Aventuriers du "Wadi Rum"
Dimanche 12 avril : A dos de dromadaire...
A 8h30, nous embarquons dans le bus, direction le "Wadi Rum". Nous nous arrêtons à un point de vue sur Pétra : nous distinguons bien l'entrée du Siq, mais le Trésor reste caché. Deux heures de route et nous voilà à l'entrée du "Wadi Rum" où nous rejoint le Bédouin qui organise le trek. Petit soucis : nous avons 3 dromadaires, mais uniquement pour aujourd'hui. Les autres jours, il n'y aura que nos jambes pour nous porter. Ca ne fait pas très randonnée chamelière, ça ?
Justement, personne ne veut monter sur les dromadaires. Anne-Marie se dévoue. Sur les 4 heures de marche (14 km) de la journée, elle n'a fait que deux étapes à pied. Les trois autres, elle était sur le dos du dromadaire. Comme ça, elle s'est reposée . Quant à Christophe, il a fait une étape sur le dos de "Saïane", une dromadaire qui tentait de manger la moindre touffe d'herbe passant à sa portée. C'est loin d'être confortable sur la selle de ces camélidés, on a les jambes bien écartées (on est presque écartelé) et on passe d'avant en arrière, d'arrière en avant, d'avant en arrière, d'arrière en avant, d'avant en arrière, d'arrière en avant... Nous allons peut-être nous arrêter là, non ? Donc, quand on revient vers l'avant, les jambes écartées, ce n'est pas très confortable pour un homme... C'est bien plus confortable d'accrocher le sac sur le dos du troisième dromadaire et de marcher libre comme l'air "Il est libre Max ! Il est libre Max ! Y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler..." (nous l'avons chanté celle-ci ? On croit que non ! Alors Zeitoun ?)
Deux heures après le départ, nous nous arrêtons enfin pour déjeuner : salade de tomates, concombres, maïs, maquereaux... Et bananes en dessert. Le chamelier prend tous les restes mélangés, tomates, maquereaux, pelures de bananes, et les donne aux dromadaires qui ont tout mangé. Comme ça, on recycle tout dans le désert (mais, ça n'a dû être suffisant pour "Saïane" qui continue son manège).
Quand nous arrivons au bivouac (29°28'59.54"N - 35°29'30.32"E), le thé est chaud (deux thés : l'un en grande quantité, peu sucré, pour les occidentaux, et l'autre dans une petite bouilloire, plus sucré et meilleur). Nous plantons les tentes marquées au nom de "Club Aventure". En fait, difficile à planter car les piquets sont absents des sacs. Il faut se débrouiller en recouvrant les bords de sable. Nous plantons la nôtre pas trop loin du coin cuisine / salle à manger. Mais ça ne va pas : s'il se met à pleuvoir (beaucoup ?), nous sommes en plein dans l'oued... Tant pis ! Nous avons déjà déménagé une fois et il ne va pas pleuvoir ? Bin, si ! Il se met à pleuvoir. Heureusement, juste quelques gouttes, pas de quoi remplir l'oued, ouf !
Au menu du soir : soupe aux vermicelles avec des épices (et certainement du lait ou du yaourt) et kofta, pommes de terre et oignons : "zaki !" ("zaki" = bon, bonne). Après le repas, la majorité du groupe va se coucher, ce qui énerve un peu notre cuisinier qui se demande comment que ça sera dans quelques jours. Il ne reste plus qu'Ali, Hanna, Simsime, Zeitoun, Hanna-Boutros et nous. Les Bédouins sortent un tambourin et nous demande de chanter ! Très vite, le répertoire franco-suisse dérive sur les chansons paillardes. Comme nous manquons d'entrain, le cuisinier va chercher du renfort dans un autre bivouac à proximité du nôtre. Quand arrive une jeune fille, quelqu'un de notre groupe sort "zaki" (c'était qui Hanna, Zeitoun ou Simsime ?) et la fille demande alors : "ça veut dire quoi, zaki ?". Nous laissons alors s'expliquer "nos étudiants en langue arabe" qui nous souhaitent alors une "zaki night" ! (C'était prévu, nous ne sommes pas partis à cause de l'arrivée d'autres personnes)
Météo de la journée :
Légèrement nuageux. Le vent souffle (dans le dos), soulevant et poussant la poussière du désert. Il est même tombé quelques gouttes de pluie, le soir, au bivouac.