Mercredi 20 mai : (suite)

Vers 6 heures et demie du soir, nous reprenons le métro pour nous rendre à Shibuya, le quartier connu pour abriter l'un des plus grands carrefours au monde. Quand nous sortons du métro, au niveau du premier étage de la gare de Shibuya, nous découvrons aussitôt ce carrefour. Comme c'est l'heure de pointe, il y a énormément de personnes qui sortent de la gare et qui traversent ce carrefour mais aussi énormément de personnes qui arrivent pour prendre leur train. Ce qui fait que, quand les freux passent au vert pour les piétons, une véritable marée humaine recouvre le carrefour où se croisent en quelques dizaines de secondes, quelques centaines de personnes ! C'est vraiment très impressionnant, au rythme des feux de circulation, le carrefour se vide complètement pour laisser passer quelques véhicules (la circulation automobile à Tōkyō n'est pas aussi importante que dans une ville comme New-York) mais aussitôt que les voitures sont stoppées, deux vagues déferlent de chaque côté, pour se croiser au milieu du carrefour... Ce qui rend la chose encore plus folle, c'est que tout le passe avec une certaine zenitude, au son délirant des publicités géantes qui défilent sur les façades des immeubles avoisinants. C'est vraiment un truc de dingue !

Nous participons alors à cette marée humaine, en traversant 3 fois de suite le carrefour, pour essayer de photographier ou filmer ce phénomène assez surnaturel (côté lumière, pas de problème, et coté décibels, pas de problème non plus, la cacophonie avec des brides de musique de "Star Wars" mêlées à d'autres publicités, on est proche de l'univers de "Blade Runner"). Ce quartier est bien plus impressionnant qu'Akihabara ! Après avoir repéré par l'extérieur comment se rendre au second étage de la gare, nous nous y rendons mais les vitres de cet étage sont blindées, un fin tressage métallique est pris dans le verre ce qui rend les qualités optiques de ce dernier plutôt médiocres.

Nous cherchons ensuite où manger. Nous nous rendons au 7ème étage d'un immeuble donnant sur le carrefour mais le restaurant de viande qui faisait envie à Anne-Marie ne propose que de la langue de boeuf, ce qui lui fait tout de suite beaucoup moins envie. Nous redescendons alors pour chercher dans les rues plus éloignées du carrefour et nous tombons sur un restaurant d'"okonomiyaki" et de "teppanyaki" : cela nous convient très bien !

Cette fois-ci, il va nous falloir travailler car il nous faudra cuire nous-mêmes l'"okonomiyaki". La plaque chauffante de la toute petite table est bien chaude et le serveur prend nos sacs à dos pour les ranger à l'abri car ils ne passaient pas sous la table. Nous commandons donc un "okonomiyaki" mais aussi un "teppanyaki". Une fiche indique comment il faut s'il prendre pour préparer la crêpe-galette japonaise : faire d'abord rissoler les morceaux de porc, les noix de pétoncle et les tentacules de calamar sur la plaque, puis remettre le tout dans le grand bol où il y a un œuf, du chou chinois, du riz soufflé et de la pâte à crêpe ! On mélange bien tout et on verse sur la plaque en une omelette assez épaisse. 5 minutes d'un côté, 5 minutes de l'autre en appliquant au pinceau la grosse sauce brune. Nous oublions de mettre des morceaux de bonite séchée (c'est pourtant très bon) mais Christophe s'applique en versant la mayonnaise par dessus, pour la décoration : il inscrit "Zorro" en lettres de mayonnaise sur cet "okonomiyaki" qui est très bon (c'est amusant, on ne ressent ni le goût, ni le croquant du riz soufflé) !

Quant au "teppanyaki", c'est grosso-modo une pierrade sur tôle d’acier inoxydable ou plancha : porc, poulet, bœuf, crevettes (deux grosses crevettes), calamars, germes de soja, de très bons champignons, carottes, poivrons et deux petits morceaux de beurre à faire fondre sur la plaque chauffante avant d'y faire rissoler les autres aliments. Et quand les morceaux sont cuits, il suffit de les tremper dans une petite sauce soja où nous avons mélangé un jaune d'œuf de caille et du wasabi (avec modération) ! Inutile de dire que c'est aussi très bon et que le repas est convivial. Pour éviter de rajouter un peu trop de convivialité avec un second "highball", nous continuons au Coca pour nous désaltérer car il fait chaud dans ce restaurant avec toutes les plaques chauffantes allumées ! En tout, nous en avons pour 5.300 yens (20 euros par personne) mais nous avons très bien mangé et nous sommes repus !

A 10 heures et demie du soir, les magasins du quartier, principalement de chaussures, ne sont pas encore fermés (les magasins ferment à 11 heures du soir) et il y a encore plein de monde dans les rues, le quartier est encore en effervescence !

Météo de la journée :
Nuageux avec de très belles éclaircies.