Samedi 16 mai : (suite)

Nous repartons alors vers le temple du Grand Bouddha, le "Tōdai-ji". Nous nous trompons de chemin (nous aurions dû traverser la forêt) et nous voilà de retour à l'arrêt de bus. Cela ne pose pas de réel problème car le temple est situé tout droit vers nord. Plus nous nous rapprochons du temple, plus il y a de visiteurs, plus il y a de cerfs et plus ça pue, même si les commerçants du coin nettoient les déjections des cervidés au fur et à mesure ! Nous passons alors la grande porte du temple, la porte de Nandaimon, gardée par deux impressionnantes statues en bois, l'une à la bouche fermée et l'autre à la bouche ouverte (mais les statues sont derrière une grillage). Nous nous rapprochons ensuite du "Daibutsu-den", l'impressionnant pavillon qui abrite le Grand Bouddha. Il s'agit de la plus grande construction en bois au monde. Quant à la statue de Bouddha en bronze, elle est, elle aussi, vraiment très impressionnante : 15 mètres de haut, la tête fait 6 mètres à elle seule ! L'intérieur du bâtiment est un peu sombre, on ne distingue pas clairement tous les détails de la statue mais ça reste quand même impressionnant. De chaque côté du Grand Bouddha, se trouvent deux petites statues de Bouddha et un peu en retrait, d’autres statues en bois assez impressionnantes elles aussi. Derrière le Grand Bouddha, on trouve des maquettes du temple à différentes époques (il y avait, avant, des grandes pagodes à étages de chaque côté du "Daibutsu-den"). En dessous du pilier nord-est du pavillon, se déroule un étrange rituel : un passage tout étroit a été creusé dans la base du pilier et des visiteurs s'y faufilent ! Cet exercice nous est totalement proscrit (comme à tout américain moyen) : nous risquerions d'y rester coincés !

Après le "Daibutsu-den", nous nous rendons à la grosse cloche du temple, situé sur la colline à l'est du temple. Il y a là d'autres pavillons où nous jetons un rapide coup d'œil. Nous partons ensuite en direction du temple de "Kofuku-ji". Nous longeons donc la grande artère de Nara, à double voie, où gambadent les cerfs. Un grand panneau routier incite d'ailleurs les conducteurs à faire attention aux cervidés. La grande pagode à 5 étages du "Kofuku-ji" n'est pas en restauration mais ce n'est pas le cas du pavillon principal du temple (qui est donc caché sous un énorme échafaudage). Heureusement, le temple possède aussi quelques pavillons octogonaux et une autre pagode à seulement trois étages. Comme le temps est gris, l'exercice de faire des photos de la grande pagode, toute en bois très foncé, est mission impossible, tant pis !

Nous retournons donc vers la gare. Anne-Marie est toute contente car nous y arrivons rapidement : oui, c'est une gare, celle de la ligne "Kintetsu Nara", mais pas celle de la "Japan Rail" (compagnie que nous avons utilisée ce matin et pour laquelle nous avons vérifié l'horaire des trains pour retourner à Kyōto) qui est un peu plus loin, 1,5 km plus loin d'après le plan que nous avons récupéré à l'office du tourisme ce matin. Comme nous n'avons pas très faim, nous nous contentons d'un Coca sur le chemin qui mène à la bonne gare. Nous reprenons donc le train de 14h54 et à 16 heures, nous sommes de retour à Kyōto.

En sortant de la gare, nous faisons un petit détour pour visiter un temple de la consommation électronique au Japon, alias un magasin "BIC Camera" : 7 étages de produits électroniques en tous genres ! Rez-de-chaussée : téléphonie mobile avec plusieurs rayons d'accessoires (il doit bien qui avoir une bonne centaine de coques différentes). Second étage, le plus intéressant : appareils photo, "action cams" et montres (une Casio à 14.000 yens est mieux qu'une Rolex). Il y a aussi tous les accessoires, trépieds, sacs pour la photo ! Il y a même tout ce qu'il faut pour développer en argentique, les bouteilles de révélateur et le papier, il y a tout ! Quant aux appareils photo : tous les boîtiers existants doivent être là, avec tous les objectifs. Nous ne voulons pas acheter mais la tentation est grande (le seul souci est, qu'avec le faible cours du Yen, ça ne vaut pas le coup et comme nous voyageons beaucoup, il faudrait dédouaner nos achats, et donc payer une taxe supplémentaire, ce qui rend l'achat d'un appareil photo au Japon inintéressant). Au moins, ça permet de prendre en main les derniers boîtiers reflex (pour préparer sa lettre au père Noël, en France).

Par contre, à l'étage supérieur : l'iMac 27 pouces écran Retina n'est qu'à 268.000 yens, soit 10 % moins cher qu'en France... (NDR : Père Noël, je suis vraiment très, très gentil ! D’accord, mon vieil iMac de 2008 tourne toujours très bien contrairement aux trucs sous Windaube... Bon, d’accord, je vais conserver mon vieil iMac). De toutes façons, l'iMac de 27 pouces est impossible à ramener dans les bagages et la douane nous taxerait certainement bien plus de 10 % sur le prix de l'ordinateur ! L'étage au dessus est assez intéressant car il y a là les lunettes électroniques pour les toilettes. Et avant d'en arriver à cette dernière étape, l'étage possède tout ce qu'il faut pour préparer et conserver les aliments. Les frigo-congélateurs "king size" multifonctions japonais sont impressionnants ! Par contre, leurs machines à laver le linge sont toutes petites.