Puis, il y avait eu l'ouragan Katrina qui avait dévasté la Nouvelle-Orléans en 2005, catastrophe naturelle que l'administration de Bush Junior n'avait absolument pas su gérer. La pauvreté avait alors explosé dans les banlieues de la Nouvelle-Orléans, la criminalité aussi, en conséquence... Nous nous étions pourtant jurés d'y retourner après l'élection de Barack Obama mais le temps est passé trop vite !
Donc, avant que le pays repartent pour 8 ans (car généralement, leurs présidents, même nuls comme Bush Junior, sont toujours réélus, ou abattus) de politique extérieure et environnementale désastreuse, c'était le moment ou jamais d'aller en Louisiane ! Puis, côté gastronomie, il nous fallait découvrir de nouveaux plats créoles comme le jambalaya et déguster les écrevisses des bayous. Quant aux billets d'avion, ils n'étaient relativement pas trop chers et il n'y avait pas trop d'heures de vol (même si c'est un peu plus long d'aller en Louisiane qu'en Guadeloupe). Ca nous semblait bien tout ça, à part "El Niña", encore elle ! Ce phénomène météorologique risquait de réchauffer les eaux du golfe du Mexique et donc accroître le risque de formation d'ouragan dans ce golf où était né Katrina. En novembre, nous ne risquions pas vraiment de subir un ouragan (mais ce risque n'est pas nul puisque, pendant que nous étions en Louisiane, le cyclone Otto a bel et bien sévi au Costa Rica) mais nous risquions de constater les désastres générés par de tels monstres météorologiques (au fait, comment compte faire leur président "orange" pour éviter les ouragans, risque qui pourrait augmenter à cause de la politique environnementale de cet hurluberlu, en construisant un mur ?). De toute façon, le risque était similaire pour Cuba et le Costa Rica.
Au programme : un gros week-end à la Nouvelle-Orléans avec un brunch le dimanche matin, sur un bateau à roue à aubes naviguant sur le Mississippi (même s'il n'y a plus que des usines, pétrochimiques pour la plupart, sur les rives du fleuve mais ça permettrait de nous prendre pour Tom Sawyer pendant deux petites heures [;:]). Puis, un tour dans les anciennes plantations de cannes à sucre et de coton (plutôt version "Django Unchained" - sans les hectolitres d'hémoglobine - qu'"Autant en emporte le vent") le long des rives du Mississippi (qui est finalement simple à écrire, toutes les consonnes se doublent, sauf la première) en remontant jusqu'à Natchez, ville historique de l'état du Mississippi, avant de passer par Natchitoches (en Louisiane) et Lafayette (nous voilà !) pour visiter les bayous du pays Cajun (en "airboat" : les barques équipées d'une grosse hélice d'avion). Fin du voyage à Houma, ville située presque dans le delta du Mississippi.
Le week-end du 6 & 7 août, Anne-Marie a réservé les billets d'avion sur le site internet (quelque peu buggué mais toutefois plus pratique que celui d'Air France) de Delta Airlines (compagnie qui a connu une panne informatique deux jours après) et elle a fini de réserver les hôtels qu'elle avait commencés à réserver dans la semaine (en ne réservant que les hôtels proposant l'option annulation gratuite). Puis, elle s'est occupée de l'ESTA, la formalité d'exemption de Visa que l'on remplit sur le site internet gouvernemental américain (il faut savoir que dans le pays du roi Dollar, beaucoup de sites internet commerciaux proposent de remplir l'ESTA, moyennant un prix bien supérieur au site gouvernemental). Les questions de ce formulaire sont toujours aussi naïves : est-ce que nous comptons commettre un attentat sur le sol américain ? C'est bien évident que non mais par contre, celui qui compte le faire, ne devrait pas le dire en entrant sur le territoire américain... Si c'est pour une histoire de parjure (puisque, pour les Américains, mentir semble être plus grave que tuer), il faudrait que les agents du gouvernement américain se rendent compte qu'ils vont avoir du mal à juger au tribunal un kamikaze dont le but est de tuer en se donnant la mort (tout comme les candidats populistes à la présidence de la République Française qui vont avoir du mal, techniquement, à passer à la guillotine des kamikazes dont leurs bombes auront déchiqueté leurs corps). Dans la foulée, Anne-Marie a aussi réservé la location de voiture et le brunch sur le bateau à roue à aubes le dimanche matin de notre arrivée en Louisiane. Puis, le 14 août, juste après l'ouverture des réservations, Anne-Marie a acheté des places pour assister à un match de basket pour le 12 novembre à 18 heures (ce n'est pas que la NBA nous intéresse particulièrement, mais l'ambiance qui règne lors de ces matchs, doit être intéressante à observer).
Le 14 août, alors qu'Anne-Marie finissait tout juste les réservations pour le voyage, de grosses inondations meurtrières ont dévasté les environs de Bâton Rouge et de Lafayette... Nous n'avions pas prévu de prendre les combis de plongée ? Le 24 août, un gros tremblement de terre secouait la Birmanie, endommageant l'un des grands sites touristiques du pays et le 4 octobre, l'ouragan Matthew frappait mortellement Haïti et Cuba, avant d'arriver sur la Floride le 6 octobre, sans toucher la Louisiane. Une nouvelle catastrophe allait-elle s'abattre sur la Louisiane d'ici le 11 novembre, pour nous empêcher de partir, comme l'élection présidentielle américaine du 8 novembre ? Le constructeur de murs ne portant pas trop les Français dans son cœur, l'immigration risquait-elle de nous empêcher de rentrer sur le sol américain après son élection ? Risque improbable vu qu'il ne serait pas encore investi, ouf !