Jeudi 9 mai : (suite)

Nous passons ensuite au musée Palatin et nous finissons la visite du mont éponyme par les jardins Farnèse, jardins du nom de celui qui les a fait réaliser : Alexandre Farnese, cardinal de son état et petit-fils du pape Paul III. De ces jardins, où l'odeur des roses est assez entêtante, la vue sur le forum romain est magnifique (il y a plein de monde maintenant dans les allées du forum). Cela nous permet d'ailleurs de repérer le passage qui mène à la basilique de Maxence et de Constantin, dont les voûtes dominent tout le forum. Nous allons y faire un saut avant de refaire une dernier tour du côté de la basilique Aemilia. Nous quittons le site archéologique à midi et demi. Nous avons peut-être loupé la visite de quelques petits recoins du forum mais nous avons dû largement voir 90 % du site. De toute façon, maintenant, il y a trop de monde et le soleil est trop haut. Nous passons devant la file d'attente du Colisée qui est vraiment longue (mais nous avons planifié de ne le visiter que demain) et qui démontre donc tout l'intérêt du "Roma Pass".

Nous repassons par la chambre déposer nos sacs à dos et nous allons manger à "Il Bocconcino" où il y a aussi du monde (beaucoup de français avec le Guide du Routard en main). Nous trouvons une table à l'intérieur mais il nous faut attendre un peu les plats : avec tout ce monde, les deux serveurs (qui ne sont pas les mêmes que l'autre soir) sont débordés et n'arrêtent pas de courir dans tous les sens. Quand nos plats arrivent (enfin), les portions sont un peu légères mais la qualité des plats est là : les spaghettis carbonara qu'a commandés Anne-Marie sont excellents et il en est de même des raviolis à la ricotta et à la cannelle qu'a pris Christophe (pour info, les plats inscrits à l'ardoise n'étaient pas encore prêts). Nous avons donc encore de la place pour un dessert : "crostata cioccolato pera" (une tarte au poire et chocolat) et "semifreddo" à la vanille et coulis de fraise (c'est une sorte de crème glacée à la consistance plus légère et servie moins froid qu'une glace). C'était un très bon repas, d'un très bon rapport qualité/prix (39 euros à deux avec une bouteille d'eau gazeuse) mais qui a pris un peu de temps : il est 3 heures moins le quart quand nous ressortons du restaurant.

Nous retournons nous reposer un peu à la chambre pour attendre que le soleil redescende un peu. A 3 heures et demi, nous prenons la direction du cirque Massimo (en passant devant l'entrée du mont Palatin, il y a une énorme file d'attente pour accéder aux caisses) puis nous bifurquons vers les thermes de Caracalla (sans avoir regardé où était l'entrée, nous sommes arrivés par derrière). Ces thermes ne sont peut-être pas le monument le plus extraordinaire de Rome mais justement, ils ont le mérite de ne pas être sur l'itinéraire touristique standard. Ils représentent donc un havre de paix (malgré les mouettes) que l'on peut visiter tranquillement et ça, ça fait du bien (Rome est une ville magnifique et passionnante mais les touristes y sont nombreux, trop nombreux peut-être). De plus, le visite des thermes de Caracalla est intéressante : le sous-sol abrite un petit musée avec des chapiteaux de colonne et à l'intérieur du bâtiment principal, aux murs bien hauts, il reste des mosaïques faites de motifs géométriques (non, on ne refait pas le séjour à la maison !) ou représentant divers personnages ou animaux.

Après la visite des thermes, nous longeons le cirque Massimo pour faire quelques photos du mont Palatin et nous rentrons nous reposer un peu à la chambre. Nous y laissons surtout les sacs à dos pour ne repartir qu'avec le pied photo (et un appareil) : ce soir, nous allons faire des photos de nuit à la place Navona ! Nous prenons le métro jusqu'à la station Barberini qui est proche de la fontaine de Trévi (mais qui est aussi assez proche de la "machine à écrire"). Nous continuons ensuite jusqu'à la place Navona, en passant par le Panthéon. Nous nous mettons alors à la recherche d'un restaurant dans le quartier (sans ouvrir le plan ; nous ne nous perdons même pas, nous connaissons bien le quartier maintenant ; par contre, nous aurions dû ouvrir le Guide du Routard...). Nous nous décidons finalement pour "Il Coralo". Nous commandons une demi-bouteille de Shiraz (du Lazzio) qui était très bon et de l'eau gazeuse, servie dans une carafe. En entrée, Anne-Marie commande de l'artichaut frit, histoire de tester de nouveaux plats... L'artichaut frit est donc un artichaut (quasi-entier) passé à l'huile ! Les feuilles l'artichaut sont donc devenues croustillantes (mais sans vraiment de goût) et le foin se retrouve gavé d'huile.