Plongée : (suite)
Pour les non-initiés, le Nitrox est un mélange d’azote et d’oxygène, comme l’air qui est composé de 21 % d’oxygène et de 79 % d’azote (approximativement). L’air permet de plonger jusqu’à 60 mètres de profondeur mais l’azote, respiré à forte pression par le plongeur pendant la plongée, l’oblige à faire des paliers de décompression lors de la remontée. En diminuant la proportion d’azote et le remplaçant donc par de l’oxygène, cela permet donc de diminuer la durée des paliers ou, si on continue de faire les mêmes paliers, d’augmenter la sécurité. Par contre, augmenter la proportion d’oxygène n’est pas sans risque car ce gaz est toxique à forte pression (partielle, mais le but de ce chapitre est d’expliquer rapidement l’intérêt du Nitrox sans rentrer dans les détails). Dans le cas de l’air, l’oxygène est toxique au delà des 60 mètres de profondeur. Mais si on augmente la proportion d’oxygène, cette limite de toxicité remonte vers la surface. Par exemple, avec un Nitrox 32 (mélange composé de 32 % d’oxygène), c’est à partir de 40 mètres que l’oxygène va poser des problèmes au plongeur. Donc, en plongeant jusqu’à 30 mètres maximum avec un Nitrox 32, on est largement en sécurité ! Ca, c’est pour le côté théorique du Nitrox parce que côté pratique, on est beaucoup moins fatigué en plongeant au Nitrox qu’à l’air et ça aussi, c’est très appréciable car on peut donc enfin conjuguer séjour plongée et séjour repos !
Règle n° 6 : il faut acheter (25 $US) le pass Stinapa, l’organisme qui assure la protection de la réserve marine, et bien penser à accrocher le badge en plastique à son équipement de plongée (les agents de la Stinapa font des tournées d’inspection). Ce pass permet aussi d’accéder gratuitement au parc national de Washington-Slagbaai au nord de l’île.
Nous avons plongé avec "Dive Friends Bonaire" : rien à redire, super accueil ! Le club possède plusieurs centres autour de Kralendijk où l’on peut récupérer des blocs de plongée pleins (celui de "Port Bonaire", en face de l’aéroport, est le plus proche du "Coco Palm"). La première plongée du séjour s’effectue obligatoirement en face du centre "Yellow Submarine" : heureusement, ce n’est pas une plongée imposée derrière un moniteur (ou "dive master") sur un fond médiocre, mais une plongée où quelqu’un du centre vient aider sur le ponton à régler le plombage (les blocs aluminium, ce n’est quand même pas évident) juste avant l’immersion sur un magnifique tombant.
Il y a fort à parier qu’ils surveillent comment on s’équipe pour vérifier qu’on a le minimum d’expérience requis mais il n’y a rien de contraignant à faire cette plongée.
Nous avons effectué la plupart de nos plongées du bord (donc aux contacts avec le club limités au strict minimum) mais nous avons aussi fait une sortie bateau à Klein Bonaire avec eux (une sortie "Two Tanks Dive") : parfait ! Avant l’immersion, le "dive master" demande qui le suit ou pas, on évite donc l’inconvénient d’une plongée "PADI", c'est-à-dire de se retrouver à 15 plongeurs autour de la même tortue avec des plongeurs inexpérimentés qui soulèvent le sable en palmant. On peut quand même suivre de loin le "dive master", histoire d’avoir une paire d’œil en plus pour repérer les tortues. Rien que des avantages sans les inconvénients !