Samedi 11 avril : (suite)

Quand nous arrivons au Trésor, notre guide nous explique qu'il y a encore 7 mètres au dessous de la façade que nous croyons être le rez-de-chaussée. La preuve, il suffit de s'approcher pour voir les excavations qui ont été faites les années précédentes : oui, il y a encore une porte, là, sous le sable. En fait, toute la partie devant le Trésor est recouverte de plusieurs mètres de sable transporté par l'oued qui dévalait le Siq. Vraisemblablement, pour revenir au niveau de la voie pavée que l'on observe dans le Siq, il devait y avoir un grand escalier à la sortie du Siq. Escalier qui est sous des tonnes de sable qui ne sera certainement jamais enlevé, par manque de budget.

Le soleil n'est pas encore assez haut pour éclairer entièrement le Trésor, nous attendons donc que la façade soit "bien" éclairée. Nous apercevons alors un cavalier (qui surgit hors de la nuit, court vers l'aventure au galop... Ce n'était pas une chanson au répertoire de Zeitoun ? Reprenons...), un cavalier qui éloigne les touristes des abords du Trésor. Dommage, le tombeau n'est pas encore parfaitement éclairé, mais ça ne gène pas le caméraman qui filme l'arrivée d'une caravane de dromadaires. Ca doit être le tournage d'un spot de pub. Nous profitons de l'occasion pour faire quelques photos, les Bédouins avec leurs dromadaires font bien mieux que les touristes se prenant en photo devant la façade.

Après avoir fait les photos de la façade éclairée du Trésor, nous descendons la rue des façades. Puis, Hanna oblique sur la gauche, pour se rapprocher de la nécropole nabatéenne. Nous passons ensuite devant le théâtre, bien éclairé. Hanna nous mène alors jusqu'à une salle d'où nous pouvons faire des photos du théâtre à travers une ouverture dans le rocher. Mais, trois fans de foot, affublés de l'affreux et trop voyant maillot de leur équipe favorite, "campent" sur le mur du théâtre ! On devrait interdire ça ! Nous parlons des vêtements aux couleurs criardes. Il devrait y avoir une loi qui n'autorise que les couleurs pastelles pour la visite du site ! Bon, c'est moins pire que de faire ses besoins dans un biclinium, mais porter un tel maillot, révèle un certain goût de chiotte de la part de celui qui le porte, non ? (C'est pour le mauvais jeu de mot, désolé !)

D'ailleurs en parlant de toilettes, Hanna nous amène dans les plus belles toilettes au monde , c'est juste en face du théâtre... Et ce sont de vraies toilettes !

C'est là que les choses se corsent : nous devons monter au "haut lieu des sacrifices", 448 marches ! Là haut ? Une "piscine" carrée où étaient égorgés les moutons, pas d'un grand intérêt. Alors, la grande récompense de tant d'efforts ? La vue sur les tombeaux royaux, la ville romaine et toute la vallée ! On n'y voit, certes, pas les 600 monuments de Pétra, mais cette vue d'ensemble permet d'en voir beaucoup. Il y en a partout, rares sont les morceaux de falaise qui n'ont pas été sculptés. Nous sommes juste au dessus du théâtre, nous ne pouvons pas le voir, dommage !

Nous passons ensuite à la buvette : oh, oui, un peu de réconfort avec la boisson au coca et au cola. Nous redescendons de l'autre côté (pas d'âne de ce côté, donc pas de crottin ), en passant près de la grande fontaine au lion. Celle-ci était autrefois alimentée par le réseau d'eau de la cité : l'eau s'écoulait par la gueule du lion.

Nous continuons la descente et nous surplombons alors la tombe du soldat romain. Nous faisons un premier arrêt à un monument sur la gauche (pas de souvenir de ce que c'était), avant d'aller voir la tombe du jardin. Sur la droite de cette tombe, un grand mur : une grande retenue d'eau de l'époque nabatéenne. En descendant sur la gauche de la tombe du jardin, nous arrivons au tombeau du soldat romain, qui a été nommé ainsi à cause des statues de soldats romains sur sa façade. Juste en face, le triclinium du jardin, ses murs sont décorés par des colonnes semi-engagées sculptées dans la roche, uniques à Pétra. Nous nous arrêtons pour déjeuner, à proximité, dans une échoppe tenue par une Bédouine.