Mercredi 13 mai : (suite)

Dans des salles avoisinantes, il y a d'ailleurs des morceaux de bois qui permettent de comprendre les techniques des menuisiers qui ont bâti et restauré la charpente : tenon, mortaise, simple, non ? Pas vraiment...

Après être ressorti du château vers 11 heures du matin, nous faisons le tour des remparts est, forcément par l'extérieur, avant de retourner vers la gare (il y aurait bien des choses à visiter sur Himeji, mais il nous reste aussi pas mal de temples à visiter à Kyōto). Nous nous arrêtons manger dans un petit restaurant de nouilles sur la grande avenue située entre le château et la gare. L'automate de vente pour passer la commande est uniquement en japonais mais la serveuse nous aide : nous lui montrons l'image de ce que nous voulons et elle nous dit où appuyer ! Nous prenons deux bols de nouilles avec du poulet pané (posé au dessus des nouilles, donc dans le bouillon) à 450 yens (le bol). Non seulement, ce n'est pas cher mais en plus, ces nouilles sont particulièrement bonnes et le bouillon est savoureux (et très chaud). Un couple de japonais, arrivé juste avant nous et servi 30 secondes avant nous, finit son repas en seulement quelques minutes. Christophe qui mange pourtant très vite et très chaud, n'en est qu'à la moitié de son bol ! Au fait, la serveuse nous avait mis une fourchette sur le plateau, gentille mais inutile attention : se saisir de nouilles dans un bouillon avec une fourchette est impossible !

Nous retournons ensuite à la gare et nous passons au comptoir de la "Japan Rail" pour avoir des tickets pour le prochain train à destination de Kyōto. La jeune femme au guichet a un peu de mal et elle doit demander à son supérieur comment faire. En fait, la console principale sur laquelle elle passe les réservations de siège semble lui sortir les tickets en japonais et il lui faut ensuite les repasser dans une machine à côté pour avoir les tickets en anglais (ou, disons, avec les informations principales traduites en anglais). Nous aurons donc des places dans le "Shinkansen Hikari 470", qui partira d'Himeji à 13h01, très précisément et qui arrivera avec autant de précision à Kyōto à 13h55. Ce train fait un arrêt de plus que ce matin, à "Nishi-Akashi", mais nous voyons à peine le temps passer.

Arrivés à Kyōto, nous prenons le bus n° 100 pour rejoindre le temple de "Ginkaku-ji", c'est à dire le temple au Pavillon d'argent qui est (suspense) tout noir. En fait, il n'a jamais été recouvert de feuille d'argent contrairement au Pavillon d'or. Il aurait fallu faire la visite le matin car ce soir, malgré une magnifique lumière, le pavillon, situé devant une étendue d'eau, est complètement à contre jour. Par contre, les jardins du temple, humides ou secs comme le tas de graviers censé représenter le mont Fuji, sont magnifiques. Ca vaudrait presque le coup de revenir un matin mais le pavillon d'argent n'est quand même pas aussi photogénique que le pavillon d'or. En ressortant du temple, nous achetons dans les boutiques avoisinantes, les deux petites poupées traditionnelles qui composent le titre de ce carnet de voyage au Japon.

Nous reprenons alors le bus n° 100, dans l'autre sens, pour retourner à Gion. Il est encore trop tard pour visiter le temple de "Chion-in" (nous aurions dû pourtant y faire un tour pour photographier la majestueuse porte d'entrée avec la belle lumière du soleil couchant) mais nous nous attardons un long moment au sanctuaire de "Yasaka-jinja". Ce soir, les kimonos colorés sont de sortie et Anne-Marie en profite pour faire quelques photos. Devant le pavillon principal du sanctuaire (il y en a peut-être un plus grand mais il est restauration sous un grand échafaudage métallique), les japonais font sonner des cloches à l'aide de longues cordes pour marquer la fin ou le début de leurs prières. Nous retournons ensuite dans le quartier des geishas. Les taxis sont toujours autant excités sur leur klaxon dans le quartier (on pourrait presque croire qu'ils sont prêts pour rouler à Paris mais, même s'ils sont un peu malpolis vis à vis des piétons qui déambulent devant leur capot, il y a de fortes de chances que ce ne soit pas le cas avec leurs clients, ils ne pourraient donc pas être chauffeurs de taxi à Paris). Anne-Marie regarde les menus des restaurants un peu moins chics du quartier : les prix sont quand-même touristiques, c'est à dire bien plus chers que dans les autres quartiers de Kyōto.