Lundi 11 mai : (suite)
Nous quittons le château "Nijō-jō" vers dix heures et demie et nous prenons le bus n° 12 (avec la carte Icoca, les bus de Kyōto sont maintenant tous équipés de lecteurs). Il nous faut 20 minutes de bus pour rejoindre le temple du Pavillon d'or, le "Kinkaku-ji", situé tout au nord (légèrement ouest) de Kyōto. Il y a encore plus de collégiens qu'au château "Nijō-jō" où il n'y avait, finalement, pas trop de visiteurs. Un employé du temple fait la circulation à l'entrée du "point de vue" vers le pavillon d'or, là où le passage se rétrécit. Les japonais font tous des selfies (la canne à selfie est l'instrument obligatoire) mais heureusement, ils ne prennent qu'un seul et rapide selfie, avant de laisser place aux autres, en s'excusant. Ces japonais sont vraiment parfaits en matière de savoir-vivre (l'excuse est peut-être de trop) ! Le pire que nous ayons vu en matière de selfie était l'année dernière, aux chutes d'Iguaçu, avec les brésiliennes qui essayaient de privatiser les points de vue devant les chutes pour de longues séances de shooting aux poses multiples, incongrues et souvent avariées !
Nous sommes un peu déçus car le pavillon d'or ne se reflète pas dans les eaux du lac mais au moins, il y a encore un coin de ciel bleu. Nous montons ensuite derrière le pavillon d'or pour terminer la visite du temple qui se finit par les boutiques d'"omamori", les amulettes japonaises. Au fait, leur "durée de validité" n'est que d'une seule année, ce qui nécessite à l'acheteur de revenir déposer l’ancienne au temple et d’en acheter une nouvelle, ce qui, dans notre cas, ferait un peu loin (et ce qui nous prendrait beaucoup de temps, surtout avec la Lufthansa).
Nous partons ensuite à pied en direction du temple de "Ryōan-ji", célèbre pour son jardin sec, situé à 1 kilomètre du "Kinkaku-ji". Nous cherchons aussi où manger. Il y avait bien un petit restaurant devant le "Kinkaku-ji" mais les plateaux repas nous paraissaient un peu chers et trop copieux. Nous pensons donc trouver moins cher en nous éloignant du temple, stratégie qui se révèle gagnante car nous trouvons à manger pour 450 yens chacun ! D'accord, c'est un fast food à la japonaise mais il ne s'agit pas d'horrible hamburger avec des frites puisque ce restaurant propose des bols de nouilles chaudes ! Nous sommes un peu désappointés en entrant dans le restaurant car il n'y a pas de caisse, juste un comptoir où l’on retire son plateau après avoir passer la commande sur un automate de vente.
Heureusement, l'écran tactile de cet automate peut se configurer en anglais mais le choix n'est pas si simple car nous n'avons aucune idée du goût de ces nouilles. Nous choisissons finalement un bol de "soba" (les nouilles élaborées avec plus ou moins de farine de sarrasin, option "moins-moins" pour les nouilles de ce fast food), au bœuf pour Anne-Marie (dans un bouillon assez clair) et au poulet-curry (bref, sauce colombo) pour Christophe. Chaque bol est servi d'office avec un verre de thé vert froid (dont on peut se resservir à volonté). Les nouilles sauce colombo sont bien plus goûteuses que celles au bœuf (de fines lamelles de viande un peu grasse) mais ce n'est pas mauvais et bien roboratif (bien mieux qu'un hamburger de fast food).
Après ce repas, nous rejoignons le temple de "Ryōan-ji". Son parking est presque vide : c'est l'heure où les groupes sont en train de manger, ce qui nous permet de contempler le jardin sec du temple, ou jardin zen, dans une ambiance zen. Bien évidemment, il faut se déchausser pour entrer dans le pavillon attenant au jardin qui se compose d'un lit de gravier et de 15 pierres disposées de manière à ce qu'il ne soit pas possible de les voir toutes à la fois (le truc est simple, mais chaque visiteur cherche à le comprendre, ce qui lui fait parcourir toute la longueur du jardin). Il y a aussi un jardin de mousse sous des érables du Japon (en automne, ça doit être magnifique, même si c'est déjà pas mal au printemps) et une fontaine sacrée. Nous faisons ensuite le tour des autres pavillons du temple (ce qui va vite) et nous faisons une petite halte sur la petite île au milieu du lac, là où il a quelques toriis dans le prolongement du petit pont. Les groupes sont maintenant de retour comme ces groupes de 4 ou 5 collégiens (ou lycéens) accompagnés par un guide.