzantines) situées derrière le temple d'Artémis qui émerge des fleurs jaunes de la moutarde. Le point d'intérêt de ces églises est la grande mosaïque représentant des animaux de l'époque, comme un chat... Ah, non, il est vivant celui-ci...
Nous redescendons ensuite vers le temple d'Artémis. Les chapiteaux sur le haut des colonnes sont magnifiques. Mais ce qui retient notre attention est une petite démonstration faite par le guide : il coince le bout d'une petite cuillère sous la colonne, et en appuyant sur la colonne, la petite cuillère bouge ! Une chance, les Romains ont coulé du plomb au centre des colonnes : ça bouge mais ça ne doit pas tomber !
Yallah ! Nous continuons la visite en descendant jusqu'au Cardo romain, en passant par le Propylée. Sous le Cardo (la grande voie romaine), circulait un petit canal (avec les bouches d'égout en pierre). Nous passons devant la cathédrale, puis le Tétrapyle (sud), croisement entre deux routes (les routes permettaient de rejoindre les 10 villes construites par les Romains dans la région). Nous passons à l'Agora, voir le billot du boucher en pierre : les marques des lames de couteau y sont clairement visibles.
En ressortant du site, nous nous arrêtons pour manger au grand self à côté de la porte sud. Finalement, pas mauvais avec de la cuisine locale pour cet établissement rempli au raz bord de touristes (que nous sommes, bien sûr ).
Après 45 minutes de bus, nous sommes de retour à Amman, pour visiter la citadelle (31°57'12.91"N - 35°56'7.26"E). Nous commençons par regarder la ville basse depuis un point de vue situé derrière le temple romain d'Hercule. Le théâtre romain en bas est impressionnant (6.000 places). Après le musée archéologique (qui expose de bizarres statues bicéphales et de drôles de sarcophages ; n'oublions pas les trois doigts d'Hercule, à gauche de la porte d'entrée du musée), nous continuons vers le palais des Omeyyades, point de vue sur le plus grand drapeau du monde, ou presque (car c'est le plus grand "non haubané" au monde).
Nous redescendons ensuite vers la ville basse pour visiter le grand théâtre romain qui accueille aussi deux petits musées : le musée ethnographique et le musée des traditions populaires. Nous continuons par une visite de la ville basse (pour traverser la route, on fait comment ?), en finissant par le marché. Les commerçants haussent la voix pour vanter leurs produits à notre arrivée : de très belles et bonnes fraises, des pamplemousses énormes (Anne-Marie n'a pas voulu aller en chercher - à pied à partir de l'hôtel - pour le jus de fruit du matin ).