Mercredi 30 janvier : De la pire à la meilleure !

A 8h30 du matin, nous récupérons de nouveaux blocs pour retourner à "Alice in Wonderland" (Prof. max. : 30 m / Tps : 47 min.) afin d'explorer le second récif après la bande de sable. Le guide de plongée indique qu’elle est par 30 mètres de fond mais pourtant, quand nous commençons cette longue traversée du désert, nos ordinateurs indiquent déjà 30 mètres (avec le Nitrox 32, nous ne pouvons pas descendre plus bas) alors qu’il y a encore au moins 5, voir même 10 mètres d'eau avant d’atteindre le sable. Nous apercevons donc de loin les petites anguilles jardinières qui se dressent comme des asperges sur le sable. Sur le second récif, Anne-Marie repère un diodon mais nous ne croisons pas d’autres poissons sortant de l'ordinaire. Par contre, le temps passe, il nous faut déjà revenir au premier récif en refaisant le long survol de la bande de sable en surveillant bien notre profondeur. Pour nous qui voulions rester dans la courbe de sécurité, c'est raté : l'ordinateur d'Anne-Marie (toujours configuré à l'air) vient d’afficher 6 minutes de palier ! Heureusement, quelques secondes après, nous sommes de retour sur le premier récif et dès que nous remontons un peu, le palier s'efface. Sur le haut du récif, nous regardons quelques monnaies caraïbes dans les algues avant de revenir vers le rivage. C'est bien la première plongée qui nous déçoit à Bonaire, c'est un peu bête de palmer par 30 mètres de fond et de vider les blocs pour ne rien voir. Sur le sable, nous aurions pu espérer voir des raies mais nous n’avons pas eu cette chance.

Après la plongée, nous passons au supermarché faire trois courses pour manger à l'appartement et nous remettons aussi 30 $US d'essence dans la voiture (elle est très mal réglée, en plus, à froid le matin, elle fonctionne avec des cylindres en moins ; heureusement, une fois chaude, il n'y a plus de problème pour la journée). Avant de repartir plonger, nous croisons l'employée du "Coco Palm" qui vient amener les prospectus pour le repas du jeudi soir. Nous nous inscrivons donc aussitôt, ça peut être sympathique.

Pour l'après-midi, nous montons au nord de l'île jusqu'à "Tolo" (Prof. max. : 21 m / Tps : 65 min.) pour la 13ème plongée du séjour sur le site n° 13 (nous ne sommes pas superstitieux ). C'est une plongée située bien après le site de "1000 Steps" (il y a une falaise entre ces deux sites, sans accès facile à la mer, les plongées entre ces deux sites se font donc en bateau). Nous nous garons au plus près de la plage. Il faut descendre un rocher, ce qui est un peu sportif avec le bloc sur le dos, pour atteindre la plage de corail mort (ça fait mal aux pieds). Il y a un peu de houle, mais heureusement dès que nous nous sommes immergés de plus d'un mètre cinquante, nous ne ressentons plus rien. Peu après le rivage, nous arrivons sur le grand tombant. Nous stoppons la descente vers les 15 mètres de profondeur mais nous finissons quand même quelques minutes plus tard à 21 mètres, certainement pour aller observer un poisson ange royal .

Au dessus de nous, nous repérons un étrange ballet : un très gros poisson perroquet se déplace avec sa cour de poissons chirurgiens. Et quelques minutes plus tard, cette cour repasse dans l'autre sens juste un mètre en dessous de nous : c'est vraiment étrange ! Le gros poisson perroquet est suivi d'un banc de poissons chirurgiens mais d'autres poissons suivent aussi ce banc, comme d'autres poissons perroquets plus petits ou des poissons trompette. On dirait qu'une rame de métro passe devant nous ! Les poissons chirurgiens doivent certainement récupérer les miettes du gros poisson perroquet quand celui-ci racle le corail. Nous croisons aussi deux ptérois et des chevaliers ponctués puis, en remontant, une seiche sur le haut du tombant. Nous finissons les blocs dans 5 mètres d'eau. Anne-Marie repère un carrelet paon (sole tropicale), celui-ci se laisse tomber tout doucement le long d'un rocher alors qu’elle lui tire le portrait. Puis, le carrelet se pose sur le fond de sable. Alors qu’il ouvre la gueule, Anne-Marie déclenche exactement au même moment (en plus, la photo est nette) : c'est vraiment étrange car ce poisson plat à la bouche à la perpendiculaire du corps, sur le côté. "Tolo" était une très belle plongée à refaire !