Jeudi 9 avril : (suite & fin)

Nous arrivons assez vite à la fin du canyon, des marches ont été taillées dans la roche pour passer entre les deux parois du "Siq Al-Barid". De là, nous redescendons dans un oued que nous suivons presque jusqu'au bout, car nous montons sur le plateau qui domine Pétra. Nous bifurquons sur la droite pour rejoindre le bivouac (30°23'5.56"N - 35°25'59.54"E) : une grande tente bédouine placée à la sortie d'un petit canyon. Les roches autour du bivouac sont assez extraordinaires, sculptées par l'érosion, bariolées de multiples couleurs... Une roche a même la forme d'un éléphant (il manque les oreilles et les défenses, mais la tête, les pattes avant et le corps tout y est !).

La grande tente bédouine est partagée en deux : salle à manger et dortoir ? Certain(e)s semblent penser qu'il s'agit plutôt d'un côté "homme" et d'un côté "femme". Heureusement, cette idée ne prend pas vraiment (on n'allait quand-même pas encore essayer de nous séparer, c'est quoi ces idées ?). De toute façon, les Bédouins allument le feu sous la tente (en poil de chèvre) et mieux vaut s'éloigner de la fumée si on ne veut pas se retrouver boucané (mais la fumée passe quand-même des deux côtés). Avec le feu, nous comprenons mieux pourquoi nous mangeons couchés sur les tapis : parce qu'il n'y a pas de fumée au raz du sol !

Tombeau de Petite Pétra

Les Bédouins ont préparé un maqlubbeh (c'est le nom que nous avons retrouvé dans les guides sur la Jordanie, malheureusement, nous ne savons pas si c'est exactement celui que nous a donné Hanna, mais de toute façon, la description correspond bien !). Ils amènent une grande marmite qu'ils recouvrent d'un grand plat. Et là, Hanna nous dit de sortir les appareils photo, l'opération qui va suivre est périlleuse : il s'agit de retourner le plat ! Opération réussie de main de maître ! En fait, il s'agit de riz qui a cuit sur une couche de légumes (tomates, chou-fleur, entre autre...) et de poulet. C'est vraiment très bon.

Météo de la journée :
Au lever, c'est horrible : nous sommes dans le brouillard ! Il fait bien froid et bien humide ! Heureusement, le ciel se dégage vite, même si quelques nuages restent présents. Cela dit, s'il n'avait pas plu la veille, nous serions encore en pleine tempête de sable à Pétra. La pluie a fait retomber la poussière, nous avons échappé au pire.

Vendredi 10 avril : Pétra, la vraie, l'immense, la bariolée...

Jean est debout dès 6 heures du matin (il s'est trompé d'heure pour le réveil), si bien que nous nous levons à 6 heures 40, alors que nous pouvions faire grasse matinée jusqu'à 7 heures ! Après le petit-déjeuner, nous prenons nos petits sacs en papier contenant le pique-nique pour midi : le cornichon-concombre et du Kiri avec du pain. Le troc est ouvert ! Qui ne veut pas le jus de fruit ? Christophe les récupère.

Nous partons direction sud-est, vers un petit sommet dominant le "Wadi Goroun" (30°22'25.70"N - 35°25'6.56"E : seul soucis, impossible de retrouver ce nom sur internet et dans les guides ; nous avons donc renommé le point "Wadi Araba" qui ne semble pas être une information erronée). Puis, s'en suit une descente vers un abri de berger, où nous faisons une halte, et une remontée vers un autre point de vue où nous ne nous arrêtons même pas (Hanna semble "courir" devant, accompagné de Zeitoun et Simsime). Seul un troupeau de dromadaires fait stopper la petite troupe, ainsi qu'un gros lézard niché dans une faille d'un rocher. Encore un peu de course et nous faisons enfin une halte. Nous devons être tout proche des tombes de Pétra car nous venons de croiser un autre groupe.