Mardi 7 avril : (suite & fin)

Après le repas, nous partons visiter l'église Saint-Georges de Madaba (31°43'3.73"N - 35°47'37.87"E), pour sa grande mosaïque représentant une carte des environs de la Mer Morte, comme la ville de Jérusalem et son Cardo romain, jalonné de colonnes, qui traverse la ville dans sa longueur. La carte va jusqu'au Nil qui est curieusement placé.

S'en suit la route des rois (ou du roi, ça dépend des guides). Premier arrêt au canyon de "Wadi Mujib" (31°28'17.30"N - 35°46'53.92"E) : un grand canyon, avec un barrage au fond. Dommage, les nuages sont un peu trop présents. Deuxième arrêt sur un autre canyon (30°59'49.47"N - 35°43'0.98"E) : un autre barrage au fond. Les nuages sont toujours trop présents. En remontant de ce canyon, une curieuse montagne toute noire se détache du fond plutôt clair du canyon (au fond !).

Nous arrivons enfin à huit heures moins le quart à la réserve de Dana. Le bus nous dépose à l'entrée et il faut attendre une petite camionnette pour nous descendre jusqu'au campement, au fond de la réserve. Ca descend sec, avec les bosses sur le chemin, nous nous retrouvons bien pressés les uns contre les autres au fond de la benne. Le Campement de Dana est très joli (30°41'16.04"N - 35°34'21.65"E) : de grandes tentes rondes, avec de bons matelas bien épais. Hanna avait fait une liste pour l'occupation des tentes (les garçons dans des tentes, les filles dans d'autres) mais nous refaisons tout à notre sauce. Les sanitaires sont super propres et la cantine est plutôt sympa. Après le repas, nous passons sous les grandes tentes bédouines pour le briefing du soir. Hanna monte son narguilé de voyage et la première bouteille d'arak est ouverte.

Météo de la journée :
Beau soleil, le matin, à Amman et sur les rivages de la Mer Morte. Mais, ça se couvre beaucoup en fin de matinée. Lorsque nous sommes au mont Nebo, c'est même carrément couvert. En début de journée, de belles éclaircies reviennent. Le soir, au campement de Dana, ça caille bien (avec l'altitude), mais le ciel est complètement découvert et c'est la pleine lune !

Mercredi 8 avril : Au galop, commando ! Pas rando ?

8h30 : petit-déjeuner. 9h15 : nous récupérons le pique-nique pour la randonnée : du pain avec du fromage et du pain avec un truc vert, des épices (pas trop mauvais, du pain, de l'huile, des épices, c'est bon pour défendre les remparts du château). Nous avons aussi droit à une pomme, une tomate et, surtout, un concombre (petit concombre ou gros cornichon) que nous laisserons car nous ne comptons pas trop le manger. Serait-ce à cause de la présence de notre ami suisse (dit Zeitoun, surnom que le guide local va lui attribuer pendant cette randonnée), mais nous avons aussi un paquet de "Swiss Roll" (un élément présent dans tous les pique-niques des randonnées) ? Nous ne savions pas que les Suisses étaient mondialement reconnus pour le petit gâteau roulé. On les connaissait chocolatiers, horlogers... Ca doit être à cause des gros rouleaux de billets (en francs suisses) qu'ils ont dans leur poche, pétés de tunes comme ils sont, forcément (nous pensons que Zeitoun ne partage pas cet avis, mais c'est comme à l'eurovision : France, 1 point, Suisse, 0 point !)

Nous partons enfin pour la randonnée. Nous remontons dans un premier temps la route à pied (celle que nous avions descendue la veille dans la camionnette), avant de bifurquer sur la droite. Nous contournons un canyon, en direction de l'ancien village de Dana que nous apercevons, au loin, si loin. Au début, le guide bédouin donnait beaucoup d'explications, sur la vie des Bédouins, l'utilisation des plantes, les pièges à hyène... Mais très vite, ça devient une course. Nous avons à peine de temps de rejoindre le groupe, que ça repart de suite. Heureusement que Jean ne marche pas trop vite, sinon nous n'aurions pas le temps de faire des photos. Le rythme donné par le groupe de tête est trop rapide. Les paysages sont pourtant magnifiques, les roches semblent être parfois écrasées comme des bouses de vaches (certes, cette comparaison n'est pas très poétique, mais c'est ce qu'il a de plus ressemblant). Le petit canyon que nous avons longé jusque là, débouche sur la vallée de Dana, qui a la forme d'un papillon avec ses deux ailes de chaque côté. Dans la réserve, trois différents climats sont observés : le méditerranéen, l'iranien (chaud ou froid, nous ne savons plus exactement) et le désertique, car la vallée de Dana découche au fond sur le désert. A 12h30, nous nous arrêtons 100 m (ou presque : 30°40'44.86"N - 35°36'43.16"E) avant l'ancien village de Dana pour pique-niquer (c'est dommage, en allant moins vite, nous aurions pu profiter d'une belle vue sur la vallée de Dana, tandis que là : y a pas de vue !)