Samedi 9 mai : (suite)
Les bagages nous attendaient déjà sur le tapis de livraison. Nous rejoignons donc rapidement le hall d’arrivée et nous profitons alors de la présence d’un distributeur automatique de billets de banque (compatible "Master Card") pour retirer 20.000 yens qui vont rapidement être dépensés dans la journée (au début, nous ne pensions retirer que 10.000 yens et nous aurions fait une grosse erreur).
Nous rejoignons ensuite la gare où nous repérons un bureau de la "Japan Rail" où est vendue la carte Icoca couplée avec un billet pour le train "Limited Express Haruka" ? Et l’autre compagnie de train (avec un autre train rapide), accepte-t-elle aussi la carte Icoca ? Puis, avons-nous vraiment besoin d’un billet de train rapide, la carte Icoca ne suffit-elle pas ? Pour le savoir, il nous faudra faire la longue file d’attente qui contourne le bureau. Heureusement (comme la plupart des files d’attente au Japon), celle-ci passe relativement vite, mais en arrivant devant la porte du bureau de vente, Anne-Marie repère un distributeur automatique de carte Icoca. Christophe va voir mais il lui semble que ce ne sont que des machines pour recharger les cartes. Anne-Marie pose donc la question à une employée qui aide les utilisateurs de cette machine : oui, on peut retirer une carte Icoca directement sur cette machine et la carte seule suffit pour rejoindre le centre ville en train.
Arrivés sur le quai, en sous-sol, nous sommes un peu perdus mais un employé, après avoir demandé notre destination, nous désigne la gauche du quai où un train attend. Il nous précise d’avancer en tête de train mais nous montons finalement au milieu du train qui est loin d’être bondé ! Pendant le trajet, un grand écran alternant un affichage en japonais avec un en anglais et un message sonore diffusé en japonais et en anglais, indiquent clairement le nom de la prochaine gare que nous retrouvons facilement sur le plan de la ligne récupéré avant de monter dans le train. Il s’agit d’une ligne de train local qui fait le tour d’Ōsaka mais nous pourrons descendre dans une gare au sud de la ville, d’où nous pourrons prendre la ligne Sakaisuji du métro et descendre à la station Kitahama qui est pratiquement au pied de l’hôtel où Anne-Marie a réservé cette première nuit. Finalement, c’était bien de ne pas prendre le train rapide, nous avons eu le temps d’étudier l’itinéraire optimal (car, depuis la gare principale d’Ōsaka, nous aurions dû changer de lignes de métro, cela nous aurait fait perdre du temps).
En sortant du métro, nous avons à peine 100 mètres à marcher pour rejoindre l’hôtel. Nous avons un peu de mal à comprendre la réceptionniste qui a un accent en anglais assez surprenant mais nous récupérons quand-même rapidement une chambre. Christophe demande s’il peut avoir une paire de ciseaux pour couper les colliers en plastique qui verrouillent nos sacs de voyage (c’est plus pratique qu’un cadenas si la douane veut ouvrir les sacs : ils n’ont qu’à couper le collier au lieu d’exploser le cadenas). La réceptionniste lui en prête une paire mais juste après avoir rendu les ciseaux, la réceptionniste suit Christophe avec les deux mains jointes : elle veut récupérer les colliers pour les mettre à la poubelle (Christophe les avait déjà remis dans sa poche pour les mettre à la poubelle ensuite). Ce haut niveau de service est très révélateur du Japon, même si cela peut surprendre !
Arrivés dans la chambre, petite mais très bien agencée et joliment décorée, la priorité est de vider nos vessies, ce qui nous amène à découvrir ce que l’on ne trouve nulle part ailleurs sur la planète : les toilettes japonaises électroniques ! C’est quand-même l’expérience à faire avant ses 50 ans, sous peine d’avoir raté sa vie (franchement, on a bien moins de plaisir avec une Rolex ). Déjà, le plus important : la lunette est chaude et c’est vraiment très appréciable ! Après, elle dispose de trois petits boutons aux effets surprenants : ils déclenchent un jet d’eau chaude, différent selon le bouton, pour la finition. L’un des boutons déclenche même un véritable Karcher avec le jet qui fait mouche, exactement au bon endroit ! Le souci est de trouver ensuite le bon bouton qui permet arrêter ce jet qui a suffisamment de force pour arroser le plafond si on se lève trop tôt (il faut donc rester assis jusqu’à l’arrêt complet du jet) !
Après cette pause "popo-récréative", nous ne tardons pas à quitter la chambre d’hôtel. Premier arrêt au magasin "Seven-Eleven" situé en face de l’hôtel : nous y trouvons pleins de chose à grignoter dans les 100 yens. Nous ne savons pas si c’est bon ou pas mais, au moins, ce n’est pas cher. Pour une petite bouteille de Coca de 50 cl, une canette de 33 cl de "cafe latte" et deux paquets de gâteaux "bouboules" (sortes de tous petits choux fourrés au chocolat ou à la crème à la fraise industrielle), nous en avons pour 535 yens, c’est à dire un peu moins de 4 euros (en France, dans une petite boutique, nous en aurions eu dans les 2 euros pour la bouteille de Coca, idem pour la canette de café que l’on n’aurait pas pu trouver, et 3 ou 4 euros par paquet de gâteaux).