Le torii d'"Hakone-Moto"
Dimanche 17 mai : Après 800 ans, il ne pouvait pas attendre un peu ?
Hier au soir en cherchant des infos sur le "Hakone Free Pass", Anne-Marie a découvert qu'il y a actuellement des restrictions sur les transports accessibles par ce forfait, car le mont Hakone, volcan de son état, fait des siennes depuis le 6 mai, en montrant une activité volcanique inhabituelle (avec un surcroît d'activité le 8 mai, jour de notre départ). Ce matin, en attendant l'heure de notre train pour Odawara, dans la confortable salle d'attente de la gare de Kyōto, équipée d'un accès Wifi gratuit avec une très bonne bande passante, nous en apprenons plus : le mont Hakone s’est réveillé après plus de 800 ans d’inactivité (presque, il y a toujours eu des fumerolles à Owakudani que nous comptions justement visiter et l’eau chaude des "onsen" de la région provient du volcan). L’accès aux fumerolles d’Owakudani, situées dans la caldera du volcan, a été fermé au public. Les téléphériques ("rope way") sont donc fermés ! Espérons qu’il fasse beau et qu’on puisse voir le mont Fuji, sinon la seule activité de ces prochains jours sera de faire "shabushabu" à l'hôtel (pour info, le 29 juin, une petite éruption s'est produite, des cendres volcaniques ont recouvert la région).
A 10h30, nous embarquons dans le "Shinkansen Hikari 516" à destination d'Odawara (avec 3 autres arrêts en début de parcours). Entre Nagoya et Odawara, le train ne fait aucun arrêt et il doit certainement atteindre sa vitesse de pointe à 285 km/h sur ce tronçon où il réalise une moyenne de 260 km/h.
C'est le moment où nous nous décidons à écrire les cartes postales, ce qui s'avère un peu sportif dans certaines courbes où le stylo prend un peu de poids. Quoiqu'il en soit, les 400 km entre Kyōto et Odawara passent très vite.
Après être descendus du train à 12h36 très précises, nous repérons facilement le bureau qui vend les "Hakone Free Pass". Une jeune femme, parlant très bien anglais, nous apporte tous les renseignements nécessaires sur ce forfait. Comme nous restons deux nuits à Hakone, elle nous conseille judicieusement de ne prendre qu'un forfait deux jours et le dernier matin, il nous suffira de payer un simple ticket de train pour revenir à Odawara. Elle évoque aussi le fait que les téléphériques sont actuellement fermés. Si jamais, ils n'ouvraient pas demain, nous pourrions nous faire rembourser une partie du forfait mardi prochain.
Pour rejoindre la gare d'"Hakone-Yumo", nous devons prendre le train au quai n° 11 mais en arrivant sur ce que nous croyons être le bon quai, un agent de la compagnie de train vend les suppléments pour le "Romance car" en partance pour Hakone (ce qui est parfaitement inutile car ce train utilisera la seule voie qui monte à Hakone, qui est aussi utilisée pour le train local qui part avant). En fait, le vrai quai n° 11 est tout en fond, bien caché derrière le quai du "Romance car". Certes, le train local s'arrête à toutes les gares, mais il arrive quand-même avant le "Romance car" qui n'offre que des voitures un peu plus luxueuses que le train local. Puis, de toute façon, le train local ne met qu'un tout petit quart d'heure pour rejoindre la gare d'"Hakone-Yumo".
A Hakone, nous prenons le taxi pour rejoindre notre hôtel situé à moins d'un kilomètre de la gare. Avec nos sacs, cela aurait été très galère d’y aller à pied et le taxi ne nous coûte que 760 yens. La chambre n'est pas disponible avant 15 heures mais nous pouvons déjà faire l'enregistrement. La réceptionniste nous demande à quelle heure nous voulons prendre le dîner (19 heures) et à quelle heure nous laisserons la chambre demain matin pour le ménage (10 heures, ça nous semble bien). Nous laissons nos sacs à la réception (ceux-ci seront montés à la chambre quand elle sera prête) avant de partir faire un tour dans Hakone en attendant.