Vendredi 1er février : (suite)

Un peu plus loin, nous nous arrêtons à "Supladó" (aussi nommé "Blow Hole" sur la carte), un trou où les vagues forment d'impressionnantes gerbes d'eau en se retirant. Nous continuons ensuite jusqu'à "Boka Kokolishi", une petite plage protégée par une curieuse formation géologique : la roche forme ici des cascades "arrondies" comme à Plitvice en Croatie. Quand les vagues arrivent, elles submergent ces formations mais en se retirant, des cascades se forment. Nous passons ensuite au pied du phare de Bentana et nous tournons à guache pour rejoindre "Pos Mangel". Nous sommes censés trouver là un point d'eau avec des iguanes et des oiseaux sauf que le point d'eau est à sec, mis à part deux lézards, pas d'iguane ou d'oiseau à l'horizon. Le paysage à l'intérieur du parc est assez particulier : acacias et cactus recouvrant des collines. Les cactus poussent au raz de la piste, parfois même il y a quelques pousses au milieu de la route. Mieux faut les éviter pour ne pas crever, pas sûr que nous arrivions à changer une roue avec le cric de la voiture.

Nous continuons ensuite jusqu'à "Malmok" : ruine d'un phare, rien de bien intéressant. Nous nous arrêtons quelques instants à la "Boka Bartol", une grande anse bordée par une plage de corail mort. C'est aussi le tout premier site de plongée du bord de la côte ouest de l'île mais il faut être inconscient pour plonger ici aujourd'hui : comment se mettre à l'eau avec un bloc sur le dos sans risque de finir broyé par les vagues ? Derrière la plage, il y a une petite saline : ces petits points roses au loin sont certainement des flamants mais ils sont trop loin. Nous continuons ensuite jusqu'à la "Playa Bengué" : sur la piste, deux iguanes profitent d'une flaque d'eau pour se baigner. Arrivé à la plage (de corail mort), une bonne dizaine de lézards à la queue bleue arrivent dès nous ouvrons les portières de la voiture. Inutile de se demander pourquoi : il y a fort à parier qu'ils viennent chercher des miettes de pique-nique. Mais ils n'auront rien car nous ne pique-niquerons pas ici, ça sent le bouc (non, nous nous sommes lavés, c'est juste qu'il y a des chèvres dans les parages).

Nous continuons donc jusqu'à la "Playa Funchi" : des flamants arpentent la saline située derrière la plage. Ils ne sont pas trop éloignés du bord. Nous garons donc la voiture en direction de la saline pour les observer tout en pique-niquant. Nous ne mangeons pas en dehors de la voiture car les gros lézards font le siège du pick-up. Ils sont assez impressionnants car ils se rapprochent très près de nous, même quand nous sortons de la voiture. Nous nous arrêtons ensuite un peu avant "Bise Morto" pour profiter d'un point de vue sur la baie, jusqu'aux habitations de "Boka Slagbaai", un vieux "port" de l'île. La route quitte ensuite le littoral pour passer derrière la "Saliña Wayaca" où nous observons, de loin, quelques flamants roses.

Quelques dizaines de mètres avant d'arriver aux habitations de "Boka Slagbaai", une route sur la droite mène à un point de vue intéressant sur les habitations et la baie. Christophe repère un pélican posé sur un rocher tout proche, il le montre à Anne-Marie mais le temps qu'il change d'objectif, le pélican s'est envolé. Petite consolation, Anne-Marie a pu le filmer. Quand nous arrivons aux habitations de "Boka Slagbaai", nous apercevons aussitôt quelques flamants roses tout près de la rive de la "Saliña Slagbaai". Un panneau indique qu'il ne faut pas s'approcher de la rive mais, juste à la limite autorisée, nous sommes suffisamment près pour les prendre en photo. Nous pensions ne pas trouver à manger dans le parc national mais nous avions tord : un des bâtiments de "Boka Slagbaai" abrite un restaurant. Nous en profitons pour boire un soda sur la terrasse du restaurant tout en regardant la mer. Ici, c'est peut-être le premier site de plongées "plongeable" du parc national car la mise à l'eau est un peu protégée des vagues. Mais, ça serait de toute façon assez peu raisonnable de plonger ici car il nous faudra deux heures de piste rien que pour revenir à l'entrée du parc national (en cas d'accident, les secours ne peuvent donc arriver rapidement ; et quant à l'idée de se payer plus de 4 heures de piste pour venir plonger ici, ce n'est pas la perspective la plus agréable qui soit).