Dimanche 10 mai : (suite)

Après avoir laissé une grande partie du contenu de nos sacs à dos dans la chambre, nous repartons en métro pour la gare (qui est située à 200 mètres de l'hôtel) afin de réserver des places dans un "Shinkansen" pour dimanche prochain, le jour où nous quitterons Kyōto pour rejoindre Odawara. Avant de nous rendre au bureau de la "Japan Rail", nous récupérons un plan du réseau de bus de Kyōto au comptoir d'informations touristiques de la gare (comptoir tenu de volontaires, visiblement des retraitées, qui parlent bien anglais). Nous récupérons ensuite nos billets de "Shinkansen" (l'employée parle moins bien anglais) et comme nous commençons à avoir faim (il est 14h40 quand-même), nous faisons notre choix dans les restaurants de la gare (ceux situés au rez-de-chaussée). Ils ont tous des assiettes avec leurs plats en plastique en vitrine et il n'y a que l'embarras du choix, ce qui rend justement le choix difficile ! Nous finissons par choisir au hasard (celui où il y a du monde, mais sans attente) et finalement, c'est bon et bien copieux : un plateau repas dans les 800 / 900 yens avec une soupe miso, un bol de riz, de la salade et du poulet "teriyaki" (poulet marinée en chapelure). Nous sommes rassasiés !

Nous faisons ensuite le tour de la gare par l'extérieur, ce qui nous prend pas mal de temps (il doit exister un raccourci par l'intérieur mais nous tenterons cette expérience une autre fois). Nous achetons alors deux forfaits de bus "une journée" (à 500 yens) et nous prenons le bus n° 206 qui nous amène aux abords du temple de "Kyomizu-dera", situé au nord-est de Kyōto. A l'arrêt de bus, nous ne trouvons pas d'information quant à la direction à suivre pour rejoindre le temple (alors que sur le plan du réseau de bus, il y a des petits plans détaillés des arrêts de bus proches des monuments touristiques de la ville, mais nous ne nous en sommes aperçus que trois jours après). Nous essayons de nous repérer tant bien que mal et quand nous sortons une carte, un japonais vient nous aider spontanément : il suffit de prendre la première à droite et ensuite ça monte pendant 10 minutes jusqu'au temple.

Nous devons être sur la bonne direction car il y a beaucoup de monde dans cette ruelle bordée de magasins de souvenirs ou de friandises (dont quantité de gâteaux verts de formes diverses). Quelques japonais, principalement des femmes de tout âge, ont revêtus leurs plus beaux kimonos pour aller prier au temple.

Elles portent au pied des tongs (pas le modèle plastique mais un modèle bien plus évolués avec une bonne semelle) avec des chaussettes épaisses et blanches qui bien évidemment laissent passer la lanière de la tong entre les doigts de pied.

Nous ne tardons pas à arriver devant la porte des Devas (ou "Niō-Mon") et la pagode à trois étages. C'est vraiment très joli mais ça ne va pas être facile pour les photos car il y a vraiment, beaucoup, beaucoup de monde (on essaie alors le monopied pour percher l'appareil photo en hauteur au dessus des têtes, avec plus ou moins de réussite). Après avoir pris les billets d'entrée, nous montons au pavillon principal dont la terrasse est suspendue au dessus du vide par une forêt d'énormes piliers en cyprès du Japon. Il faut se déchausser pour visiter le temple (évitez donc les vieilles chaussettes trouées). L'intérieur est tout sombre, les croyants viennent y faire une prière en faisant retentir une grosse cloche.

Nous descendons ensuite au pied de ce pavillon, près de la fontaine "Otowa-No-Taki". Se déroule sous cette fontaine un étonnant rituel : à l'aide de petites casseroles à long manche, les japonais recueillent de l'eau, pour se laver la main dans un premier temps, puis, dans un second temps, recueillent à nouveau de l'eau pour s'en verser dans la main et la boire, ce qui donnerait longévité et succès dans les études ! Dans des petites boutiques situées un peu partout dans le temple, des dizaines de petites amulettes, des "omamori", sont en vente. Elles offrent une protection pour la santé, le succès au travail, la fortune, etc, etc... Plus l'objectif est difficile à atteindre, plus l'amulette correspondante est chère ! Nous refaisons alors un dernier tour du temple car, la fin de journée approchant, il y a de moins en moins de monde.