Lundi 18 mai : (suite)

Nous pensions qu'il y aurait peut-être eu une petite balade à faire pour visiter Togendai mais la gare maritime, qui sert aussi de point de départ du téléphérique, est le plus grand bâtiment du coin, il n'y a que deux ou trois autres maisons dans le coin. Comme nous ne voulons pas reprendre le bus pour revenir à Hakone, nous attendons alors la rotation suivante du bateau, au moins, ça nous fera prendre l'air. A 10h50, nous sommes de retour sur la rive sud du lac Ashi où nous retrouvons à nouveau la vue vers le mont Fuji. Nous débarquons à "Hakone-machi-ko", pour rejoindre ensuite à pied "Moto-Hakone" comme le suggère le prospectus du "Hakone Free Pass", en traversant la petite péninsule qui sépare "Hakone-machi" de "Moto-Hakone" et d'où nous devrions avoir un beau point de vue vers le mont Fuji. Cette péninsule accueille un très joli jardin public où nous croisons un groupe de français en voyage organisé. Ils ne prennent même pas le temps d'attendre que les nuages qui cachent maintenant le mont Fuji, repartent. Attente que nous faisons, bien évidemment, car nous faisons notre programme comme bon nous semble, au gré des vents... Les nuages finissent bien par repartir mais le mont Fuji n’est pas aussi découvert que ce matin.

Il n'y a que la faim qui nous fait repartir du jardin. Nous suivons alors la grande allée de cèdres du Japon qui rejoint "Moto-Hakone" où nous cherchons un petit restaurant qui ne soit pas trop touristique (ce qui n'est pas évident dans le coin). Ce midi, ça sera "soba" froides, à tremper dans une sauce soja : c'est bon, bien que surprenant (quoiqu'ayant déjà goûté des pâtes au rhum, froides, d'un copain, les "soba" froides sont quand-même meilleures). Le menu se compose aussi de tempuras : 2 grosses crevettes, du poivron, un piment et de l'aubergine ! Après ce bon repas, et quelques dernières photos du mont Fuji qui se cachent de plus en plus derrière les nuages, nous reprenons le bus K qui nous ramène rapidement à la gare d'"Hakone-Yumo" comme hier.

A 2 heures un quart, nous sommes de retour à l'hôtel. En essayant de dire bonjour en japonais, la prononciation de "Konnichiwa" par Christophe est tellement mauvaise que le réceptionniste est écroulé de rire en nous remettant la clef de notre chambre. Après une petite sieste sur les tatamis, Christophe opte pour l'"onsen" privé (histoire de prendre la douche debout) mais Anne-Marie, revétue du kimono mis à disposition dans la chambre, rejoint les bains publics de l'hôtel : un joli bassin extérieur, décoré de pierres et de fontaines déversant de l'eau chaude à 40 °C, et un autre bassin, intérieur, plus classique (c'est à dire une piscine avec du carrelage).

Anne-Marie suit alors scrupuleusement les consignes : une première douche, sans utiliser de savon, une première séance de "shabushabu" dans le bassin d’eau chaude, puis une autre douche pour se laver avec du savon et re-séance de "shabushabu". Après cuisson, Anne-Marie se laisse sécher dehors et profite ensuite agréablement des différentes machines à massage, pour le dos, les jambes, les pieds...

Pendant qu'elle profitait du bain public, Anne-Marie a vu arriver trois américaines qui venaient juste voir comment c'était. Atteintes du puritanisme ordinaire de leur pays, ces américaines ne s'étaient donc pas déshabillées et ont même ri bêtement en découvrant une japonaise complètement nue. Le plus amusant dans l'histoire, c'est que nous avons recroisé ces américaines, le lendemain matin au petit déjeuner : elles portaient de larges décolletés très pigeonnant, des mini-jupes et des bas résilles qui les faisaient ressembler à des prostituées... L'obscénité est rarement dans la nudité !

Après nous être reposés à nouveau dans la chambre, nous descendons au bar pour profiter de l’accès Wifi. Anne-Marie se contente d'un jus d'orange mais Christophe retente une bière japonaise : décidément, les bières japonaises ne valent pas les "ale" écossaises ! En plus, ne sachant répondre à la question de la serveuse sur la bière qu'il voulait, elle lui sert une grande bouteille...