Poisson ange royal

Jeudi 22 décembre : Premiers accras !

Cela fait à peine un mois que nous sommes revenus de Louisiane, que nous voilà de nouveau sur le départ. Réveil à 5 heures du matin, taxi à 6 heures (il est à l'heure), aéroport, enregistrement... La borne automatique d'enregistrement sort les tags bagages mais pas nos cartes d'embarquement. Nous devons donc passer à un guichet où l'hôtesse nous les imprime et accroche les tags à nos sacs. Ca paraît tout simple d'accrocher ces tags mais, rien que pour le principe et la préservation de l'emploi, nous préférons que ce soit un employé de la compagnie qui le fasse . Puis la perte d'un bagage dû à un tag mal fixé pourrait avoir des conséquences malheureuses sur nos vacances et ça serait fort désagréable que cela se produise dans le seul but de gonfler les dividendes des actionnaires ! D'ailleurs, comme nous avons largement le temps (le contrôle de sécurité est passé rapidement, il n'y avait personne) et histoire de profiter de ses nouveaux privilèges de voyageur fréquent (acquis grâce ses voyages professionnels car nos voyages touristiques, en classe bétaillère, sont insuffisants pour accumuler assez de miles pour obtenir le moindre statut de voyageur fréquent), Anne-Marie veut profiter du salon Air France. Mais il est fermé pour cause de travaux : pas de petit croissant gratuit, il nous donc faut l'acheter !

Après un vol Toulouse - Paris Orly sans problème, nous rejoignons le hall 3 où la file d'attente pour passer le contrôle de police de l'air et des frontières est immense ! Deux fois plus de passagers attendent avant le panneau indiquant 20 minutes d'attente, qu'après. Il y en a au moins pour une heure d'attente ! Il faut dire qu'il n'y a que deux policiers en poste (et un système PARAFE hors service) pour vérifier les papiers de plus de 1.000 passagers (un vol pour New-York, un vol pour Southampton, un pour Cayenne et le notre pour Pointe-à-Pitre, sont tous au départ du hall 3 à moins d'une heure d'intervalle). Nous commençons par attendre sagement, comme tout le monde, dans la file d’attente avant qu'Anne-Marie parte demander si elle peut passer avec un accompagnant par la file "Sky priority" où elle a le droit de passer... Oui ! Nous dépassons donc tout le monde et passons le contrôle de police en une dizaine de minutes, juste le temps qu'une hôtesse d'ADP fasse passer les "Sky priority" sans trop perturber les voyageurs normaux qui sont déjà bien en retard pour prendre leurs vols.

Ce privilège fort appréciable n'a pas empêché de faire râler un gros couillon, se vantant d'être PDG, qui attendait juste devant nous. Il a interpellé la pauvre hôtesse pour réclamer de passer plus vite, arguant que c'est de la faute d'Air France ! Sauf que ce n'est pas Air France qui décide du nombre de policiers en faction. Même "Aéroports de Paris" (la société qui gère les aéroports de Paris figurant dans notre liste des pires aéroports au monde) n'y peut rien... S'il faut blâmer quelqu'un, ce sont les terroristes qui ont causé le passage du plan Vigipirate au niveau le plus contraignant et, quelques années avant les terroristes, un "nain sur talonnette" qui a diminué le nombre de policiers pour réduire les impôts de ses amis PDG... D'ailleurs à ce propos, c'est ce même "nain sur talonnette" qui a supprimé la police de proximité qui aurait, peut-être, pu évité la formation de cellules terroristes dans les banlieues difficiles (enfin, peut-être, rien ne peut confirmer ou infirmer cette hypothèse). Donc, si ce PDG cherche un coupable : c'est lui-même, il n'a qu'à payer plus d'impôt (car c'est pratiquement certain qu'il en paye en proportion, si ce n'est en quantité, moins que nous) !

Après une attente bien confortablement installé dans le salon Air France (viennoiseries ou autres snacks sucrés ou salés à volonté ; même le rhum est à volonté, presque toutes les marques de rhum des Antilles sont représentées, mais nous nous contentons d'un jus de fruit ), quand nous arrivons devant la porte d'embarquement (celui-ci vient de commencer depuis quelques minutes), il n'y a personne !