Samedi 23 mai : (suite)
Justement, en parlant de gratte-ciel, nous reprenons le métro pour nous rendre à celui du "Tokyo Metropolitan Government" situé dans le quartier de "Nishi Shinjuku". L’accès au 44ième étage (ou le "45F", car les japonais numérotent "1F" le rez-de-chaussée et "2F" le premier étage et ainsi de suite) des deux tours de ce building est ouvert au public et c’est une manière de jouir gratuitement d’une belle vue sur la ville. Nous montons à chacune des deux tours (forcément, la vue depuis la tour sud est masquée par la tour nord et vice-versa). Il n’y a pratiquement personne et donc pas de file d’attente. De ces étages, on jouit d’une belle vue sur le parc Yoyogi, le parc du sanctuaire de "Meiji-jingū", pratiquement situé au pied de l’immeuble. On y aperçoit aussi la "Tokyo Tower" et au loin dans la brume, la "Tokyo Skytree". Cette fois, les distances semblent bien plus importantes : est-ce du fait que l’on est moins haut que les 350 mètres de la "Tokyo Skytree" ou est-ce à cause de la brume qui recouvre toute la ville ?
Après cette visite (nous aurions pu manger au restaurant de la tour sud mais le menu ne nous plaisait pas), nous partons en direction de la tour "Mode Gakuen Cocoon" dont l’architecture est très intéressante, dans l’espoir de trouver un restaurant dans la galerie commerciale situé au pied de cet immeuble. Nous trouvons un restaurant de viande encore ouvert à cette heure tardive (il est 14 heures trente environ). La serveuse nous accepte mais nous dit que c’est le "last oda" ? Qu’est-ce donc ? Ah, "last order" ! Nous n’allons pas râler car les français ne parlent pas mieux anglais. Puis, la serveuse s’est quand-même débrouillée pour arriver à se faire comprendre en montrant une horloge. Nous mangeons donc un steak avec des couteaux et des fourchettes (pas mauvais mais moins savoureuse que la viande de notre premier soir à Tōkyō) avec du maïs grillé, des pommes de terre et du riz (un repas sans riz au Japon doit être inconcevable).
Nous cherchons ensuite dans l’immense galerie commerciale, une boutique d’alcool pour acheter une bouteille de whisky japonais (en rentrant, nous fêterons l’anniversaire d’un ami qui est amateur de single malt écossais, le pendant japonais devrait donc lui plaire) mais il n’y a là que des boutiques de fringue. Nous reprenons donc le métro pour rentrer à l’hôtel. Ce matin, Anne-Marie avait demandé à la standardiste où trouver une boutique d’alcool dans le quartier, nous nous y rendons donc au plus vite pour éviter de la retrouver fermer. Mais, il n’y a que du saké ou du "shōchū". Le vendeur, qui vient de récupérer nos sacs photo pour nous alléger, parle très peu anglais : quand nous lui demandons s’il s’agit de "dry" ou de "sweet", nous nous rendons compte que ces deux mots ne font pas partie de son vocabulaire. Nous choisissons donc une bouteille avec une belle boîte, puisque nous ne savons pas laquelle choisir. Quand le vendeur nous demande s’il faut faire un paquet cadeau (puisqu’il s’agit d’un cadeau pour un anniversaire), en lui répondant non, nous voyons bien que ça le gène. Difficile de lui expliquer que pour le vol, nous allons devoir vider le carton, le plier bien à plat au fond de nos sacs souples et entourer la bouteille en verre dans une serviette. Nous serions donc obligés de déchirer l’emballage cadeau.
Après avoir laissé nos sacs à la chambre d’hôtel (et repris un peu d’argent liquide au distributeur automatique du magasin "Seven-Eleven" situé en face du magasin d’alcool, Anne-Marie y a trouvé des canettes de "highball" toutes préparées avec du whisky Suntory), nous retournons à la gare de Tōkyō. Nous espérons y trouver les "gâteaux-raviolis" japonais à base de pâte de riz parfumée au matcha (c’était une spécialité dans tous les temples de Kyōto mais depuis notre arrivée à Tōkyō, nous n’en avons plus revu). A part une bonne migraine, quatre KitKat de luxe (1.100 yens les 4, soit le prix du steak de midi, soit 2 euros la minuscule barre de Kikat "sublime") et des paquets de KitKat au matcha, nous ne trouvons rien d’autre d’intéressant dans la galerie commerciale du sous-sol de la gare. Par contre, nous aurions pu y acheter des "bento Paul Bocuse" car la plupart des magasins de cette galerie commerciale ne sont que des boutiques de bouffe de luxe. Plein de monde déambule dans les couloirs de la galerie et avec toutes les vendeuses qui clament haut et fort "arigatō gozaimasu" à chaque fois qu’on sort d’une boutique (même sans rien avoir acheté), le cerveau passe en surchauffe ! Il nous faut ressortir à l’air libre par la sortie la plus proche et prendre un peu l’air frais, avant de retraverser la galerie commerciale pour revenir au métro.