Vendredi 1er février : (suite)
Donc, la route pour revenir à l'entrée du parc national est longue, très longue. Elle emprunte quelques tronçons en béton mais l'état de ces tronçons est parfois pire que les parties de piste en terre. De plus, un gros nuage vient de percer, il pleut à verse. Notre pare-brise était couvert de poussière, la pluie la transforme en une pellicule de boue qu'étalent les essuie-glaces peu performants. Heureusement, il pleut assez longtemps pour arriver à nettoyer complètement le pare-brise. Nous n'empruntons même pas la petite boucle qui permet de revenir à la "Saliña Slagbaai", la fatigue de la piste commence à se faire ressentir (alors que nous avons fait quelques milliers de kilomètres de piste en Namibie ; il faut dire qu'avec tous ces cactus et leur longues épines au raz de la piste, Christophe a vraiment très peur de crever). Nous passons le col de "Juwa" et ses colonnes de basaltes sans nous arrêter (ce n'est quand-même pas la Chaussée des Géant ). Quand nous arrivons à l'entrée du parc, c'est la délivrance mais nous ne nous arrêtons pas pour visiter le musée, ni le petit jardin botanique. Nous reviendrons peut-être un autre jour.
Revenu sur les routes goudronnées, le stress s'évacue vite et le soleil est de retour. A Rincon, nous prenons la direction de la "Saliña Goto" pour espérer voir à nouveau des flamants roses mais la saline est presque à sec, pas de flamants à l'horizon. Nous arrivons alors au terminal pétrolier de Bonaire. Il est interdit de plonger dans les environs car il s'agit d'une réserve intégrale mais nous nous demandons si ce n'est pas pour cacher les dégâts occasionnés par ce dépôt. Nous décidons alors de passer devant les sites de plongée que nous avons faits, pour prendre en photo les pierres jaunes. Mais, en arrivant à Karpata, un gros panneau sens interdit barre l'accès vers le sud. Il faut faire demi-tour et revenir à Rincon. De retour à proximité de Kralendijk, nous essayons tant bien que mal de couper par des routes transversales pour revenir vers le littoral. Nous arrivons à la hauteur de la marina, ce n'était peut-être pas un aussi bon raccourci que ça. Nous nous arrêtons donc à "Oil Slick Leap" puis nous continuons vers le nord : la route, bien qu'à une voie, est bien à double sens. Nous mettons dans la boite les photos des pierres de "Weber's Joy" et "1000 Steps" et nous continuons vers "Tolo".
A l'entrée du quartier "Karpata", la route devient en sens unique. Et zut, nous ne sommes plus qu'à 500 mètres (ou presque) de "Tolo". Tant pis, nous continuons quand même jusqu'à "Tolo" puis Christophe ressort du parking par un endroit où aucun panneau indique le sens interdit, pour prendre la route à contre-sens, au ralenti (sinon, c'était 30 minutes de route en plus ; mais ce n'est pas bien, notre conduite est inqualifiable). Une première voiture arrive en face de nous, nous nous garons sur le côté, on ne nous dit rien, ce sont certainement des touristes. Par contre, la seconde voiture s'arrête, le conducteur descend sa vitre et nous indique poliment que c'est un sens interdit. "Oh ? It is a one way road ?" : Christophe feint bien la surprise et promet de faire demi-tour. Mais il faut libérer la route car une autre voiture arrive à nouveau. En fait, nous ne faisons pas demi-tour puisqu'il n'y avait plus que 500 mètres à parcourir pour être à nouveau dans la légalité.
De retour à l'appartement, nous nous reposons un peu. Il faut dire que nous avons pris de bons coups de soleil dans la voiture : Anne-Marie au bras droit et Christophe au bras gauche. Nous avons le bronzage camionneur qui s'arrête au T-shirt (et non pas au marcel
). Il faut donc nous réhydrater et pour ça, rien de mieux qu'un petit plouf, avec un bloc sur le dos. A 18h20, nous nous mettons à l'eau au ponton de ravitaillement en kérosène de l'aéroport, à "Windsock" (Prof. max. : 21 m / Tps : 42 min.). Nous commençons la plongée en direction du nord, le long du tombant que nous suivons sur une bonne distance en observant poissons coffres et autres poissons anges. Passe alors un énorme banc de petits poissons, en sens inverse. Ca fait un véritable mur de poissons devant nous. Dans la lueur des phares, nous n'en apercevons pas les extrémités. Ca commence même à donner le tournis car nous n'avons plus de repère. En queue de peloton, des poissons ressemblants à des balaous, ferment le cortège, c'était vraiment très impressionnant.