Lundi 11 mai : Matcha !
Nous nous levons tôt pour être à l'ouverture du château "Nijō-jō". Nous prenons le petit déjeuner à l'hôtel : il faut d'abord passer à la réception retirer les coupons de petit déjeuner (ils seront crédités sur la chambre, nous oublions juste de demander combien ils coûtent, ce que nous saurons bien évidement par la suite : 1.500 yens par personne, ce qui est un peu cher par rapport aux repas que nous avons fait la veille, mais pas si cher que ça si on considère la qualité des produits proposés au buffet en libre service) et les donner ensuite à la serveuse, située à 1,50 mètres de la réception, qui nous remet un plateau. C'est un grand buffet avec un énorme choix de mets occidentaux ou japonais. Il y a même des mets métissés comme ces très bons croissants au thé vert !
Après ce petit déjeuner très copieux, nous prenons le métro pour rejoindre le château "Nijō-jō". A 9 heures moins le quart, nous sortons de la station de métro située quasiment au pied des remparts du château. Ils ne sont pas aussi impressionnants que ceux du château d'Ōsaka mais avec les douves remplies d'eau et la tour de guet toute blanche au coin du rempart, c'est plutôt pas mal. Petite déception en arrivant devant la porte d’entrée du château : elle est en restauration et elle est donc recouverte d'échafaudages ! Autre petite déception : il y a une longue file d'attente pour accéder à la billetterie. Beaucoup de collégiens, en uniforme, attendent pour payer chacun leur tour. Heureusement, comme toujours au Japon, la file d'attente avance vite et nous nous retrouvons donc rapidement devant les machines automatiques pour retirer les tickets d'entrée (mettre le billet de banque en premier, comme toujours dans ces automates de vente japonais).
Juste après avoir passé les remparts, Anne-Marie se prend un audio-guide pour la visite (aucune caution à verser, ni pièce d'identité à laisser, il suffira de reposer l'audio-guide dans un panier avant de ressortir). Nous arrivons alors devant la porte du palais "Ni no Maru", le palais du shogun de Kyōto (qui était aussi la capitale impériale du Japon à l'époque). Cette porte est magnifique et très surprenante : toit de chaume, piliers en bois sombre et dorures qui contrastent avec le côté austère des murs d'enceinte du palais. Tous les collégiens se font prendre en photo sous la porte. Certains nous demandent même de les prendre en photo (tiens, un appareil photo argentique jetable, ça existe encore, surtout au Japon ?), ça leur fait une occasion d'échanger trois mots en anglais.
Nous visitons ensuite le palais. Il faut enlever ses chaussures à l'entrée, il faut dire que le palais est tout en bois et pour éviter d’abîmer les parquets, c'est une solution toute simple. La visite commence par des salles basses où attendaient les visiteurs du shogun, puis continue par la grande salle d'audience, plus haute que les autres salles pour montrer la grandeur du shogun qui présidait sur une estrade au dessus de ses ministres (de toute manière, les visiteurs devaient toujours avoir la tête baissée en présence eu shogun). Les sols des différentes salles sont toutes recouverts de tatamis alors que le parquet en bois des couloirs qui contournent les salles, a une propriété particulière : le bois grince au moindre mouvement ! Cela est voulu pour permettre de détecter le passage du moindre intrus (on imagine alors les ninjas se glissant dans la nuit). Les décorations des cloisons des salles (même s'il ne s'agit pas des originaux) sont impressionnantes : pins, aigles, tigres et léopards... Les artistes de l'époque n'avaient jamais vu de léopard, ils pensaient même qu'il s'agissait de la femelle (ou du mâle) des tigres. Ils les ont donc représentés aussi gros que les tigres ! Au bout des couloirs, nous arrivons dans des salles ayant la même configuration que la grande salle d'audience mais qui sont plus petites : il s'agissait des appartements privés du shogun.
En ressortant du palais, nous visitons les jardins du palais avant de franchir une nouvelle douve et de nouveaux remparts. Il s'agissait de l'emplacement de l'ancien donjon qui a maintenant laissé place à un jardin. Nous grimpons au sommet des remparts, sur les fondations d'une ancienne tour, pour jouir d’une belle vue sur les jardins. La visite est maintenant presque terminée. Après la maison de thé où sont organisés des mariages, le dimanche, il ne reste que la boutique de souvenirs avant le retour à l'entrée. Pendant qu'Anne-Marie passe rapidement à la boutique de souvenirs, Christophe retourne faire quelques photos des remparts intérieurs.