Anne-Marie a donc demandé un devis sans le vol et elle a cherché des billets d'avion au départ de Toulouse : soit par "Qatar Airways", en passant par Paris, Londres ou Madrid, en ayant droit à un bagage en soute de 30 kg par personne et une longue escale à Doha, en pleine nuit (genre minuit - 3 heures du matin), ce qui représente environ 24 heures de voyage, ou soit en prenant le vol par une de nos compagnies préférées, c'est à dire KLM, en passant par Amsterdam, avec un vol quasi direct entre Amsterdam et Denpasar (il y a quand-même une escale technique d'une heure à Singapour, mais en continuant le vol dans le même avion), ce qui représente 20 heures de voyage... Avec KLM, on n'a le droit qu'à un seul bagage de 23 kg en soute par personne mais en rajoutant un bagage supplémentaire (c'est-à-dire, avoir 3 x 23 kg pour nous deux), les prix des billets d'avion Toulouse – Denpasar avec KLM n'étaient que 100 euros plus cher qu'avec "Qatar Airways" (à noter que s'il avait fallu louer le matériel de plongée sur place pour éviter de prendre un bagage supplémentaire, pour 10 jours de plongée, ça nous aurait coûté bien plus cher) ! Pour 4 heures de voyage en moins, 9 kg en plus et le fait de pouvoir récupérer quelques miles sur la carte de fidélité, nous avons préféré de prendre le billet par la KLM. Le 24 décembre, le voyage était presque bouclé : beau cadeau de Noël !

Au programme du séjour, il y avait quelques "muck dives" prévues, avec la possibilité de voir des hippocampes pygmées : de magnifiques créatures de quelques millimètres de long et possédant un très fort mimétisme avec les gorgones où elles sont généralement accrochées, c'est-à-dire des animaux dont l'observation est complètement incompatible avec notre presbytie ! Anne-Marie a donc cherché une loupe, suffisamment solide pour séjourner dans une poche de gilet stabilisateur, sans métal pouvant rouiller et avec un coefficient de grossissement suffisamment important pour que ça "agisse" encore sous l'eau ! Elle a fini par trouver une loupe de plongée, plutôt imposante, aux Pays-Bas. Il ne restait plus qu'à la faire livrer, ce qui a causé quelques péripéties (les livreurs semblent aussi souffrir de presbytie, ou alors, est-ce parce qu'à 10 km de la boîte aux lettres, ils ne savent pas lire le nom dessus ? il faut dire que l'excuse bidon du "livreur" pour la non-livraison de la loupe était : il n'a pas lu le nom sur la boîte aux lettres ! Nous cherchons toujours la véritable explication ).

Il manquait enfin un dernier truc important à régler : à Bali, la température "attendue" de l'eau était de 28 °C au nord et de 20 °C au sud ! Dans ces conditions, quelle combinaison de plongée fallait-il emporter ? Deux semaines avant le départ, Anne-Marie a posé la question sur un forum internet spécialisé dans la plongée, espérant trouver quelques plongeurs balinais qui auraient pu lui indiquer les conditions actuelles, en précisant que nous n'avons que deux combinaisons, une 3 mm (choix A) ou une semi-étanche (choix B). Mais beaucoup de réponses ont été "choix C : prendre une combinaison 5 mm" ! La joie des forums internet . Il était bien évidemment hors de question d'acheter de nouvelles combinaisons, nous avons donc glissé nos deux combinaisons dans nos sacs de plongée et heureusement, ça passait côté poids (limite mais ça passait) ! Il nous restait même un peu de place pour glisser deux magrets séchés (emballés sous vide) pour faire goûter cette délicieuse spécialité de notre région à l'apéro...

La saison des pluies était-elle finie ? Quel était l'impact d'"El Niño" sur Bali ? Quelle météo allions-nous avoir (les prévisions n'étaient pas folichonnes pour le début de la première semaine du séjour) ? Quelle visibilité allions-nous rencontrer sous l'eau ? Quelle température dans l'eau ? Quels courants ? Et surtout, allions-nous voir des hippocampes pygmées et des raies Manta ? Que d'incertitudes le jour du départ...