Dimanche 17 mai : (suite)

A 19 heures précises, nous nous présentons à l'entrée de la grande salle à manger de l’hôtel. Un serveur nous amène à notre table, allume le feu sous deux récipients (l'un en terre et l'autre en métal) et retire le chapeau chinois en papier posé au dessus des assiettes remplies d’hors d'œuvre : qu'est donc que tout ça ? Il y a un morceau de tofu, un morceau de fleur de lotus et quoi d'autres ? Nous avons le menu en anglais sous les yeux mais, même en anglais, nous ne comprenons pas tout. Certains de ces mets sont bons, très bons, d'autres sont plus étranges (et le tofu reste du tofu). Christophe est intrigué par ce qui cuit sur les flammes. Il ouvre alors le récipient en terre : c'est du riz qu'il ne fallait surtout pas ouvrir tant que le feu brûle (cela a fait s'échapper de la vapeur d'eau et le riz a un peu brûlé au fond). C'est du riz "koshihikari" de Fukushima, région très prisée pour son riz et sa centrale nucléaire explosée, mais nous n'avons pas de compteur Geiger sous la main, espérons que le gouvernement japonais sait ce qu’il fait (ce que conteste le gouvernement sud-coréen qui ne veut pas importer d'aliments en provenance du Japon). Dans le récipient en fer, c'est un bouillon : il faut attendre qu'il arrive à ébullition avant de le consommer.

Une fois finis les hors d'œuvre, le serveur nous apporte du sashimi : thon rouge, noix de St Jaques et daurade. C'est vraiment très bon, surtout la noix de St Jacques ! Les plats continuent ensuite de défiler : un peu de truite, du riz-haricots rouges, de la viande de bœuf grillée (très bonne), du poisson grillé, un bol de soupe miso aux champignons (très bonne), des légumes au vinaigre, du gingembre et un petit dessert, une sorte de pannacota avec un petit gâteau au chocolat et une fraise, servie avec une tasse de thé chaud ! C'était très copieux en tous cas !

Quand nous sommes de retour à la chambre, celle-ci a été métamorphosée : plus de table basse et de dossiers de chaise au milieu de la grande pièce mais deux futons avec des couettes. C'est quand-même un peu dur, même l'oreiller semble "renforcé" (mais nous avons nos oreillers de voyage, tout doux). Allons-nous bien dormir sur cette literie traditionnelle japonaise ?

Météo de la journée :
Beau le matin, gros nuages le soir. C'était même tout noir au nord du lac Ashi, le mont Fuji était complètement caché dans les nuages.

Lundi 18 mai : On l’a vu, entre les nuages !

Le buffet du petit déjeuner de l'hôtel est grand, proposant de multiples mets japonais, difficilement identifiables, mais aussi quelques mets occidentaux. Ce n'est pas mauvais mais c'était bien mieux à Kyōto.

Vers 8 heures du matin, nous quittons l'hôtel, direction la gare pour prendre le bus H comme hier, pour rejoindre à nouveau à "Moto-Hakone". Après 45 minutes de bus, nous arrivons enfin sur les rives du lac Ashi et là, bonne nouvelle : on distingue le mont Fuji, tout au fond du lac ! Il n'est certes pas totalement dégagé, quelques nuages traînent encore sur ses pentes mais nous voyons bien son sommet qui n'est plus totalement recouvert de neige (il aurait fallu venir plus tôt en saison, avant que la neige du sommet ne commence à fondre). En attendant le bateau pour traverser le lac, nous nous baladons un peu autour du quai pour prendre des photos du mont Fuji avec le torii d'Hakone en premier plan.

A 9 heures 40, nous embarquons dans le bateau pirate qui est d'un kitchissime assez surprenant : il y a même un faux capitaine pirate (portant des surchausses imitant des bottes en cuir, portées au dessus de chaussures de sport) avec qui on peut se faire prendre en photo (service payant, on ressort avec la photo imprimée sur le bateau). La traversée est un peu désolante : certes, les rives du lac sont jolies, mais pas transcendantes et surtout le mont Fuji est vite caché par les collines avoisinantes. Arrivé à Togendai, le point de départ du téléphérique pour les fumerolles d'Owakudani, nous confirmons que ces dernières sont toujours fermées au public. Dire que nous avions le timing parfait pour prendre le téléphérique (et revoir le mont Fuji pendant la montée).