Mercredi 20 mai : (suite)
Le temple avec sa magnifique pagode à 5 étages est juste derrière cette porte. Le pavillon principal, situé dans le prolongement de la porte de Hōzōmon, est magnifique et presque tout neuf, peint d'un vermillon resplendissant ! Il faut dire que sa restauration est toute récente (les japonais cachent totalement leurs temples quand ils restaurent leurs monuments historiques mais ils font du bon boulot). On ne peut pas faire de photos dans le pavillon principal mais ce n'est pas bien grave car il n’y a pas grand-chose à photographier. Par contre, les petits pavillons situés sur la gauche du temple sont assez intéressants à visiter. Devant le pavillon principal, se trouvent les boîtes à vœux : on secoue une grosse boîte qu'on retourne ensuite pour faire sortir un bâton où sont inscrits des idéogrammes. Il faut alors jouer au Mahjong pour retrouver le tiroir qui correspond au bâton tiré. Dans ce tiroir, se trouve une feuille, traduite en anglais, expliquant la bonne ou la mauvaise fortune. Anne-Marie s'y essaie : mauvaise fortune, raté ! Christophe essaie alors : bonne fortune, damned ! Il faut ensuite accrocher cette feuille de papier (très fine) à un barreau en bois et attendre que la pluie l'enlève pour que le vœu se réalise !
Nous redescendons ensuite l'allée de magasins pour revenir à la station de métro. Au passage, la "Tokyo Skytree" est toute proche : elle s'élève devant nous, impressionnante, dans le soleil levant. De retour à la station de métro Ueno, nous passons devant le guichet du train rapide qui relie cette station de métro à l'aéroport de Narita. Ce train serait bien plus simple à prendre que le bus : il nous suffira d'emprunter la ligne de métro H, directe depuis Tsukiji, puis ce train pour rejoindre Narita ! Nous réservons donc deux places pour dimanche prochain.
Nous traversons alors tout le parc Ueno pour rejoindre le musée national de Tōkyō. C'est donc parti pour un peu plus de deux heures de visite (en incluant le repas pris au restaurant du musée). Les 5 étages du bâtiment moderne du musée abritent des œuvres asiatiques et même égyptiennes. Christophe demande au gardien s'il peut prendre des photos ? Celui-ci ne parle pas bien anglais mais il se débrouille pour nous expliquer que nous pouvons prendre des photos sauf quand un logo l’interdit pour certaines œuvres. Bonne nouvelle car les statues de Bouddha en pierre du rez-de-chaussée du musée sont magnifiques.
Au premier étage, le personnel du musée propose des activités ludiques basées sur des jeux de divination asiatiques. La première animation consiste à laisser tomber des osselets en vidant un sac en tissu et en fonction du nombre d'osselets ayant pris la même position, on prédit plus ou moins de chance à celui ayant lâché les osselets. Pour la deuxième animation, il suffit de désigner le cousin où figure une représentation de ce que l'on a rêvé la dernière nuit. Anne-Marie choisit un gros chat, ce qui signifie "une bonne moisson" (forcément, les chats protègent les grains des rongeurs) ! Quant à la dernière animation, nous n'en retenons que les tampons qui gravent dans le papier la forme de différents animaux, parfois mythiques ou imaginaires, censés porter chance ou pas.
Le second bâtiment du musée, le plus ancien, abrite une collection d'oeuvres japonaises : sabres et armures de samouraï (les armures sont vraiment fantastiques), kimonos, estampes sur paravents ou portes coulissantes, peintures, rouleaux d'écritures ou de dessins (la fable avec les lapins et les grenouilles est magnifique), vaisselles, encriers, bijoux, pinces à cheveux... La visite des deux grands étages du bâtiment prend beaucoup de temps. Dans une salle du rez-de-chaussée, le personnel du musée animent quelques ateliers ludiques, tels que faire sa propre carte postale avec des tampons encreurs... D’accord, ces animations sont enfantines mais nous sommes restés de grands enfants .
Vers une heure et demie de l’après-midi, après la visite du second bâtiment du musée, nous avons faim. Nous avons le choix entre quelques "food trucks" garés dans la cours du musée ou le restaurant du musée qui propose différents menus internationaux. C'est sur ce dernier que se porte notre choix. Après dix minutes d'attente pour avoir une table, Anne-Marie choisit un menu chinois (beignets de crevettes et bouchées vapeur) mais Christophe reste fidèle à la cuisine japonaise (bol de "soba" chaudes et tempuras, pour ne pas changer, mais c'est toujours aussi bon). Nous retournons ensuite au métro en flânant un peu dans le parc Ueno.
La visite suivante est celle du jardin oriental du palais impérial, jardin qui abritait, avant, l'ancien donjon du château Edo dont il ne reste que les fondations (remparts en pierre). Le jardin est joli, en particulier autour du petit lac, mais cette visite peut être facultative (nous aurions dû aller voir le palais, par l'extérieur mais ça nous est totalement sorti de l'esprit). Nous rentrons ensuite à l'hôtel pour nous reposer un peu avant le programme nocturne.