Lundi 11 mai : (suite)
Nous marchons ensuite le long des rives de la rivière Kamo, pour rejoindre la station de métro "Sanjo Keihan" située un peu au nord de Gion. Nous avons juste un petit problème : il nous faut recharger nos cartes Icoca et nous n'avons que des billets de 10.000 yens que les machines automatiques acceptent très rarement. Il nous faut donc faire de la monnaie, c'est à dire trouver un petit supermarché où acheter deux Coca-Cola. Le caissier fait un peu la tronche mais comme les japonais sont polis, il ne dit rien et rend méticuleusement la monnaie. Après avoir fait un petit détour pour trouver ce petit supermarché, nous descendons dans la station de métro où se trouve un "Seven-Eleven". Ca fait un peu râler Anne-Marie qui a mal aux pieds, car nous aurions pu éviter le petit détour à la surface.
Nous montons alors dans la première rame de métro qui passe et qui s'arrête à la station suivante (ça, c'est normal) mais cet arrêt est définitif ! C'est le terminus pour cette rame alors que la station est située au milieu de la ligne Tozai. Nous sortons donc sur le quai, les lumières de la rame s’éteignent, les portes se referment et la rame repart. Nous devons alors attendre 4 minutes pour monter dans la rame suivante qui continue bien jusqu'à la station "Karasuma Oike" où nous changeons pour la ligne Karasuma qui nous ramène à l'hôtel. C'était une journée de visite bien chargée aujourd'hui !
Après une petite douche, nous descendons au bar pour notre cocktail de bienvenue quotidien. Ce soir, nous testons le "Green shoot", histoire de resté dans le thème de la journée : matcha ! Il s'agit de vodka, de Get 27, de liqueur de thé vert et d'eau gazeuse. Ce n'est pas mauvais du tout ! Après cet apéritif, nous cherchons alors un restaurant de spécialités japonaises dans les parages de l'hôtel. Cette fois, nous partons vers l'est. Nous évitons le restaurant de nouilles, nous avons déjà fait à midi. Nous trouvons alors un restaurant au look de chaîne de zone commerciale... Nous verrons bien, au moins c'est inscrit "cuisine japonaise" en grand et en anglais. Sauf que l'anglais n'est resté que sur la porte du restaurant. Il n'y a pas de menu en anglais et la tablette électronique sur laquelle il faut passer la commande n'est pas traduite en anglais ! En rejoignant notre table, nous avons vu que nos voisins mangeaient une sorte de fondue dans un bouillon qui avait l'air pas mal mais nous n'arrivons pas vraiment à la retrouver sur les photos de la carte en japonais. Un serveur vient bien à notre secours mais il ne parle pas trop anglais.
Nous lui montrons donc une photo du menu et nous en commandons deux par signe. Le serveur utilise alors la tablette de la table pour passer la commande à notre place. Nous verrons bien ce qui nous sera amené (alors qu'Anne-Marie aurait bien aimé commander moins de légumes et plus de viande, mais il fallait faire au plus simple). Nous avons oublié de commandé deux "highballs". Anne-Marie s'essaie alors sur la tablette mais son doigt glisse et elle appuie sur un lien pour commander une bouteille de vin à 690 yens. Il y a un bouton vert et un gros bouton rouge qui clignote : lequel sert à revenir en arrière et lequel sert à confirmer la commande de cette bouteille de vin ? Le mieux est de ne plus toucher à rien !
Même pas 5 minutes plus tard, une dame, relativement âgée, nous apportent deux réchauds au gaz individuels, deux marmites remplies d'eau avec un feuille d'algue au fond, deux plateaux de viande finement coupée en lamelles, quatre petits bols vides, deux théières (disons récipients en forme de théière), deux ramequins contenant trois ustensiles (passoires et louche) et deux plateaux remplis de légumes : chou chinois (ou japonais), champignons, germes de soja, tofu, fibre optique (des pâtes transparentes), nouilles et une boule non identifiable mais très dure ! La dame ne parle pas anglais du tout et c'est par gestes que nous lui demandons ce qu'il faut faire de tout ça. Et par gestes très expressifs (aucun problème au Japon, la gestuelle est souvent très expressive et simple à comprendre), elle nous explique tout : dans les théières, il y a des sauces à verser dans les bols, puis on passe les légumes et la viande dans l'eau bouillante et quand c'est cuit, on trempe les aliments dans les sauces ! Simple, non ? C'est donc parti...
Les sauces sont très bonnes et la viande même cuite à l'eau n'est pas mauvaise (mais ça serait dommage de faire ça avec du bœuf de Kobe). Attraper le tofu avec des baguettes est un vrai casse-tête japonais (au passage, le tofu japonais a le même goût que le tofu vietnamien ce qui nous permet de faire une peu d'autopromotion : relisez notre carnet de voyage sur le Vietnam pour savoir ce que nous pensons du tofu ) et repêcher les morceaux de fibre optique, un autre jeu de patience (au moins, nous mangeons doucement). Quant à la boule dure, elle fond un peu dans l'eau bouillante et son goût rappelle vaguement celui du fromage... Etrange quand-même ce "shabushabu" (nous avons retrouvé le nom de ce plat grâce au petit guide indispensable que nous avons acheté avant le départ "Le Japon en un coup d'œil").