Samedi 23 mai : Biologie sous-marine !
A 9 heures du matin, nous entrons dans le marché aux poissons de Tsukiji. Anne-Marie a peur de monter sur les quais de chargement, pensant que le marché se situe ailleurs (mais nous avons déjà visité le reste mardi dernier). Cependant, il n’y a aucun problème, les visiteurs peuvent passer quasiment partout, accompagnés de grands sourires de la part des poissonniers qui travaillent. Cela dit, il faut quand-même faire très attention en circulant dans les allées du marché car l’activité est intense, ça circule de partout avec des chariots ou des vélos et il y a de la glace au sol et plein d’eau. D’ailleurs quand les employés jettent de l’eau au sol pour nettoyer méticuleusement leurs échoppes, ils ne font pas spécialement attention car ils sont équipés de bottes en caoutchouc, ce qui n’est pas le cas des touristes comme nous.
La visite du marché est très intéressante, même si nous n’avons pas pu assister à la criée aux thons. Les poissonniers qui s’occupent de débiter les énormes thons rouges sont fiers de leur travail. Ils prennent le plus grand soin de la chair qu’ils découpent méticuleusement à l’aide de couteaux de tailles différentes. Le plus grand ressemble presque à un sable de samouraï. Alors que Christophe s’apprête à prendre en photo un lot de couteaux soigneusement lavés après leur utilisation, le poissonnier saisit la plus longue lame pour la pencher de manière à ce qu’on la voit mieux sur la photo. C’est vraiment très sympa ! Alors qu’Anne-Marie filme un poissonnier en train de découper un énorme thon (ils étaient trois, rien que pour bouger de quelques centimètre la moitié du thon qui avait déjà perdu la tète), il lève de temps en temps la tête pour lui faire un grand sourire.
La visite du marché nous permet aussi de réviser nos cours de biologie sous-marine : on y voit, parfois morts et débités ou tranchés mais assez souvent vivants dans des aquariums ou des bacs en polystyrène alimentés en eau fraîche, la plupart des espèces sous-marines qui peuplent le fond de nos océans : rascasses, mérous, sars, daurades, murènes, poulpes, poissons coffres (les fameux fugus dont la toxine, si le poisson est mal découpé, peut faire passer de vie à trépas le consommateur ayant choisit le mauvais cuisinier), saumons, thons, bonites, thazards, barracudas, énormes coquillages (euh, pardon, mollusques) qui ressemblent presque à des nacres (mais plus carrée de forme), etc... Dans un congélateur, nous découvrons deux énormes têtes de thon : elles font bien 80 cm de diamètres ! Nous restons presque deux heures à découvrir tout ce bestiaire qui finira à court terme dans les estomacs des consommateurs.
Après le marché aux poissons, nous refaisons un dernier tour dans le marché extérieur de Tsukiji, histoire de revoir une dernière fois les étals de fruits et légumes ou de couteaux. Nous nous rendons ensuite au palais impérial. L’autre jour, nous en avons visité le jardin oriental mais nous n’avons rien vu du palais. Christophe avait oublié qu’on pouvait en apercevoir une toute petite partie au niveau du pont de Nijubashi qui commande l'accès du palais impérial de Tōkyō. Christophe est un peu déçu, il voyait ce pont autrement sur les photos... Puis, il y a plein de monde dont un grand groupe de touristes indiens, le ciel est tout pâteux... N’empêche que les remparts, les douves et les tours de guet du palais sont jolis et contrastent avec les grattes-ciels avoisinants !