Samedi 16 mai : Il est grand le Bouddha, non ?
A 9h03 précises, le train se met en route, destination Nara. Nous aurions encore des temples à visiter à Kyōto mais nous avons bouclé le programme minimal prévu par Christophe qui aurait bien aimé prévoir de passer une journée à Nara. Après 50 minutes de train, en sortant de la gare (de la "Japan Rail"), nous passons par l'office du tourisme où nous récupérons un plan et un programme pour cette petite journée de visite de Nara. La dame de l'office du tourisme nous a proposé de commencer par le sanctuaire de "Kasuga-taisha" car à 11 heures il va s’y passer quelque chose... Elle nous a montré le journal en japonais mais la photo n'était pas bien explicite. Faut-il y être pour 11 heures du matin pour assister à la "représentation" (option A) ou y être avant 11 heures car le sanctuaire sera alors fermé au public pour cette "représentation" (option B) ? Mystère, nous n'avons pas tout compris, nous verrons bien sur place.
Comme nous l'a recommandé la dame de l'office du tourisme, nous prenons le bus pour rejoindre la lisière de la forêt (ou parc) de Nara. Nous sommes un peu déconcertés car un panneau d'affichage situé à côté du chauffeur, indique des prix dans des cases numérotées : à chaque arrêt de bus, un nouvelle case affiche un nouveau montant. Le système n'est pas trop dur à comprendre : on paye en fonction de l'arrêt où l'on monte. Il faut donc bien le mémoriser ou avoir une Icoca qui le mémorise pour vous : il suffit alors de badger en montant dans le bus et en y descendant, pour payer. Un vieux japonais nous aide en nous indiquant l'arrêt où nous devons descendre. Nous prenons alors la direction du sanctuaire de "Kasuga-taisha" et nous nous faisons aussitôt aborder par des gamins de 6 ou 7 ans, coiffés de chapeaux jaunes : ils ont chacun un petit livret où est inscrit trois phrases en anglais : "Hello, my name is xxxx ! Where are you from ? Etc...". Certains sont audacieux mais d'autres sont plus timides et nous devons alors leur poser des questions pour les faire parler en anglais, avant de leur signer un autographe sur leurs cahiers. L'institutrice qui surveille son petit groupe, s'excuse ensuite...
Nous continuons alors sur la grande allée qui s'enfonce dans le parc. Elle est bordée de lanternes en pierre, toutes recouverte de mousse (ce qui va très bien avec la météo pluvieuse du jour). Quelques cerfs sika gambadent sur l'allée ("deer" en anglais, que l'on traduit souvent pas daim, mais ce sont bien des cerfs sika). Ils ne s'éloignent pas à notre approche. Au contraire, ils semblent attendre quelque chose...
Il faut dire que des "crakers" spéciaux pour ces cerfs sont en vente partout en ville et que la plupart des visiteurs en achètent pour les donner aux cerfs qui n'attendent que ça !
Nous arrivons au sanctuaire vers 10 heures et demie : 1.000 yens l'entrée (avec un petit cadeau offert à l'occasion du jubilée du temple) et on n'a pas le droit de faire de photo du tout, un comble pour le Japon (le doigt est tombé à l'insu de notre plein gré sur le déclencheur, c'est ballot ça - pour être exact, il n'y a pas que nous qui avons pris quelques photos, d'autres visiteurs asiatiques ont aussi pris des photos). Les alignements de lanternes en métal dans les coursives du pavillon principal sont du plus bel effet. Ca serait mieux de nuit, avec les lanternes allumées, mais celles-ci ne sont allumées que deux fois par an, tant pis !
Quand nous ressortons du sanctuaire, nous sommes arrêtés par une procession : il est 11 heures justement ! Mais ce n'est qu'une petite procession composée de 4 moines chaussés de tongs en bois à échasses (ça n'a pas l'air facile de marcher là-dessus). Le moine en tête de la procession souffle dans une grosse conque. Nous les suivons et nous ne tardons pas à arriver dans un pavillon qui est fermé aux visiteurs car une cérémonie va s'y tenir : c'était donc l'option B !