Lundi 6 avril : (suite & fin)

Allez, Christophe étale sa science ! Désolé, mais il en a envie (il ne va pas lui en rester beaucoup après). D'après ce qu'il a appris du conservateur du château de Bonaguil (Lot et Garonne, en plus Bonaguil est un bonne exemple, car il a la même configuration que le château d'Ajlun) ou lors de la visite-conférence de la cité de Carcassonne (celle faite avec un historien, pas un guide standard qui raconte ce que l'on trouve dans les livres d'histoire), l'huile était plutôt gardée pour être mangée (par exemple, du pain trempé dans de l'huile, tout simplement, pas le temps de préparer un steak-frite - du pain dans de l'huile, c'est bien calorique, ce qu'il faut pour les combattants). Si l'assiégeant organise un siège, c'est qu'il n'est pas arrivé à rentrer rapidement dans le château. Il attend, donc, que les assiégés, coincés comme des rats dans le château, crèvent de faim ou de soif et finissent par ouvrir eux-mêmes les portes. Le seul espoir de l'assiégé, c'est qu'un allié vienne de l'extérieur à son secours. Et en attendant les hypothétiques secours, l'assiégé tente de rester le plus longtemps dans son château, sans jeter à manger par dessus les remparts, CQFD !

Alors de l'eau bouillante ? Peut-être, mais, c'est peu probant pour le château d'Ajlun. Quand on voit tout le très impressionnant système de canalisations du château pour récupérer l'eau de pluie dans des citernes à l'intérieur du château, l'eau devait être trop précieuse dans cette région très sèche, pour être balancée par dessus les remparts ! Par contre, c'étaient des petits boulets en pierre qui étaient lancés par les mâchicoulis, on en voit encore plein sur le site (et là aussi, c'est très rare d'en voir autant dans d'autres châteaux). Si vous regardez bien, les boulets en pierre ont la bonne taille pour passer dans les fentes des mâchicoulis.

Quant aux fossés remplis d'eau, en haut d'une colline de 1.250 m, des fossés de 2 à 4 mètres de profondeur, larges de 5 mètres, dans une région très sèche ? Il ne faut pas y croire ! Mais imaginez plutôt comment faire pour manier un bélier de quelques mètres de long ou de grandes des échelles, dans de tels fossés, même vides. Pourquoi chercher des solutions compliquées (monter autant d'eau tout au sommet d'une colline), alors qu'une solution simple peut tout expliquer ? Mais d'après vous ? D'où viennent les pierres qui ont servi à construire le château ? D'une carrière lointaine ? Ou d'une carrière juste à son pied ? Ils ont dû faire d'une pierre, deux coups : la carrière au pied du château (moins de temps pour sa construction) et de profonds fossés, juste devant les murs du château qui sont encore plus hauts !

De retour à Amman, nous formons le commando "Arak (attaque)" avec Hanna, Ali, Zeitoun, Simsime et Hanna-Boutros ! Mission : trouver des bouteilles d'arak pour l'apéro aux bivouacs ! L'hôtel n'est pas spécialement bien situé (contrairement aux élucubrations de la fiche technique de "Club Aventure"). A part la boîte de nuit qui est bien la seule chose proche de l'hôtel, il faut marcher quelque peu avant d'arriver dans un quartier "très moderne" avec quelques boutiques, dont celle que nous cherchons : un vendeur d'alcool. Boutique très chic où nous trouvons des vins et alcools du monde entier (vins du Chili, Amarula... il y a de tout !). Nous trouvons aussi de l'arak à un tarif assez élevé, mais bon, ça doit être la seule boutique dans les parages. Zeitoun, Simsime et nous en prenons chacun une bouteille.

Après le repas, le commando "Arak" se retrouve au bar de l'hôtel. Il est à peine 9 heures du soir. Certes, il faut en profiter pour dormir avant le démarrage de la boîte de nuit, mais un petit arak permettra de s'endormir plus vite ? Zeitoun (membre très actif du commando) pense même qu'il en faut plusieurs mais nous les abandonnons avant de savoir quelle dose exacte, il leur fallait.

Météo de la journée :
Très gris, quelques gouttes de pluie, de très, très timides éclaircies... Dommage !

Iris noir, symbole floral de la Jordanie